Brassin est désabusé


« Je vous quitte ici... J'espère que votre mission sera couronnée de succès! »

Il s'en retourne vers son monastère...

J'espère que mon personnage d'Étienne vous rencontrera bientôt!

« Allons nous coucher et nous verrons bien demain ce qu'il convient de faire. »
Joignant le geste à la parole, le soldat prend la direction du dortoir.

lequel ?

Passant par la sellerie, le soldat prit le temps de nettoyer et panser les plaies faites par les morsures avant de se diriger vers le 1er dortoir en ouvrant délicatement la porte au cas où ce soit occupé (porte 36)

Cette porte s'ouvre en silence sur ses gonds.
Le dortoir est inoccupé.
Le Rivet, L1, Étage 0

« Le Rivet », le 23 janvier 1468, il doit être 03h du mat' ...

Le froid avait sérieusement engourdi Joaquin, qui eut toutes les peines du monde à rejoindre la ferme. Grelottant de tous ses membres, il s'appuya contre le chambranle de la porte et commença à lover le corde tandis que les autres rejoignaient le dortoir et que Brassin dépité et gelé annonçait son départ.

Pressant une main compatissante sur l'épaule du moine, Joaquin hocha la tête. « J'comprends, ça a pas super bien commencer. » Dit il d'une voix morne, « Pi ça va pas s'arranger tout d'suite, tout d'suite. »

Il avisa Berich qui boitait vers le fond de la sellerie.

« Brassin, tu d'vrais dormir ici avant de partir. Et, si tu pouvais faire quequ'chose pour Berich... »

Foutue mission d'merde ! Il pensa vaguement à la mule qui devait à présent servir de souper aux loups.

Ricardo ?
Félipé ?

« Allons les gars, un gros dodo et demain si la brume se lève nous aurons peut-être une belle journée ensoleillé et une neige étincelante... »
Le propos pouvait sembler optimiste et rassurant mais c'était surtout un moyen de couper court aux discutions et de filer vite au lit.
Le cirque n'a que trop duré.

L'homme des bois se sentait responsable de ce fiasco, il aurait du savoir qu'les gars y restaient au rivet l'hivers mais qu'est ce qu'il en savait lui, il v'nait qu'au beaux jours de par ce coin.
Il avait bien besoin d'un peu de belles pièces en or mais bon, ça n'en prenait pas bien l'chemin c't'histoire là.
« Brassin c'est-y vrai qu'tu fais de beaux bandages ? »
Dit-il en enlevant son pantalon pour voir à quoi ressemblaient ses plaies.

c'est très moche ...Mais Berich est dans le même état ,.. en « très pire »

« soin » ... ou « pas soin » ...
Les uns et les autres finissent par se coucher ...
et, après tant d'épreuves, parviennent à s'endormir ....

« Mais v'là-t-y-pas ... »

comme l'autre l'avait grommelé, « le lever pour la traite ... c'est à 4h du mat' » !!!
Soit moins de 30 mn après l'endormissement des aventuriers malmenés ....

Tout le monde lance 1d20 :

Réservé à « ceux qui ne dorment pas » :
...

Félipé était bien parti mais lorsque le bruit commença à parvenir à ses oreilles, ses réflexes de soldat prirent rapidement de dessus et il fut sur pied, l'épée à la main avant même que le premier gus n'ouvre la porte... Là tout de suite, il était d'une humeur massacrante et c'est sans état d'âme qu'il aurait embroché le premier clampin venu et c'est d'un ton très menaçant qu'il lâchât :
« ça c'est une partie de la compagnie des loups-noirs.
Et si tu veux mon avis t'aurais intérêt à fermer ton grand clapet d'abruti pour aller à la traite sans prendre un mauvais coup d'épée à travers ta panse à vinasse. »

Et Ricardo qui n'avait pas eu le temps de s'endormir, s'activer à recharger sa grosse arbalète en maugréant :
« C'est-y qu'c'est pas possible de dormir tranquille ici. »

Baignant dans son rêve, Joaquin perçu vaguement les premiers sons de voix, les claquements de portes et de sabots. Il avait l'impression de courir au milieu d'un troupeau de licornes dans un champ de fraises arc-en -ciel.
La voix beuglante de Félipé fit voler l'enchantement en tout petits éclats, en même temps que ses tympans...

Puta dios !! Pas moyen d'dormir...

Joaquin remit le drap rêche sur sa tête.


Ouais ben c'est ça, allez dégage.

« T'as tout bien compris.
Tu passes bien gentiment le mot aux autres et vous nous préparez un p'tit gruaux bien chaud pour quand le soleil sera un peu haut.
Histoire de nous mettre de bonne humeur.
Parce que là maintenant et bien c'est pas bien l'cas.
Allez dégage et ferme c'te putain de porte. »

Le soldat attendit que le gus s'exécute avant de lâcher à ses comparses :
« Pourvus que ces abrutis n'aient pas l'idée de nous faire une mauvaise entourloupe. »
Et de se recoucher.