Les recherches d'empreintes ayant été vaines,
Stéfano s'est introduit dans le boyau étroit
qui vous a été désigné comme étant l'entrée du « Petit Chemin »
comme l'appellent les résidents du Rivet.

« Ricardo ! » Appela Joaquin. « S'serait bien qu'tu prenne la tête, non? » Il désigna le trou dans la roche.

Le vétéran avait bien noté qu'Aradine ne souhaitait pas prendre la tête de leur expédition cavernicole et les autres lui semblaient tergiverser un peu trop. L'après midi était bien avancée et Joaquin n'avait pas très envie de se resservir une part de loup cette nuit.

« On aurait pas des Roknari à mater ? » ajouta t il tout en se servant une part de fromage frais qu'il venait d'acquérir et qui, en fin de compte, valait bien le prix qu'il y avait mis, pensa t il en rêvant à certaine jouvencelle.

Le forestier fit de même que le soldat : faire un ballot facile à déplacer pour être libre d'avancer à sa suite avec son épée courte et une torche.

Pour mémoire Stéfano a pris la tête :

Joaquin emboita le pas de Stéfano, profitant ainsi de la lumière de sa torche, et passa la porte de la caverne.

Le soldat ne se sentait pas vraiment l'âme d'un mineur et son épée longue ne serait pas des plus utile dans ce lieu confiné, il tergiversa en demandant :

« Qu'est ce que ça dit dedans, ça s'élargit ? »

Parfait pour une tanière ce boyau !
Pour rompre le silence il indiquat à ses compagnons taupiers :
« ça descend franchement et c'est a peine assez large pour ramper.
J'espère que ça va s'élargir car s'il faut remonter tout ça en marche arrière, on n'est pas arrivé. »

....

Sans autres solutions que d'avancer le soldat repris sa progression après avoir sondé le boyau en essayant de discerner quelque chose de rassurant :
odeur, bruit, courant d'air, résonance marquant un espace qui s'élargirait...

Les autres suivent et voient la même chose ...

Débouchant derrière Stéfano dans la zone "plus large" de la caverne, Joaquin agita sa cape miteuse pour en chasser la poussière et les gravillons. En se frottant aux parois, des roches un peu plus saillantes avaient agrandi certains accrocs.
« Fa caguar ! » Grogna t il en pointant le trous de ses hardes. « Une cape toute neuve ! »

Avisant leur environnement, il ajouta :
« Z'auraient pu faire un passage plus large quand même ! »

Joaquin avança vers Stéfano et à la lumière de sa torche inspecta plus attentivement la grotte.

Profitant que ce soit plus large, le soldat proposa :
« Pour le moment, on n'a pas a hésiter sur le chemin à suivre.
Faut juste avancer et faire attention à sa caboche. »

Le conduit serpente sur quelques mètres. Plus confortable pour les membres les moins grands de l'équipée,il ne permet pas le passage de 2 personnes de front ...
Par la force des choses - et surtout la configuration du terrain- « l'ordre de marche » reste donc inchangé :

Le Petit Chemin
L'air est frais bien que chargé de quelques odeurs animales.
Une sorte de ronflement sourd se répercute en échos
laissant supposer une forme de chambre de résonance quelque part ...