H'elix se relève en sursaut, agrippe son guide et le cale sur son épaule.
Il s’échine ensuite à le faire descendre du grenier puis tente d'atteindre l'étable dans laquelle doivent somnoler leurs chevaux. Leur longue discussion ayant vidé les environs à la faveur du sommeil et de la nuit, le cheminement est aisé.

Précipitamment, il cale le halfelin inconscient de biais sur la coupe du canasson sur lequel il était arrivé en ville puis grimpe lui même sur la monture. De forts heureux escabeaux, utiles à de divers taches de nettoyages, lui rendent la tâche plus facile.
Une grande mémoire de son trajet en ville, issue de son expérience des ruelles citadines, lui indique comment s'échapper au plus vite du dédale urbain.

« Je ne te laisserai mourir sous aucun prétexte, dussé-je me mettre cette cité à dos. »

Bien évidemment tout ce branle-bas attire l'attention de l'aubergiste ...

Complètement abasourdit par la scène qui se déroulait devant ses yeux, Père Euthane réagit avec retard sur l'halfelin.
Il attrapa toutes les affaires qu'il n'avait pas pris le temps d'installer et suivi d'un pas pressé H'élix.

"La simple énonciation d'un nom peut avertir une personne. L'énonciation d'une question ou sa réponse peuvent en tuer une autre. Le mal est non seulement présent, mais il est puissant. Plus puissant que je ne le pensais." se dit-il.

La première chose qui vint à l'esprit de Père Euthane était de prévenir son Ordre du mal qui hante ces terres.
Malheureusement, il était certain que jamais son courrier n'arriverait à bon port.
De plus, il se retrouverait dans de beaux draps si ce courrier était intercepté.

Revenant à la réalité, il aida à monter le guide sur la selle du cheval d'H'élix et monta lui-même sur Piété, laissant à l'halfelin des rues la tâche de les guider vers la sortie.

H'elix Petitbidon et Père Euthane continuent là : Sujet : [Chapitre 2-b] Échappée Nocturne à Ordulin
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Grenier des Embruns

Lucan resté abasourdi par ce qui venait de se passer ramassa ses affaire, puis arc en main se lança a la suite du pére Euthane.

« Je vais les rattraper, je pourrai surement leur etre utile. »

Loradan n'avait su comment réagir face à cette étrange situation. Les questions posées n'étaient pas anodines, mais a priori, elles étaient mal venues et il commençait à se dire qu'effectivement, les murs semblaient avoir des oreilles. L'halfelin et le prêtre s'empressèrent de porter Broron en extérieur de la ville comme il le souhaitait et il fut rejoins par Lucan peu de temps après.

Pour sa part, il savait que non accompagné de son "maître" Ven, il se ferait vite repérer à l'extérieur. Et il serait dans une mauvaise passe.

Il entendit quelqu'un remonter dans le grnier et pensait qu'un de ses acolytes venait les alerter de quelquechose. Quand il se dirigea vers l'escalier, il vit le tenancier monter celui-ci. Il lui fit signe de la main de s'empresser à monter tout en jetant un regard vers le bas de l'escalier pour s'assurer qu'il n'était pas suivi.

Une fois en haut, l'air interrogateur du tenancier ne permettait pas de laisser un tel silence.

« Malgré notre promesse, je ne crains que, par mes connaissances de ce qui se passe dans cette ville, nous vous ayons attiré de gros ennuis, à votre femme et vous. » Et encore plus à Broron ...

« Nous avons évoqué un thème qui a semblé provoqué le départ de votre beau frère. Connaissant quelques coutumes locales, et conformément à ses dernières volonté, mes compagnons l'ont très vite emmenés ... en dehors de la ville. Vous m'en voyez navré, votre femme et vous. Nous ne savions pas que de telles choses étaient possibles... »

Il chercha l'appui des autres, n'étant pas très à l'aise avec la communication et encore moins en ce genre de circonstances.

Roulant de gros yeux effarés, l'aubergiste commence à pétrir son tablier de consternation,
il observe la tablée ... voit qui n'est plus là ... à commencer par Brobon dont il ramasse la pipe brisée à terre à côté de sa chaise renversée ...

« Mais ... ? »
« qu'est-ce ...? »
« quoi ... ? »
« comment ... ? »
« Pourquoi ... ? »

Il cherche, mais ne trouve pas les mots pour poser ses questions ...
Il guette, comme si quelqu'intrus pouvait voir ou entendre ce qui se passe dans ce grenier sans fenêtre ...

Puis, il regarde l'elfe d'un air hagard ... « dernières volontés ? quitter la ville ? » il contemple la pipe brisée entre ses deux larges mains et tombe à genoux, en pleurs « Brobon ... »

L'elfe n'aimait pas ce genre de situation, il savait que cela provoquait un grand trouble quand quelqu'un perdait un proche. Il n'avait, lui, pas de proches vraiment, mais l'empathie qu'il avait dans ces moments lui laissait entrevoir tout ce qu'un être pouvait ressentir en de tels instants.

« Il nous a expliqué que c'est ce que faisait la famille d'un être aimé, mais nous avons opté pour parer au plus vite. Je crois que nous ne pouvons rester ici, vous y compris. Que doit on faire à présent, je vous en supplie de ton mon être, guidez-nous, en mémoire de Broron. Mettons nous à l'abri. »

Diplomatie pour le convaincre: azdrine lance 1d20+2 et obtient 20 (18)

Se redressant, en larmes, il observa cet elfe qui lui parlait de choses dures et vraies, mais avec gentillesse.

« A l'abri ?
Vous n'êtes plus à l'abri dans cette ville. » bredouilla-t-il en se relevant.

Après de longues minutes de réflexions intérieures s'agitant jusqu'à la surface (à se tordre les mains, s'agripper des pans de visage, regarder en tout sens à la recherche d'on ne sait quoi mais qu'il n'y trouva pas, ...), il finit par conclure : « Pour cette nuit j'aurais bien voulu pouvoir vous garder, mais ça ne va pas être possible ... emballez vos affaires et les restes de ce repas pendant que je descends organiser notre évasion.
Il faudra vous cacher et en plus quitter la ville cette nuit.
En plein couvre-feu ... »
Constatant que l'elfe l'a bien compris, il emporte religieusement les débris de la pipe de Brobon et descend l'escalier ...

« Très bien, en ce cas, nous quitterons cette ville cette nuit. » Il tendit son bras pour aider le tavernier à se relever.

Il se dirigea ensuite vers ce qui aurait pu être un couchage de rêve mais il fallait se résigner, ce n'est pas encore ce soir qu'il dormirait dans un lit douillé. Il ramassa ses affaires et arnacha son sac avant d'enfiler sa cape qui avait à peine eu le temps de sécher. Dans un linge, il prit quelques morceaux pain, de fruits secs et de cochonailles qu'il enveloppa dans un linge et enfourna dans son sac à dos.

Avant qu'il ne redescende, il mis la main à sa bourse et offrit une poignée de pièce à ce demi homme attristé.

« Pour tout ça, » il désigna d'un geste de la tête tout ce que leur avait mis à disposition le couple. « Et bien que cela ne ramènera sans doute pas votre beau frère, un surplus pour vous sortir de cette mauvaise passe dont nous sommes responsable. Milles mercis encore. »


Une fois qu'ils ne furent plus que tous les trois, il jeta un œil à ce collier de la mort, se rendant bien compte qu'ils étaient dans un tel pétrin que le porter ou pas ne changerait pas grand chose. Et voir même le gênerait plus qu'autre chose.

Une fois qu'il furent tous apprêtés, ils patientèrent, attendant que soit organisé leur évasion. Le plus compliqué serait à son sens de trouver une sortie digne de ce nom.

Les gens avaient parlé. Le petit homme était mort. Dorm les avait tous prévenu qu'il n'était pas de bonne augure de poursuivre ce qu'il pouvait désormais nommer les "chariots de la mort". Une puissance encore trop sombre, cachée et balaise régnait ici.

Il faut se méfier de l'eau qui dort pensait il.

Il ne répondit rien et n'agit pas tout de suite. Mais une fois que l'aubergiste vint chercher les personnes restantes, le demi-orc prit son baluchon sur l'épaule et commença à descendre, fermement décidé à s'extirper de cette région.

C'est en tenue de voyage, sombre et couvrante, que l'aubergiste remonte faire signe aux réfugiés du grenier qu'il est temps de quitter leur refuge, et en silence !

Il guide le trio d'escalier en escalier jusqu'à la cuisine par laquelle ils étaient entrés dans l'établissement, puis leur ouvre une porte donnant sur un cellier fort bien garni,
lequel ouvre à l'autre bout sur une grange où patiente une carriole attelée à un seul cheval.
Sur le plateau, se tiennent sur le fond 4 tonneaux de grande contenanceMuid (600 litre) aux couvercles ouverts ; 3 attendent leurs nouveaux occupants, le 4e est plein de poissons malodorants.

« Je suis désolé, cela ne va pas être très agréable, mais c'est ce que je pouvais trouver de mieux en aussi peu de temps ... » s'excuse l'aubergiste en désignant les tonneaux aux fugitifs.

Suites :

Dorm	Sujet : [Chapitre 2] Ordulin -C1 « I'm a poor lonesome ... » (Dorm)
Loradan	Sujet : [Chapitre 2] Ordulin -C2 « Pour qui sonne le glas ... » (Loradan)
Vren	ici ...