Incube/Succube
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Inscription : Août 2014 Message(s) : 1847 Localisation : Sur la Lune
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Karandras le Rassembleur"Tout être mérite un foyer, quel que soit sa race. Et si pour cela, il me faudra le créer de toutes pièces, ainsi soit-il"Karandras a grandi parmi une tribu orque des monts Nether. Le clan des Haches Sanglantes était alors l'un des plus puissants de la région, et entendait bien le prouver au reste du Luruar. La jeunesse de Karandras fut bercée par les raids incessants que son peuple lanca sur les Marches d'Argent, lui même participant à sa première razzia à l'âge de quatorze ans. Il n'en avait pas seize lorsqu'il atteint la conclusion suivante : si les siens poursuivaient sur cette voie, ils étaient condamnés à l'extinction. Malgré les victoires, les tribus barbares s'étaient saignées à blanc, tout en suscitant l'ire des dirigeants de Lunargent et des autres peuples civilisés. Ce qui devait arriver arriva : hommes, elfes et nains lancèrent un assauts sur les monts Nether pour écarter la menace pesant sur leurs villes, et le chef des Haches Sanglantes mena la majorité des siens au massacre, préférant une mort glorieuse à la sécurité de son peuple. La responsabilité de diriger les survivants incomba à Karandras, qui mena les restes des tribus décimées sur la route de l'exil.
Les chemins de l'errance furent une expérience marquante, pour l'ensemble des survivants. Ils furent surtout l'occasion de rencontres incongrues, qui achevèrent de transformer la vision du monde de Karandras. Ils croisèrent les restes de tribus gobelines, au bord de l'extinction après des conflits entre clans ; les survivants d'un campement goliath, anéantis pour s'être installés, sans le savoir, un peu trop près du nid d'un dragon ; des halfelins fuyant l'invasion de leurs terres ancestrales par un seigneur de guerre ogre... Les histoires étaient sans cesse différentes, mais la souffrance était la même. Karandras accueillit à lui ceux désireux de le rejoindre, promettant de les mener un jour sur une terre qu'ils pourraient appeler la leur. Cette promesse est aujourd'hui la ligne directrice de sa conduite, au point d'en être devenu une véritable obsession.
Leurs pas les menèrent jusqu'à la région du Thar, alors en proie à un grande instabilité. Les familles nobles s'entredéchiraient pour le pouvoir, et certains virent dans l'arrivée de Karandras et de ses hommes un outil qu'ils pouvaient employer contre leurs rivaux. Le cas échéant, se débarrasser d'un barbare grossier lorsqu'on n'en aurait plus l'utilité serait chose aisée. Le demi-orque, aidé de ses conseillers, accepta de jouer le jeu afin de mieux pouvoir se retourner contre eux ; lorsque le désordre prit fin, Karandras et sa tribu hétéroclite avaient déjoué tous les pronostics et s'étaient rendus maîtres d'Hullbourg. La promesse avait été tenue.
Néanmoins, les difficultés ne faisaient que commencer. Karandras avait gagné un certain crédit en rétablissant l'ordre après une décennie de chaos, mais la nouvelle situation de cohabitation était tout sauf aisée. Les habitants d'Hullbourg virent d'un œil méfiant une population à forte composante non-humaine se mêler à eux, les seigneurs avoisinants virent d'un fort mauvais œil une bande barbare menée par un demi-orque s'implanter à leurs frontières, et les désormais anciens nomades avaient bien du mal à s'adapter à leur nouvelle existence citadine. Trois ans se sont maintenant écoulés depuis la prise de pouvoir de Karandras à Hullbourg, et les difficultés semblent insurmontables ; la cité libre est entourée d'ennemis plus ou moins déclarés, et semble prête à s'entre-déchirer au moindre incident. Mais le chef demi-orque n'est rien, sinon persévérant, et reste convaincu que son idéal d'une nation accueillant toutes les races, en paix avec ses voisins, est viable. Et il fracassera autant de crânes qu'il faudra pour que la leçon rentre.Race : demi-orque Classe : barbare Voie Parangonique : arme ancestrale Région d'Origine : Luruar Niveau : 15 Alignement : loyal neutre Divinité : Tempus Caractéristiques
► Afficher spoilerForce : 22 : base 16 +2 (demi orque) +4 (niveaux) Constitution : 14 : base 13 +1 (niveaux) Dextérité : 16 : base 13 +2 (demi orque) +1 (niveaux) Intelligence : 09 : base 08 +1 (niveaux) Sagesse : 14 : base 13 +1 (niveaux) Charisme : 18 : base 14 +4 (niveaux) Aptitudes raciales
► Afficher spoilerLangues parlées : commun, géant, gobelin Bonus aux compétences : +2 en endurance et en intimidation Résistance du demi-orque : gagne 10 points de vie temporaires lorsque mis en péril Charge rapide : +2 à la vitesse de déplacement lors d'une charge Pouvoir Assaut Furieux Quelques nombresCompétencesAptitudes de classe
► Afficher spoiler+2 à la vigueur Agilité du Barbare : +2 à la CA et aux réflexes sans armure lourde Triomphe du Thane (thaneborn triumph) : lorsque Karandras met un ennemi en péril, la prochaine attaque contre cet ennemi bénéficie d'un bonus au jet d'attaque égal à son modificateur de charisme (+4). Il gagne aussi le pouvoir Rugissement Triomphal Dévastation (rampage) : une fois par round, Karandras peut effectuer une attaque de base en action libre après avoir réussi un coup critique TalentsPouvoirsOr et ÉquipementAnnexe : relique ancestrale
► Afficher spoilerLes origines de la tribu des Haches Sanglantes remontent à loin, avant même qu'ils ne gagnent cette appellation. En ces temps lointains, ou l'ensemble de Faerun était encore sauvage, la survie était un combat de tous les instants. La bande guerrière menée par Shotokan ne faisait pas exception. A bien des égards, il était l'incarnation de tout ce qu'un guerrier devait être ; il était pieux, se savant une simple fourmi sous le regard de Tempus (ou plutôt Tempos, comme il était appelé en ce temps) ; il était sage, sachant quand l'heure de la bataille était venue, et quand il valait mieux l'éviter ; il était rusé, sans cesse élaborant de nouveaux stratagèmes pour triompher plus facilement de ses ennemis ; il était charismatique, et tous étaient prêts à le suivre jusque dans les Abysses sur un simple mot sa part; surtout, il était fort, bien plus que la plupart de ses semblables, et cela lui donnait la légitimité de commander.
Fort, le dragon l'était davantage. Il s'abattit sans avertissement, un grand dracosire blanc dont chaque battement d'aile soulevait des tourbillons de neige, dont le rugissement déclenchait des avalanches, et dont le souffle était capable de glacer un lac entier. Les barbares ignoraient ce qui l'avait poussé à attaquer ; peut être étaient ils entrés par mégarde sur son territoire, ou peut être avait il vu en eux une proie facile. Toujours est-il qu'il atterrit au milieu de leur campement, semant la mort et la désolation dans leurs rangs, mettant en déroute leurs meilleurs guerriers. Bientôt, seul Shotokan se dressait face à lui, mais toute sa force, toute sa sagesse et toute sa ruse se montrèrent impuissant face à un si terrible adversaire ; son arme était incapable de pénétrer l'épaisse peau du dragon, et son armure n'offrait qu'une protection dérisoire face aux crocs, griffes et souffle de la bête. Bien vite, le chef barbare fut couvert de blessures, tandis que son adversaire n'avait guère que quelques écailles abimées comme seul indicateur de la lutte à mort qui se déroulait.
A court d'options, Shotokan implora Tempos de lui donner la force de sauver son peuple, et il sembla que le dieu répondit. Alors que le héros nordique s’apprêtait à se relever pour une nouvelle charge futile, sa main trouva le pommeau d'une épée enfouie sous la neige. S'en saisissant, ses membres s'animèrent d'une vigueur nouvelle, et, dans un hurlement de rage, il retourna combattre le monstre armé de sa nouvelle lame qui semblait habitée par le tonnerre même. Le combat fut titanesque, et se solda par la mort des deux combattants : alors que le dragon était finalement parvenu à saisir de sa mâchoire le torse de Shotokan, lui broyant l'ensemble des os, ce cernier trouva assez de force pour lui enfoncer sa lame dans le crâne. C'est ainsi que le reste de la tribu les trouva, figés dans une pose macabre.
Cette histoire est devenue le mythe fondateur du clan ; celui ci changea de nom à de nombreuses reprises, mais la légende, elle, perdure ; et comme preuve de sa véracité, la lame a continué à être transmise de chef de clan en chef de clan, symbole de la lutte de Shotokan et de son ultime sacrifice pour les siens. A la mort de son père, Shotokan se vit remettre en grande pompe l'épée ancestrale du clan, dont le tranchant est toujours aussi affuté malgré les siècles. Il n'a pas brandi d'autre arme que celle ci depuis.
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