Le roi était resté en retrait pour laisser chacun parler et avait juste opiné du chef aux dires de Sothor. Maintenant, il coupa la parole à Linfëa en disant : « Il me semble que vous vous méprenez tous sur mes intentions ... Tout d'abord Linfëa, sachez que j'approuve votre plan mais prenez garde à ne pas trop disperser nos marchand au début : tâchons de développer notre commerce avec nos alliés immédiats pour commencer. »

Puis il se tourna d'abord vers sa fille puis son fils : « Je suis content de voir votre ardeur à la tâche ma fille, néanmoins j'espère que vous vous concentrez plus sur ce que disent vos interlocuteurs lors de vos discussions diplomatiques ... j'ai en effet mentionné Khelekril lors de mes directives commerciales pour Linfëa, mais uniquement pour lui fournir un appui lors de ses connections avec nos voisins de part son prestige. Je ne m'attend pas à ce que mon fils devienne un marchand ou qu'il accompagne qui que se soit pour du commerce! » Si on ne connaissait pas Elendil, on pourrait presque croire qu'il était en colère, mais son expression s'emplit de fierté quand il ajouta : « Mon fils, Khelekril, j'ai bien compris ta soif d'exploration ... après tout je peux me revoir à ton âge voulant parcourir le monde donc je ne te retiendrai pas si tu souhaites visiter la terre du milieu pendant quelques temps. Je voulais t'en parler en privé mais soit ... depuis notre arrivé je sens bien ton mécontentement, mais notre peuple à besoin de son héritier non pas aux côtés de son roi mais parmi le peuple. J'ai essayé de te le faire comprendre en t'envoyant avec les civils mais j'avais fort à faire et je n'ai pas prit le temps de te donner des détails ... quoi qu'il en soit, jusqu'à notre arrivée au lac Evendim je te veux parmi notre peuple, au plus proche des nôtres pour que tu fasses de leur désirs tes désirs, de leur peines tes peines, de leur fierté ta fierté. »

Au signe d'agacement de la part de son fils, Elendil leva une main et ajouta : « Je sais bien que tu veux partir explorer la terre du milieu et comme je l'ai dit je ne te retiendrai pas ... mais ... tu partiras en temps que mon fils, Khelekril l'héritier du peuple des Edain, fils d'Elendil le grand seigneur du conseil du sceptre. Part avec ton titre, présente toi par celui-ci, je souhaite que tu sois mon représentant tout comme ta sœur mais aussi mon héritier auprès des nations aux alentours. Découvre le monde et forge ton caractère à la force de ta volonté, revient autant de fois que tu le souhaites pour nous tenir aux courant de tes pérégrinations et garde à l'esprit que ton sort, bien que lié à ton peuple, t'appartient car tu es mon fils. Garde à l'esprit qui tu es et qui tu représentes, forge des alliances pour nous mais développe aussi tes propres alliances car quand tu seras roi elles te seront inestimables. » Le roi était clairement ému, il savait qu'il prenait la bonne décision mais cela ne lui était pas facile pour autant.

Lilith était confuse. Avec ces récents événements et tout ces chamboulements, elle n'avait pas su se rappeler que Khelekril avait prévu de voyager.

Elle lui adressa une discrète grimace signifiant Je suis désolée et posa une main fraternelle dans son dos, comme pour lui indiquer son soutien dans son choix de vie.

Le général restait préoccupé par le départ mais les derniers échanges l'avaient ramené à penser au côté pratique des choses.

« Cela me fait penser à une chose ;
Lorsque nous nous installerons auprès du lac Evendim, notre peuple rassemblera des gens de plusieurs horizons. Je pense qu'il serait bon de savoir qui peut légitimement leur donner des consignes.
Par exemple, nos forces de défense pourraient être constituées des soldats réguliers, des aventureux et des rôdeurs. Si notre roi reste la plus haute autorité des Edains, comment s'organise les échelons inférieurs ?

Ce n'est pas un point qui soit trop crucial pour l'instant, nous pourrons en débattre ultérieurement, mais j'aimerais que nous ne fassions pas traîner ces choses trop longtemps.

D'ailleursErika , cela me fait penser que vous devez sélectionner des hommes qui passeront sous votre contrôle exclusif, comme convenu, pour former la garde personnelle du roi.  »

Puis il marqua une légère pause avant d'aborder un point autrement plus urgent.

« Nous ne devons pas oublier de faire un repérage sérieux du trajet grâce aux palantiri. Qui est volontaire pour cette tâche ? »

Khelekril répondît, ému dés sollicitudes reçues de ses proches :
« Ma fierté d'appartenir à notre peuple est immense. Mes objectifs personnels serviront toujours la cause des Edain, soyez en sûr ! Je ne sais pas exactement encore sous quelle forme, mais tel Aldarion le navigateur, je m'efforcerai de faire briller notre lignée au firnament. Père, j'assurerai le trajet avec les civils jusqu'au lac Evendim, je n'avais pas prévu de partir avant que les miens soient en sécurité. Ma lame sert le royaume. Et nous prendrons le temps de discuter ensemble de mes desseins avant mon départ. Je ne vous abandonnerai point, et reviendrai autant que possible vous rendre compte de mes découvertes.

Général Sothor, vous posez une question cruciale concernant la hiérarchie des armées. En tant que soldat de métier, mon avis sur le sujet est que l'armée doit être sous l'autorité d'une seule et unique personne, en dehors du roi bien sûr. Dans les moments où il faudra prendre des décisions ardues, avoir plusieurs généraux se révélerait peu efficace pour ne pas dire dangereux. Un seul général donc, qui ensuite divise son armée comme bon lui semble et nomme ses capitaines.
Cela n'est que mon avis. Et se mettre d'accord sur ce point est urgent, vous avez raison, ne différez pas cette décision qui pourrait se révéler cruciale dans les jours qui viennent. »

Le roi posa sa main sur l'épaule de son fils après qu'il se soit exprimé en disant : « Je suis fier de toi mon fils, en effet nous discuterons avant ton départ mais sache d'ors et déjà que tu remplis ton père de fierté. »

Puis, se tournant vers son conseiller le roi ajouta, la mine sérieuse : « Sothor d'Andunië, à partir de maintenant je vous nomme officiellement général en chef des armées du peuple des Edain. Vous ne devez d'explication qu'à moi, votre roi, qui garde contrôle des armées au dessus de vous. Néanmoins, sur le champ de bataille, vous aurez une autorité qui ne saurait être contestée même par moi-même tant que vos actions n'incluent pas un risque pour notre peuple ou quelque sorte de coup d'état.

Je vous charge aussi de désigner un capitaine pour chaque corps d'armée : soldats réguliers, aventureux, rôdeurs, etc. Vos nominations devrons êtres approuvées par le conseil du sceptre lui-même et leur nombre devra rester raisonnable; aux alentours de 10 colonels ou moins. D'ailleurs, l'un de ses colonels est d'ors et déjà choisi en la personne d'Erika, colonel de la garde royale. Finalement, chaque colonel se verra assigner des capitaines sous leur ordres, chacun en charge d'un bataillon. Je vous laisse peaufiner les détails pour les grades intermédiaires ou inférieurs si le besoin s'en fait sentir. Gardez en tête qu'une structure similaire, bien que restreinte, s'applique pour notre marine avec Linfëa en tant que notre amiral en chef et les capitaines de nos navires. »

Marquant une pause, Elendil se frotta les tempes en reprenant : « Que chacun participe au repérage de notre destination mais laissez moi partager avec vous ce que j'ai déjà apprit lors de mon usage des palentir. Du côté duquel nous approcherons, les collines Evendim regorgent de feux nourris par les orcs et des loups se mouvent sur les flances des collines et aux alentours. Par endroit, la montagne laisse échapper des fumées noires, signes d'activité des gobelins. Par ailleurs, de nombreuses tours de guets ont été érigées et il sera difficile de ne pas se faire repérer lors de notre approche ... peut-être voulons-nous attaquer en premier? Les gobelins fabriquent des armes pour les orcs mais leur méfaits ne s'étendent pas profondément dans les cavernes qui très vite regorgent de filons à exploiter.

Du côté du lac Evendim, bien que la présence gobeline soit tout aussi marquée, les plaines sont fertiles et les forêts épaisses, cela sera un endroit idéal pour notre première cité, notre capitale, et notre peuple: nous seront bien protégé par les collines. » Le roi attendait maintenant que ses conseillers fassent leur propre travail de reconnaissance ou lui proposent des idées pour se débarrasser des ennemis sur leur route.

Fëaromen s'éclaircit la gorge.
« Permettez-moi de reformuler afin que les choses soient parfaitement claires, mon roi.
Tous les hommes d'armes sont sous l'autorité du général. Ceci inclue la garde royale, les rôdeurs et également les aventureux, dont Linfëa est l'amiral. C'est bien cela ? »

30 juin 3319 SA
Sothor s'éclaircit la gorge.

« Si je puis me permettre, il était déjà entendu avec Erika que les hommes de la Garde Royale soient exclusivement sous ses ordres, en aucun cas des miens. Je lui permet de choisir les premiers dans ceux qui sont sous mon autorité actuellement pour pallier à l'urgence de la situation, mais à l'avenir, ce recrutement se fera de façon indépendante. »

Puis il se tourna vers Elendil.

« Votre confiance m'honore mon roi, et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour m'en montrer digne et attirer la fierté et le respect sur notre peuple.

Quand aux choix des capitaines dont vous me parlez, à l'heure d'aujourd'hui les choix me semblent évidents, que cela soit dans un soucis d'unité ou de bon fonctionnement: Valdae reste en charge des rôdeurs jusqu'à ce qu'il choisisse de quitter ce poste, potentiellement de façon provisoire, et de désigner son successeur. Pour les aventureux, il s'agira de la personne à la tête de cette guilde. A ce jour, ce poste échoit à Linfëa. Je choisirais moi-même parmi mes hommes, mais après être arrivé au lac d'Evendim.

Pour les problématiques d'organisation interne, je proposerais un conseil restreint entre Ankhorn, Linfëa, vous-même et moi après être arrivé à destination et avoir défini nos premières missions. En fonction de celles-ci et de nos prérogatives, nous pourrons définir plus aisément les cellules indivisibles dont nous aurons besoin au sein des différents corps d'armée ce qui établira le nombre de grades en conséquence.

Qu'en pensez vous? » fit il en arrêtant son regard tour à tour sur chacun des trois concernés par son discours.

Il passa ensuite une main dans ses cheveux, une moue déformant les traits de son visage avant d'aborder l'épineux problème des peux vertes sur leur trajet.

« Si cela ne tenait qu'à moi, la meilleure solution serait de faire patienter les non-combattants ici, sous la protection de Gil-Galad pendant que l'armée se charge de sécuriser le trajet. Mais nous savons tous que cela est impossible pour les Noldor de nous accueillir davantage sous leurs toits.

Une autre très bonne option serait de faire un détour lors de notre trajet pour passer au-delà de la ligne de vue des tours de guet. Le risque sera alors la gestion des ressources d'eau et de nourriture puisque le trajet sera plus long. Mais une fois qu'une tête de pont sera installée aux abords du lac, le plus dur sera fait.

Que les choses soient claires, je cherche absolument à éviter tout conflit durant le trajet car nous sommes plus vulnérables lorsque nous sommes en mouvement, protégeant des civils.

Le plus délicat sera donc de ne pas se faire repérer. Pour cela, le point crucial semble être les tours de guet qui ne doivent pas faire de rapport mentionnant nos déplacements. Attention, il est important de ne pas éliminer les sentinelles : sans rapport de leur part à leurs propres autorités, les dirigeants soupçonneront quelque chose et enverront des patrouilles. Il faut leur faire croire que rien ne se passe, ce qui est loin d'être évident. Camoufler le passage de centaines d'hommes? Difficile voire impossible. Le mieux est à mon avis de créer une diversion.

Par exemple en faisant croire au passage d'une cible pour eux à un endroit à l'opposé du nôtre. S'ils mobilisent leurs forces d'un côté des collines pendant que nous passons de l'autre, ils n'auront peut être pas le temps de se réorganiser pour attaquer les déplacements de civils. Pour vous donner quelque chose de plus concret :

- Un groupe ou un homme tue les sentinelles des tours de guet au nord des collines, avançant d'ouest en est.
- Un peu après, une cohorte de cinquante ou cent guerriers fait mine de suivre le même chemin, à une douzaine d'heures d'intervalle
- Lorsque les patrouilles venues vérifier pourquoi les sentinelles n'ont plus donné de signe de vie, elles voient l'armée en marche et préviennent leurs dirigeants.
- Ceux-ci devraient réagir en envoyant des troupes au nord
- C'est à ce moment que la cohorte de diversion fait demi-tour et que les civils passent au niveau des tours au sud.
- Même si les groupes civils se font repérer, il faudra que les troupes des hordes d'orcs traversent l'ensemble des collines, ce qui devrait laisser un peu de temps.

C'est un plan parmi la multitude qui s'offre à nous et pour lequel nous avons une arme qui n'a pas de prix : les palantir. Grâce à eux, nous pourrons vérifier les mouvements de troupes de nos ennemis et s'assurer du timing et du fait que les mouvements adverses sont conformes à nos prévisions. Et si nous disposions d'une unité d'élite ou d'un homme suffisamment talentueux pour éliminer rapidement et silencieusement les sentinelles adverses, ce serait un autre atout d'importance.

Sinon, la meilleure option, si l'aspect "finesse" ne vous semble pas jouable est un mouvement de l'ensemble des civils et armée. Et de se préparer à une bataille rangée au cours de notre exode. C'est frontal et brutal, mais j'ai bon espoir que nos forces seront alors supérieures à celles des gobelins. Et cela signifie risquer le tout pour le tout pour notre peuple.

Sinon, pouvons nous savoir à quelle fréquence les sentinelles sont relevées? Et combien elles sont par tour? »

Erika salua la remarque de Sothor concernant son indépendance de Protectrice du Roi par rapport à l'armée de métiers de Sothor.

Elle venait vraiment de prendre ses fonctions et Sothor faisait finalement preuve de plus de discernement que lors de leur arrivée sur la place de leur nouvelle terre.

Elle profiterais du temps mis à disposition avant leur départ pour recruter les premiers membres de la garde rapprocher du Roi.

Linfëa avait acquiescé à la proposition de Sothor à propos d'un conseil restreint à leur arrivé au lac Evendim. Cependant, il ne dit rien, il était préoccupé par ses propres problèmes internes à la guilde des aventureux.

Le roi avait aussi apprécié le beau jeu de Sothor à l’égare d'Erika, concernant la possibilité d'un conseil restreint il acquiesça simplement. En revanche, lorsque son général mentionna la possibilité d'une diversion, Elendil répondit : « La priorité étant la protection de nos civil, il me semble judicieux de prévoir une diversion. Votre stratégie me semble appropriée, en effet, l'usage des palentirs nous permettra une communication directe entre les différents groupe. Je serai en charge de la reconnaissance et de la transmission des ordres puisque l'usage des pierres m'affecte si peu contrairement à vous autres. » Elendil n'avait point d'arrogance dans sa voix, un simple constat tout au plus. Il enchaîna : « Cependant, le plus gros des troupes restera avec moi et le convoi des civils prêt à engager l'ennemi si celui-ci tente quoi que ce soit. Je ferai tout mon possible pour repérer les lieux plus en profondeur ce soir pour être sur de l'étendu de leur force et qui sait,
peut-être trouverais-je un point faible comme l'endroit d'où ils puisent leur eau ou bien d'où ils trouvent leur nourriture. »

30 juin 3319 SA

L'intendant nota méticuleusement la hiérarchie des armées, décidée à l'instant, non sans un rictus de satisfaction. Il appréciait quand les choses étaient posées clairement et avançaient.
Il enchaîna immédiatement :
« La priorité est donc maintenant à l'exploration avec les palantiri. Si personne n'a rien d'autre à ajouter, la séance est levée pour que ceux qui se sont manifestés puissent se consacrer à cette tâche. À savoir : Elendil, Sothor, Lilith, Ankhorn et moi-même. Je vous donne Rendez-vous ce soir, avant le repas, pour mise en commun de nos découvertes respectives. »
Fëaromen leva le nez afin de vérifier si quelqu'un se manifestait pour ajouter une dernière chose à ce conseil.

Le soir venu, Elendil, Fëaromen, Lilith, Sothor et Ankhorn se retrouvèrent dans la salle du conseil pour débriefer.
Ankhorn avait fait preuve d'une adaptation remarquable pour sa première utilisation des pierres, sous l'égide de l'intendant.
Lilith, d'ordinaire si à l'aise avec l'exercice, avait bataillé en vain toute l'après-midi pour "se déplacer" dans l'espace ; probablement le contre-coup de la fatigue accumulée la veille et au matin. Elendil semblait en pleine forme et Fëaromen également.
Ensemble ils échangèrent rapidement sur les informations qu'il avaient chacun pu obtenir de leur côté, debout autour d'une la carte de l'Eriador et en particulier focalisés sur tout ce qui concernait leur trajet le lac Evendim.
Elendil avait poursuivi l'exploration des profondeurs de la montagne, lui qui était le plus à l'aise dans le maniement des artefacts. Car l'exercice n'était guère aisé dès qu'il s'agissait de s'orienter dans des endroits obscur, où vous perdiez fréquemment toute vision puisque l'obscurité était un des rares obstacles aux pouvoirs des artefacts. Il avait observé que les gobelins s'alimentait en eau à travers d’innombrables sources et réserves naturelles souterraines, ce qui excluait de pouvoir mener une action efficace sur leur approvisionnement en eau potable. En outre, le roi avait découvert que des esclaves humains travaillaient dans certaines des plus grandes et des plus profondes cavités, soit pour extraire du minerai, soit à la forge, soit à la culture de champignons. Ces champignons servaient de base à la fabrication d'une sorte de pain noir qui constituait une part importante de l'alimentation de leurs ennemis.

Le repérage minutieux des alentours des montagnes et du Lac par Sothor et Ankhorn avait permis de localiser 3 tours de guets positionnées sur les plaines alentours. Les orcs les avaient érigées, en bois, afin de surveiller les abords des collines.
Fëaromen avait découvert, non sans mal, quatre entrées menant au réseau souterrain, mais il était évident qu'il en existait d'autres tant les galeries et cavités semblaient vaste - tous s'accordaient sur ce point.

Enfin, en ce qui concernait les forces en présence, les orcs grouillaient dans les souterrains. Certains étaient affectés aux tâches les plus ingrates avec les esclaves. Chaque entrée était munie d'une garnison et de sentinelles. Les tours de guets étaient occupées par dix gobelins chacune. Les membres du conseil avaient pu observer du mouvement à l'extérieur. Des patrouilles composée du même nombre de créatures et parfois montées à dos de loup.

Le roi prit la parole en premier pour donner suite à ses idées plus tôt dans la journée : « Puisqu'il semble impossible d'empoisonner leur réserves d'eau, nous devrions nous concentrer sur la stratégie de diversion proposée par Sothor. Néanmoins, il est peut-être possible d'infiltrer le rang de leur esclaves humains et d'empoisonner leur réserver de nourriture. En effet, utilisant les champignons pour produire leur pain noir pourrait être leur point faible. Peut-être qu'un petit groupe d'hommes se faisant passer pour des esclaves aurait une chance d'atteindre les cultures de champignons et de les empoisonner ... cela sera surement une mission suicide puisque'ils leur faudrait partir au plus tôt pour laisser le temps au poison d'agir et leur chances de s'échapper sont plutôt mince en usant le chaos engendré par notre diversion puis notre peuple passant à proximité ... Sothor, avons-nous des hommes qui puissent remplir cette mission? »

Fëaromen fronça les sourcils et toussota pour intercaler son intervention :
« J'attire votre attention sur le fait que les esclaves sont très certainement nourris avec la même pitence. Empoisonner ces innocents me pose personnellement un sérieux problème de déontologie. Et comment réagirons les communautés d'où sont issues ces gens si cela venait à se savoir... Communautés qui seront les premières à rallier notre royaume si nous les délivrons de l'égide des peaux vertes. »

Le général prit quelques secondes pour répondre, il évaluait les différents paramètres avant de se prononcer d'une voix monocorde, fidèle à son pragmatisme habituel

« Je rejoins Faeromen. Si nous tentons un empoisonnement alimentaire, il nous faut aussi prévoir une méthode d'extraction pour ces esclaves.

De plus, d'un point de vue temporel, j'ai peur que nous n'ayons pas les capacités de mettre ce plan à exécution. Il nous faudrait trouver un poison mortel contre les peaux vertes, en récupérer suffisamment pour le nombre qu'ils sont et réussir à ce qu'il fasse effet avant notre départ,c'est à dire demain.

De plus, mettons nous à leur place: s'ils s'aperçoivent que leur nourriture est corrompue, ils migreront vers un autre foyer d'accueil. Cela peut représenter un risque important pour nous et nos alliés si tous les peaux vertes font un exode comme le notre...

Malgré tout, à plus long terme, je pense que c'est une stratégie qui pourrait s'avérer payante. Ne l'oublions pas ! »