► Afficher spoilerEt voilà, toute la prose perdue à cause d'internet. JE RECOMMENCE LES BOULES
Lorlon ne répondit rien, d'un air presque satisfait, il se retourna en direction de la porte qu'il gardait et frappa trois petits coups. Il entra dès que la permission lui fut donnée.
Nas n'eut à attendre qu'une minute avant que le garde ne ressorte, la mine surprise et visiblement déçu. Il annonça :
« Le capitaine Harol accepte de te recevoir. Prends garde à ton attitude, Jensen » - il appuya particulièrement sur le prénom d'emprunt de Nas -
« je t'ai à l’œil. »Il fit un pas de côté pour laisser entrer Nas et positionna sa main sur le pommeau de sa rapière.
Finalement donc, Nas avait obtenu un entretien avec le capitaine du navire.
Il découvrit une pièce trois fois plus grande, à minima, que celle du second qu'il avait découvert un peu plus tôt.
La pièce était bien plus richement ornée. Les meubles étaient façonné à l'effigie des aventureux : une grande table et ses nombreux sièges à sa droite, l'imposant bureau de chêne sombre au fond de la pièce sous l'une des trois fenêtres ornées de vitreaux, la bibliothèque à sa gauche, tout comme dans la cabine du second. Cette dernière renfermait de nombreux ouvrages de navigations ainsi que des registres propres à l'espadon, mais également d'autres diverses lectures, des trophées de pêche, des porcelaines fines de la capitale, des verreries d'orrostar... L'ensemble dégageait une impression de grande richesse et de pouvoir. A cela, rien de vraiment étonnant. Nas avait eu l'occasion de visiter d'autres cabines de capitaines et ceux qui s'illustraient par leur sobriété étaient de plus en plus rares parmi la guilde.
Harol portait l'un de ses uniformes officiels. Bleu sombre, veste avec col haut, brodé d'or - tout comme les manches et toutes les pièces rapportées. Aigle d'or agrafée à la poitrine.
Le capitaine arborait une barbe épaisse impeccablement et sévèrement taillée. Gris sombre, comme ses cheveux, le capitaine Harol n'était plus tout jeune et cela ne faisait qu'accentuer l'autorité naturelle qui émanait du personnage. Ses yeux noirs renforçaient l'image de sévérité qu'il renvoyait et son regard grave se fixa tout de suite sur le nouvel arrivant.
« Jensen... C'est bien cela ? » adressa-t-il à Nas. Il prononça son nom comme s'il était maudit et sans chercher à masquer qu'il le révulsait.
« Mon garde vient de m'informer de votre requête, sans pour autant être en mesure de m'expliquer précisément de quoi elle relève.
Hé bien, il n'est pas dans mon habitude d'accepter qu'on m'interrompe ainsi dans mes occupations, toutefois... Je vous écoute ? »