« Consolación ? ...
C't'un brin d'fille bein trop joli pour la laisser entre les pattes de ces ...
soldats-là ! » murmure la cuisinière à l'oreille du vétéran

« V'z'inquiétez pas m'dame » Lui répondit Joaquin dans un même murmure.« Si ces soudards y veulent en tâter, s'ta ma rapière qu'y vont goûter et à l'éping' ch'uis pas manchot, y z'y perdront leurs cojones et sans doute plus. »

« Consolación, l'est à la fromagerie ...
La porte là, sur la droite » murmure la cuisinière en réponse à l'oreille du vétéran

Désireux de ne pas jeter de l'huile sur le feu, Stéfano attends de savoir ce que les messes basses entre Joaquin et la cuisinière vont donner.

Joaquin... à toi...

Elle met la main sur une flèche avec son arc en main.

Joaquin déposa un petit bisou sur la joue de Roberta.

« Merci M'dame. »

Puis sans rien dire, il se dirigea vers la porte indiquée en sifflotant une vieille balade enfantine.

Stéfano hésita un instant... qu'avait bien pu comploté Joaquin et la cuisinière...
La discussion était finie et il était donc temps pour eux de sortir de cette cuisine où seule la chaleur du feu avait été accueillante.
Néanmoins il y avait du positif, voir de l'inespéré : un chemin secret et un guide potentiel.

Il leur fallait retrouver ces deux enfoirés de Bérich et Brassin mais il ne se faisait pas trop d'illusions, ils avaient du prendre la tangente.

Trouver des raquettes ?
Dormir quelques heures ?

Sortir de cette foutue cuisine et se peller dehors.
« Heu, Joaquin on te laisse faire ce que tu dois, on reste finir de sécher un peu là et on se prépare. »
Tant pis pour Roberta, le royaume attendra bien un peu.

Joaquin s'approcha de Consolación et la salua.

« Bien le bonjour jeune damoiselle. Milles pardon de vous déranger dans votre ouvrage. »

Il avisa les fromages qui commençaient à s'affiner sur quelques claies non loin dans la fruitière.

« Je me souviens de ces fromages.... Mais au temps où j'y ai goûté, il y en avait peu et l'ambiance ne permettait guère d'en apprécier la saveur. »

Il s'approcha un peu plus de la jeune femme et affichant son plus beau sourire, il posa sur l'étal une pièce d'or.
« Pourriez vous me vendre deux de ces fourmes. Leur goût en des temps nouveaux chassera peut être les amers souvenirs de Gotorget. »

Aradine et Stéfano sont restés avec la cuisinière ... dans la cuisine ...
Joaquin est passé dans la pièce d'à côté

Elle peut bien crever c'te mule ! pensa le soldat qui ne disait rien depuis un bon moment, histoire de ne pas envenimer une situation qui s'il s'écoutait, finirait par sa lame enfoncé dans la bidoche de l’hôtesse qui lui chauffait les oreilles.
Stéfano avait compris les intentions de son comparse et même s'il n'avait pas trop envie de disserter le bout de gras avec la cuisinière, il tempéra tout de même.

« Tout doux la femme.
Il n'y a rien de plus à faire pour la mule et on a bien mérité un peu de chaleur avant de reprendre l'ouvrage.
Je ne sais pas ce que vous avez comploté avec notre bon Joaquin mais il ne devrait pas tarder. »


Bref, il va falloir que je secoue les plumes de notre ornithologue Aveyronnais... à toi l'ami Galan.