Putain faut vraiment que j'fasse tout !! La mauvaise foi n'était pas la moindre des qualité de Joaquin.

La recherche de la mule tournait à l'expédition polaire et le chant des loups n'était pas trop pour lui plaire. Joaquin défit sa cape puis retira de ses épaules son sac contenant ses petites affaires et entre autre un bon vieux rouleau de corde consciencieusement roulé et qui lui avait sauvé la peau une paire de fois. Il remit ensuite sa cape, attrapa son arc, sa rapière le carquois et quelque dagues. Laissant la son sac, il tendit un bout de la corde à Aradine et attacha l'autre à sa ceinture.

« Y a que quinze mètre, on va pas aller loin avec ça mais j'peux essayer de m'approcher de l'arbre si les aut' se perdent. » Joaquin testa la solidité de son nœud. « Si qu'tu dois rallonger avec des longes, tire trois fois dessus avant, deux courts et un long, j'ralentirai pour t'laisser le temps d'attacher les morceaux. »

Joaquin regarda la neige qui lacérait la nuit avec autant d'envie de se jeter dedans que d'aller se faire pendre.

Cojones de Dio... Pourquoi il avait parlé de cette foutu mule.
Rabattant son Capuchon, Joaquin s'élança dans la direction approximative de l'arbre.

Luttant contre les rafales il se mit à hurler. « Ohé !!! Où Qu'c'est qu'vous êtes !? » Après chaque cri, il tentait de percevoir la voix des autres.
La neige cinglait comme des éclats de verre et les mugissements du vent n'aidaient pas trop...

Stéfano est certain que les loups se trouvent droit devant.
Ricardo est certain que les loups se trouvent à votre gauche, pas bien loin.

La morsure du blizzard cingle Joaquin jusqu'aux tréfonds de la moindre de ses cellules.
Paradoxalement, ces conditions terribles réveillent ses sens et son instinct ...

elle rajouta les deux qu'elle avait dans son sac.
« Au moins on reviendra même si on ne la trouve pas. »

Joaquin continuait d'avancer au juger mais fugacement il aperçu à travers les tourbillons de neiges la vague silhouette gris terne de l'arbre en face de lui. Il sut qu'il était à peu de chose prés dans la bonne direction. Cependant il allait manquer de corde pour rejoindre le végétal qui aurait pourtant fait un bon point de repère.

En revanche nulle trace des autres qui semblaient s'être totalement fourvoyés dans la tourmente, ce qui n'était pas pour le rassurer. Combien de fois on avait retrouvé des soldats perdus, morts congelés à quelques mètres à peine de la porte de leur redoute.

En sus, les loups devaient à présent les cerner et ils semblaient nombreux ces saletés. Pas difficile d'imaginer à présent le funeste destin de la mule. Elle devait d'ors et déjà être réduite à l'état de tartare pour canidés affamés. Et s'ils ne se dépêchaient pas de retourner à l'intérieur, ils seraient bientôt affichés au même menu.
Mais qu'est ce que ces sales bêtes foutent dehors par un temps pareil. se demanda t il vaguement. Doivent avoir sacrément faim les bestiaux.

Joaquin continuait à gueuler en espérant que les autres l'entendent et qu'ils le rejoignent... si possible avant les loups.

Voilà ... les « Loups » sont placés ...

Vous pouvez vous déplacer de 20 cases, tant que vous me donnez la Case d'arrivée

Aradine voit bien qu'il va falloir qu'elle prépare une nouvelle « rallonge ».
Au rythme où Joaquin progresse, c'est plus une question de secondes que de minutes ...

Aradine utilisa sa deuxième et dernière corde pour avancer encore.

Les loups semblaient se rapprocher mais dans cet enfer de neige et de glace difficile de percevoir la véritable amplitude des hurlements des animaux auxquels les disputaient ceux du blizzard.

Joaquin de son côté continuait de beugler contre les rafales pour essayer de retrouver ses compagnons de misère. Il fallait se rendre à l'évidence, ils n'avaient pas retrouver la bonne piste.
Foutre !! mais où est ce qu'ils sont allés se balader ? Fallait être un loup pour trouver une mule dans ce vortex glacial.

Utilisant la corde un peu à la manière d'un compas, Joaquin la maintint tendue et obliqua dans le sens du vent, espérant que ce dernier avait fait dévier les autres dans cette direction. Il continuait à crier tout le long s'arrêtant par moment pour essayer d'attendre les cris que les autres devaient à n'en pas douter pousser.

Perception : Galan d'Armor lance 1d20+4 et obtient 13 (9)

Le vent tourbillonnant n'aide pas à choisir une direction ...
Joaquin se laisse plus ou moins porter par le flux lorsqu'il sent un flottement dans la tension de sa corde ...
Il ne lui faut guère de temps avant de se trouver à nouveau "en tension" et incapable de discerner où se trouvent les autres.
La forme de l'arbre est floue, mais ce repère lui indique approximativement sa position.

Aradine va avoir besoin des longes pour rallonger les cordes : il a fallu moins d'une minute à Joaquin pour engloutir la longueur de la 3e corde

Coucou le Loup !

Alors qu'ils progressent péniblement dans le blizzard en s'efforçant de garder leur cap, Berich heurte par inadvertance l'arrière train d'un loup qui le prend mal, se retourne d'un saut et claque sa mâchoire en plein sur le genou gauche de Berich qui hurle de douleur ...

Compagnon immédiat de Bérich, Stéfano ajusta un coup d'épée dans la couenne du loup.
« Une saloperie de loup ! »

La fourrure enneigée du canidé le protège du coup de Stéfano,
mais l'impact le dérange tant qu'il raffermit sa prise sur le genou de Berich
qui re-hurle de douleur