Târgoviște, Valachie.

La Ialomița, affluent du Danube, coule tranquillement en cet été 1462.

Quelques tentes semblent abandonnées sur la plaine devant les remparts de la cité. Vous vous retrouvez devant la porte d'une petite auberge aux portes de la ville, à quelque 100m du portail.

Vous sentez l'odeur des Carpathes toutes proches. Derrière ces tentes, on entend un grondement qui s’amplifie.

Quelque 12 cavaliers passent au galop, blancs comme des draps, effrayés. Ils ressemblent à des Turcs. Vous trouvez tous leur accoutrement bizarre. Exotique ? Hors du temps ?

Le grondement s’amplifie encore. Une armée est en marche, à 2km derrière les éclaireurs.

« S'ils ne se sont pas arrêtés, c'est qu'ils n'en ont pas contre nous. »
Cette phrase prononcée valait pour question tellement le regard de la naine était étrange.

Comme venu de nulle part , le marin accompagné de Mona et Blanzin apparaissent en un instant devant l'auberge.
Le sourire du viking se voit aisément. Il espère qu'ils auront de l'hydromel.
Puis voyant les cavaliers blanc filait comme si la mort étaient à leur trousse, son sourire disparaît avisant tout de l'armée qui marche dans leur direction.
« Je ne sais pas pour vous les amis » en s'adressant à Mona et Blanzin
« mais nous devrions pas rester dans les parages »
S'avisant de la présence de la petite dame en armure, il lui demande en plusieurs langues.
« Bien à toi, étrangere. Je suis Guldwyn.
Peux tu nous dire où nous sommes et en quelle années? »

Etant donné que Blazin a fait une mission solo après, il vous rejoint par un autre portail, même si c'est au même moment.

Par précaution, Blazin entre dans le portail en dissimulant son apparence encapuchonné sous une cape. Evitons les problèmes d'entrée de jeu..
Blazin chevauche alors un tigre à dents de sabre.

Il répondit à Guldwyn: « Oui, faisons-nous discrets pour commencer. »

Il y a de ça plusieurs années alors que Yelena peinait à se familiariser avec cette terre inconnue, elle fit la connaissance de Darius et Hector.
A leur contact, elle apprit la langue et arpenta la Roumanie aussi loin que leurs jambes pouvaient les porter.
Elle s'accommodait de leur pratique sexuelle et eux de son sale caractère.

Cet étrange trio réussit à survivre dans ses terres chrétiennes quelques temps, mais leurs étranges pratiques, ou plutôt non orthodoxes, finirent par attirer l'attention sur eux. Armée de piques, de fourches et de torches, la populace se mit en chasse des hérétiques.
Lors de leur fuite, Hector trouva la mort en s'interposant face à un coup qui aurait pu être fatal à Yelena, lui sauvant ainsi la vie, et permettant à Darius et à elle d'échapper également à leurs poursuivants.
Leur fuite en avant les emmena en Valachie, domaine du Prince Vlad Tepes, qui n'avait lui-même pas très bonne réputation, mais peut-être seraient-ils plus en sécurité ici. Du moins l'espéraient-ils.
C'est ainsi que Darius et Yelena se retrouvèrent sur la route qui menait à Târgoviste. Sur le point d'y arriver, ils remarquèrent des tentes et une auberge d'où s'échapper une bonne odeur de repas fraîchement préparé.
Tout à coup surgissant de derrière les tentes, une troupe à cheval se dirigea vers eux au grand galop.
Yelena, effrayée, plongea son regard dans celui perdu de Darius. Ils les avaient rattrapés, comment était-ce possible ? et pourquoi tant de hargne alors qu'ils leur avaient déjà pris Hector.

« Darius, bouge ton popotin, ils nous ont rattrapé » lui cria-t-elle.

Elle s'apprêta à se battre, commençant à joindre ses mains entre elles, tandis que la mort approchait à toute allure.
Quelle ne fut pas leur surprise lorsque les cavaliers les évitèrent d'une bonne dizaine de mètres, comme s'ils n'existaient finalement pas.

Yelena en tomba les fesses par terre, et se mit à rire comme une aliénée
« Ohhhhh, ah ah ah ah »

Puis son rire finit par s'estomper et mourir dans les plaines. Elle se redressa, s'épousseta, pris son compagnon par le bras et se dirigea vers le fumé si délicieux qui se dégageait de l'auberge.

A quelques pas de celle-ci, apparut soudainement un homme monté sur un tigre aux crocs énormes dépassant de ses mâchoires, qui ne semblait pas les avoir remarqué. Elle l'entendit prononcer des paroles sans aucun sens et sans y avoir été invité lui répondit:

« AH ah ah ah, vous surgissez de nulle part avec votre énorme animal et vous vous dîtes discret ? ah ah ah ah »

Le viking regarde la jeune femme rire aux éclats et admire quelque secondes sa beauté. Il toise son camarade dénommé Darius et décide qu'ils ne sont pas une menace.
Reportant son attention vers Blanzin, il remarque
« Par Odin, qu'as tu fait de ta monture, on vient de se quitter des plaines de la Mongolie... ah, maudits Cromlech .. une œuvre de Loki... »
Puis il demande à nouveau aux locaux.
« quelqu'un peut nous dire où nous sommes ?
Et si cette armée protège ses terres ou l'envahit? » car de la réponse dépendra ses prochaines décisions.
Il ne demande pas quelle année à nouveau en se rendant conte que cela peut paraître bizarre.
En attendant, il tente d'estimer d'en combien de temps est éclaireurs seront sur eux.

2 des éclaireurs turcs semblent se diriger vers l'auberge.
Ils semblent un peu moins effrayés, à la perspective de pouvoir s'enfiler de l'alcool derrière la cravate (une invention hongroise).

Blazin ne savait pas si sa race avait survécu au génocide orchestré à son époque, ni si sa race était courante dans les environs.
Le tigre blanc grogna légèrement, il posa sa main sur sa tête pour le calmer.
Blazin se tourna vers la jeune femme pour que la jeune femme puisse entrevoir son visage: une tête de dragon aux écailles dorée avec de grands yeux bleus et une crinière brune.



« Question de point de vue... » lui répondit-il.

Il descendit du tigre, s'adressa à Guldwin: « Je suis resté un peu plus longtemps que vous. J'ai pu me faire un nouvel ami. » dit-il en caressant à nouveau la tête du tigre
« Il s'appelle Kajah. »

Hector ...

Je trébuche souvent sur la route, mes pensées perdues dans le passé, perdues avec mon amant mort.

Cela faisait des années que Yelena nous avait rejoints. Nous avions été deux contre le monde, Hector et moi, puis nous étions trois.

Hector et moi étions habitués à courir pour nos vies, à fuir ceux qui nous persécuteraient pour notre sexualité. Peu importe : nous avions découvert des écrits magiques qui nous donnaient le pouvoir de survivre.

Lorsque nous avons rencontré Yelena - elle des rituels et des études non chrétiens - nous étions liés par notre état de parias. Heureusement pour nous, avoir une belle femme autour de nous tend à détourner la méfiance des masses : plus personne ne soupçonnait Hector et moi étions des sodomites. La vie était paisible pendant un certain temps.

Cela a changé rapidement en Transylvanie. Nous ne savons pas comment ni pourquoi, mais une foule est venue, cherchant à brûler Yelena sur le bûcher.

Hector, pourquoi est-ce toi qui es mort et pas elle ?

Mon visage, habituellement ridé de sourires et de rires, devenu taciturne, se tourne vers Yelena. Je ne la déteste pas, mais je ne peux pas la regarder sans voir le vide dans ma vie, le manque de mon amant.


Je sursaute, surpris, mais ce n'est pas de la peur que je ressens, mais du soulagement.

Si les chrétiens ont raison, nous nous reverrons, mon cher Hector. Et dans le même cercle de l'enfer, car nos péchés sont les mêmes ...


Les guerriers à cheval passent, inconscients de nous ou de nos péchés mortels. Mon soulagement s'estompe, laissant le bourdonnement de mélancolie qui est le fond de ma nouvelle vie. Je regarde Yelena et je ne peux pas rire. Je sais que j'aurais, dans cette ancienne vie, l'ancien moi aurait ri avec elle ...

Je dois m'en sortir. Essayons une blague alors.

« Je suis un peu déçu. Nous sommes arrivés au pays de Vlad Tepes, et nous n'avons encore vu personne s'empaler le cul. »

Pas drôle ...

Quand je vois l'arrivée soudaine des autres comme par téléportation, cela me trouble. Je me souviens de la façon dont Yelena est arrivée dans notre monde. Je les vois nous regarder, parler à Yelena, mais je suis trop perdu dans le passé pour leur parler...

En ce moment.

« wo, wo wo, je ne m'attendais pas à ça... », dit Yelena surprise de découvrir un visage à tête de serpent.

Instinctivement son pied gauche se mit en arrière, puis l'effet de surprise passé, elle se remit bien droite aux côtés de Darius.

« Désolé de marquer ainsi ma surprise, je ne suis pas encore bien habituée à voir autant de têtes si bizarres.....ah ah ah
Permettez que je me présente. Je suis Yelena, et voici Darius » vers qui elle lance un regard légèrement pointé de tristesse.

Hormis son évidente beauté, ainsi que des longs cheveux noirs brillants et un regard prêt à statufier n'importe quel être un peu fragile, Yelena dispose de beaux atours de voyage bien entretenus et d'un sac de voyage en bandoulière glissé dans son dos.( cf photo ^^ )

En tant qu'amateur de la gente féminine (son péché mignon), le drakéide n'est pas déçu d'avoir atterri si proche d'une femme aussi jolie.


Blazin est soulagé de constater que sa race n'avait pas complètement disparue.
Il fit une légère révérence, la main sur le cœur.
« Mon nom est Blazin, enchanté de vous rencontrer. » lui répondit-il, en plongeant ces yeux bleus dans ceux de la jeune femme.
« Vous faire peur n'était pas mon intention. »

De base, les drakéides sont des créatures majestueuses et intimidantes, et Blazin fait partie du haut du panier de sa race sur ce point.
Une fois descendu de sa singulière monture, on peut vraiment se rendre compte de la taille imposante du drakéide.
Sa cape laissait entrevoir une cotte de mailles brillante et le pommeau d'une épée.

« Bonjour à vous aussi. » dit-il en s'adressant à Darius.
Celui-ci ne semble pas dans son assiette..

Darius hoche la tête et tend la main en disant : « ravi de faire ta connaissance. »

Lorsque le Drakedie offre sa main à serrer, Darius se penche par contre et embrasse le dos de sa main, comme si Blazin était une princesse.

Ces yeux bleus perçants ne sont pas si désagréables ...

« Belle monture. Tu compenses peut-être quelque chose ? Les hommes que je connais qui ont les plus beaux chevaux ont tous de petits pieds. »

« Bonjour, vous vous connaissez tous ? »
Dit la naine timidement.
Puis elle ajouta.
« Pas sûr que les dégressions dont vous faites état sont nécessaire ni importantes vu la situation.
Mais, ma pruderie m'égare sans doute. »

Blazin fut d'abord surpris par le baise-main du jeune homme. Puis, il reprit ses esprits et regarda Darius, d'un air amusé.


Il sourit: « Kajah et moi sommes amis. Il m'a choisi autant que je l'ai choisi. »
« Pour ce qui est de compenser, mon épée est suffisamment grande pour l'utilité que j'en ai.. » dit-il en tapotant le pommeau de son épée, non sans glisser un regard furtif à Yelena.

« Bien entendu, monsieur ... » Un grand sourire.

M'as-tu oublié ?

Le visage souriant de Darius se contorsionne comme dans une douleur soudaine, puis revient à un vide terne.

... Il est plus intéressé par Yelena, de toute façon.


« Eh ... bien le bonjour madame ! Comment vous appelez vous ? Moi, Darius, et mon ami Yelena. » Dit-il en faisant un geste de la main vers sa amie à couper le souffle.

Tu reviens vite à toi, maintenant qu'il y a de nouvelles personnes à rencontrer, Darius ; je viens juste d'être abattu, ou as-tu oublié.

« La ferme ! »

Un moment ...

« Je ... je m'excuse, mais est-ce que j'ai dit ça à voix haute ? »

Le viking se pince une narine avec son majeur et souffle fort faisant évacuer un mucus gênant avec la technique que l'on nommera des siècles plus tard du footballeur... puis il se racle la gorge et expulse un crachat plein de morve verte à ses pieds.
Prenant son baluchon sur son épaules, il avait enfin décider ce qu'il allait faire. Rejoindre les valkyries au vahala attendra encore quelques temps. Il n'avait pas encore assez découvert de choses.
Pour le moment, s'éloigner de l'armée était son objectif. Si la magie des Cromlechs l'avaient mener en ces temps, la destinée lui montrera le chemin.
« Qu'Hilda porte sur vous un regard bienveillant, voyageur.
Je me dirige vers l'opposé pour m'éloigner des soldats d'un des califats musulmans en marche forcée en quête d'une autre auberge moins exposé. »

La naine suivit le viking.
« Arocka pour vous servir ! » Répondit-t-elle à la femme.

Le Drakéïde, le viking ! Eux saurons se défendre, les autres ont sans doute d'autres tours dans leurs sacs.
Fuir n'a jamais été évoqué dans la famille, mais une armée ! Rester en vie et trouver de bons compagnons, disait son "Oncle", même si c'était lui qui l'avait élevée.
elle empoigna son arme et s'activa.