► Afficher spoilerHa tu as deviné mes intentions :p
Les soldats de Sothor étaient les seuls à ne pas être logés chez l'habitant. Ils occupaient un grand espace, dans l'un des nombreux et vastes jardins de la cité de Mithlond. Les tentes étaient en ordre impeccables, autour de celle de Sothor. Le général se trouvait peut-être d'ailleurs là, mais en tout cas, Erika ne le voyait.
Les jumeaux guidèrent Erika vers la partie Nord du camp, ou des groupes d'hommes s'entrainaient sur différents ateliers. Certains faisaient le tour du campement en courant, d'autre s'entrainaient à enchaîner les formations sous les ordres d'un capitaine. Il y avait quelque chose de rassurant à voir les guerriers mettre à profit la moindre journée pour parfaire leur forme en pratiquant avec engouement. Le petit groupe se faufila jusqu'à l'endroit ou le cliquetis des armes se faisaient entendre.
Erika n'eut pas besoin qu'on lui indique qui était Thorgos. Dans une petite arène, un colosse affrontait trois de ses pairs. Il maniait une grande lance, les trois autres des épées courtes. Il s'agissait bien sûr d'armes d'entrainement émoussées néanmoins, la présence d'autres soldats encourageait les guerriers à donner le meilleur d'eux-même et l'affrontement était on ne peut plus sérieux. La lance de thorgos claquait bruyamment sur les boucliers de ceux qui l'affrontait et avec une rapidité stupéfiante, leur interdisant de s'avancer chaque fois qu'ils tentaient d'approcher.
Erika se faisait remarquer en approchant, son armure aux reflets argentés, parée de tissus pourpres lui donnait fière allure et sa démarche assurée interrogeait les soldats.
Les trois adversaires de Thorgos ne purent réprimer un mouvement de tête dans sa direction. Un moment inattention qui scella l'issue du combat. Le temps de se recentrer, le soldat de gauche reçu la hampe de bois sur la tempe. Le coup avait été ralenti au dernier moment, signifiant malgré tout la mise hors jeu par son adversaire. Ensuite, le colosse partit immédiatement à l'attaque, profitant que ses ennemis lui fonce instinctivement dessus pour se retrouver momentanément à un contre un, en se déportant à la limite de l'arène. La pointe de son arme fusa entre le bouclier et le plastron, au niveau de l'épaule. Le deuxième homme leva les bras et s'extirpa de l'arène, peu surpris de l'issue du combat. Finalement, Thorgos lâcha son arme en riant et empoigna la garde de l'épée du dernier assaillant, qui s'était projeté en avant pour tenter de le toucher à la jambe. Ainsi, empoigné, l'autre n'avait plus aucune chance de reprendre l'avantage. Thorgos le força à lâcher son arme, attrapa le bouclier qui tentait malgré tout de l’assommer, avant de se saisir de son adversaire pour le charger sur ses épaules. L'autre levait déjà les bras en signe de reddition. Son comparse le relâcha non sans une lourde tape amicale sur l'épaule.
« THORGOOOOOOOOOS !!!! » clamèrent les spectateurs.
Le guerrier semblait apprécier sa popularité. Il riait fièrement.
« Allons, Allons, du calme ! on dirait bien qu'on a de la visite. Si je ne me trompe pas, il s'agit de la protectrice du roi en personne. »Tous les soldats alentours s'inclinèrent, et Thorgos en fit de même, bien que légèrement.
« Que nous vaut l'honneur de votre visite ? Êtes vous venu vous dégourdir les membres ? On ne voit pas souvent les membres du conseil ici, à part le général bien sûr. »