A vous ...

De retour dans la sellerie, Joaquin s'activa. Il réuni deux grandes couvertures de selles qu'il plaça l'une sur l'autre. Sur ces couvertures, il mit une bonne brassée de foin, du petit bois et quelques bûches.

La mule avait échappé aux loups, ce serait vraiment trop bête qu'elle meure de froid.

« Ricardo, Aradine, essayez de rameuter du monde et d'harnacher un ou deux bourrins pour tracter l'mulet jusqu'ici. Pendant c'temps là j'vais essayer d'la réchauffer un brin. »

Joaquin repartit voir la mule en trainant son chargement. La couverture de dessous lui servirait de traineau mais éviterait que celle au dessus soit mouillée. Il en aurait besoin pour frictionner la pauvre bête.
Arrivé à son but, il entreprit de faire un feu rapide, utilisant une partie de l'huile de sa lanterne pour activer les flammes. Pendant que le feu prenait, il posa la couverture sèche sur le corps de la mule et la frictionna pour activer la circulation sanguine.

A vous ...

Arocka resta en surveillance de toute attaque !

A vous ...

Entrant sans plus d'égards dans la première grange, le forestier avait hâte de se mettre au coin d'un bon feu... ( j'ai bien vu de la fumée s'élever du bâtiment principale )
Mais il y avait cette foutue mule à récupérer avant.
Il se dirigea vers la sellerie pour ensuite retrouver les deux soldats qui pourraient bien mieux que lui se faire obéir des paysans du Rivet.

A vous ...

Ayant allumé un feu prés du poitrail de la mule pour que le cœur pompe du sang chaud vers les membres, Joaquin étala la couverture sèche sur le corps de la mule et entreprit de frictionner son poil humide et pour grande partie gelée.

Ouais ben c'te fois c'est foutu pour le cidre chaud.
Joaquin ce demandait vraiment ce qu'il foutait là, dans la neige et le froid, à ranimer une mule à moitié morte au lieu de se prendre un bon p'tit dej au coin du feu. Une mule qui n'était même pas la sienne...

Cojones de dios... Mais qu'est ce que j'suis con !!

Il espérait maintenant que les autres arriveraient vite avec les chevaux pour tracter la bestiole au sec. Il espérait aussi qu'on lui avait laisser un peu à bouffer.

De son coté, Ricardo qui connaissait maintenant bien les lieu obliqua rapidement vers le dortoir de ses compagnons dormeur où il rentra sans se soucier d'une quelconque discrétion... Bien au contraire.

Les soldats avaient dormi et n'ayant pas pu se délecter de la vision de Ricardo les fesses à l'air dans la neige, ils acceptèrent sans rechigner de prendre les choses en main pour secourir leur pauvre Rosalie même si elle ne devait pas leur servir pour la suite de leur mission.
« Bon on s'équipe et on va trouver les gars du Rivet pour qu'ils s'occupent de la faire tirer au chaud.
ça semble être une bonne idée. » conclut Félipé à l'adresse de Ricardo.

cinq minutes plus tard, les trois hommes se dirigeaient vers la cuisine en remontant le chemin que leurs hôtes avaient suivi la veille.

Les uns sont dans le hall ...
Les autres dans l'écurie ...

les trois comparses à la recherche de la cuisine traversent le hall et passent la porte 35 et si rien ne s'y oppose traversent la cour pour entrer dans l'autre bâtiment porte 10...

Sortent dehors dans le froid par la porte 35, .... contournent le petit bâtiment par l'arrière, ... parviennent à la porte 10 ...
et entrent dans une grande cuisine agréablement parfumée par une généreuse marmite qui mijote sur le feu.
Il y a aussi là une femme qui, à l'entrée des hommes, les darde de son regard le plus sévère,
tandis qu'elle prend appui de ses deux mains sur la table massive au centre de la pièce.

Les soldats avaient espéré tomber sur leurs compagnons attablés ou sur les un des ivrognes de la soirée dernière...
Un instant déconcerté par l’accueil que l'on pourrait qualifié de "peu chaleureux", Félipé se rappela son invective :
« ça c'est une partie de la compagnie des loups-noirs.
Et si tu veux mon avis t'aurais intérêt à fermer ton grand clapet d'abruti pour aller à la traite sans prendre un mauvais coup d'épée à travers ta panse à vinasse. »

Efficace mais sur que ça peut refroidir...
Continuer sur la même ligne ou adoucir, il fallait choisir et c'est seulement après être rentrés sans qu'ils n'en aient été invité qu'il se décida :

« Bonjour la femme,
Je suis Le Chouka de la compagnie des loups-noir, on n'a rien contre vous.
Je cherche mes compagnons et quelques bras pour secourir une pauvre mule qui se meure dans la neige alors qu'elle n'a rien demandée.
Saurais tu m'indiquer où les trouver ? »

Le Chouka, c'est comme ça qu'on appelait le vieux qui lui faisait peur, au village de son enfance... Un titre qui ne voulait rien dire mais la femme ne pouvait pas le savoir, ce qui pour l'impressionner devait être suffisant.