Subrepticement, l'homme s'encoigna contre le tronc, comme pour se soustraire à la vue du nouvel arrivant.

Continuant sa route, Père Euthane se rapproche du groupe avec méfiance.

Sur le chemin, des lèvres, il récite en boucle les conseils de ses supérieurs, qu'il a appris par coeur, sans émettre de son:

"Alors que tu avanceras dans les Terres du deuil amère, tu ne feras confiance qu'à tes enseignements.
Les faux-semblants sont l'arme de prédilection des horreurs du déséquilibre, aussi confirme toujours ta première impression.
Comme tu réconfortes un parent qui a perdu son enfant avec rigueur, tu ne te contenteras pas non plus de cette seconde considération.
C'est tout au long de ta route que les questions te viendront à l'esprit. C'est tout au long de ta route qu'il faudra t'efforcer d'y trouver des réponses.
Le Seigneur des Morts attendra ses disciples avec impatience!"

(S'arrêtant donc en Q9)
Il prend un instant pour inspecter des yeux chacun des membres de ce groupe hétéroclite, ce qui créé quelques instants de silence pesant que seul la pluie semble briser.
Alors qu'il regarde le Paladin de l'Aube, il semble réfléchir puis interrompt cette observation par ces mots:

« Salutation à celui qui est affectueux pour tous.
Salutation à celui qui est la cause de la splendeur.
Salutation à celui qui nourrit tout. »

Il interrompt sa prière après 3 supplications semblant attendre que quelqu'un la termine.

Dorm regarde l'homme au cheval avancer. Arrivé à proximité d'eux, il le voit mettre la main près de son arme, comme s'il suspectait le groupe d'être une troupe d'ennemis. C'est légitime, ici, tout le monde se méfie de tout le monde. Mais il semble moins agressif que le prêtre rencontré précédemment. Au moins, le demi-orc reconnait une attitude différente de l'un des ravisseurs avec qui il avait eu affaire.

L'homme en armure s'arrête à leur hauteur pour réciter des poèmes... Dorm ne comprend pas mais essaie de faire une réponse dans le même ton :

« Salutation à celui qui prend la pluie dans la gueule. Si tu veux tu peux t'abriter sous l'arbre, on va pas te mordre... »

Cela aurait pu être de l'humour, mais l'absence de sourire et le ton trop neutre de Dorm laissent supposer qu'il a dit ça au premier degré. Mais pour autant, l'ancien prisonnier se fit une réflexion


Tiens, le vieux semble avoir une certaine crainte du nouvel arrivant...

« Et toi l'aïeul, c'est quoi ton nom au fait? Car pour répondre à ta question, l'Anguille Ivre est à Yhaunne. » fait-il au loqueteux après avoir eu la réponse du cavalier.

Père Euthane ne répond pas.
En plus de la confusion qui apparait chez lui face à cette réponse presque humoristique, il ne sait pas comment se positionner face aux symbole de crânes qui ornent l'armure de cuir du Demi-Orc.
Un signe de respect envers Kelemvor ? Un signe de lien Nécromantique ? Une simple, mais funèbre, envie décorative ?

Il regarde celui qui arbore le symbole d'Amaunator dans les yeux, comme si celui-ci pouvait mettre fin à ses doutes.

Il aperçoit aussi le vieux Lupe, maintenant qu'il répond à la question du Demi-Orc.

Lucan qui ne comprenait pas grand chose à ce qu'il se passait s'adressa au nouveau venu.

« Et bien monsieur, pouvons nous vous être d'une quelconque aide ? A moins que vous ne soyez ici que pour nous montrer que vous avez une grosse épée ? »

H'elix reprit sa position au creux de l'arbre noueux. Quelque chose dans cette bougie le faisait frissonner bien qui ne su en déterminer la nature. Peut-être le malaise venait-il de la gravité des acteurs de la discution qui suivit la révélation du sombre objet.

Toujours est-il qu'un nouvel arrivant modifiait encore la donne du fragile équilibre social de ce précaire abri de verdure. H'elix se souvint des raisons pour lesquels il avait initialement dévié de son chemin et choisit de se maintenir, attentif, à l'écart.

« On en croise, des gens, par ici...  »

Face au mutisme d'Elric, Père Euthane se rend compte qu'il est peut-être en communion avec Amaunator. Du moins... si son symbole n'est pas un piège.

Ne remarquant pas les paroles d'H' élix, il répond à Lucan d'un ton calme: « Je ne sais pas encore. »
Il s'adresse ensuite au vieillard comprenant que cette compagnie vient de le rencontrer :
« Lupe! Si vous me permettez de vous appeler par votre nom, ces gens ne vous posent pas de problèmes? »

Kerak réagit vivement à ces propos

« Dis donc l'ancêtre !! Tu cause comme si t'en savais plus long que c'que tu sembles vouloir paraître !

Tu voudrais pas cracher l'morceau une bonne fois pour toutes ?? »

Le ton du Demi orc était soudainement devenu bien plus agressif et son visage s'était durci, comme si ce n'était plus là même personne.

Père Euthane regarde le Demi-Orc, puis il lâche le pommeau de son épée et descend de Piété, son destrier.
Il fouille dans le sac qui pend le long de sa monture et en dégage un quart de miche de pain et un morceau de fromage.

Il avance au milieu du groupe en tendant sa ration à Lupe:
"Aider les autres est preuve de noblesse de coeur! Mais n'oubliez pas de vous aider vous-même de temps à autres.
Malheureusement, je n'ai pas grandement mieux à vous offrir." (Je retire une ration).

A l'attention des autres, avec un sourire:
"La méfiance nécessaire sur ces terres m'a empêché de me présenter.
Je suis "Père Euthane" et, comme le Seigneur Lupe l'a fait remarquer, je suis un Prêtre Croisé de Kelemvor."

Se tournant à nouveau vers Lupe:
"Votre respiration ne vous fait pas trop souffrir, Mon Seigneur?
Je suis sûr que quand le prêtre d'Amaunator, si je ne m'abuse, sera sorti de son mutisme, il pourra vous examiner.
Enfin... si vous le désiriez, bien sûr.

D'ailleurs, il est vrai que des questions concernant "la Dame" pourraient m'intéresser. Et si vous pensez que celle concernant un bougie le pourraient aussi, je serai ravi de les entendre."

Acceptant de bonne grâce la ration de pain, l'homme profite de la manœuvre
pour se rapprocher du donateur
et s'éloigner de l'éructeur ...

« La Bougie est détenue par celui-ci » dit-il en désignant le forestier « et ces chevaux -dont il demande à tout le monde « à qui les rendre » - sont harnachés avec le signe de « La Dame » sur eux. » complète-t-il en grignotant un quart de bouchée.

« C'est bien aimable à vous de me donner du « Seigneur » et de vous enquérir de ma santé.
Mais j'ai perdu tous mes titres et mon château peu avant mon intégrité physique et les Sœurs de la Miséricorde m'ont renvoyé de leur Temple quand elles ont estimé ne plus pouvoir rien faire pour mes blessures. »

Il reprend encore un quart de bouchée avant de poursuivre : « La personne que les moins téméraires nomment « La Dame » a bien d'autres noms .... « La comtesse », « La duchesse », « La Sanglante », pour ne citer que les plus courants. »

"Face à la Mort, les titres et les châteaux n'ont aucune importance. Les seules choses qui montrent la Noblesse ce sont les actes.

Mais j'entends que, jadis, vous étiez noble.
Pouvez-vous, Mon Seigneur, nous informer de ce qui vous a fait perdre vos titres et terres?
Et je suis intéressé de savoir quel mal a mis en échec les sœurs de la Miséricorde."

(J'aimerais voir s'il nous ment.)

Savourant un nouveau quart de bouchée de pain, l'homme tarde à répondre.
« J'ai perdu mes titres et mes biens quand j'ai été reconnu « mort » par mon général qui m'a vendu comme esclave. »
confesse-t-il avant de reprendre une nouvelle bouchée qu'il savoure lentement.
« Probablement espérait-il que je finisse effectivement par mourir sous les fouets des galères mulmastriennes.
Et il s'en est fallu de fort peu. »
Il grimace en déglutissant, mais entreprend d'attaquer une nouvelle miette de pain avant de poursuivre
« pardonnez-moi, je n'ai rien mangé depuis hier »
il prend le temps de la faire fondre et de l'avaler
« Mes plaies sont « aussi soignées que possibles » aux dires des Sœurs.
Mes nerfs sont encore fragiles, il me faut du repos.
Mais je ne supporte plus la vue d'un bateau, ni le bruit du ressac.
Elles m'ont donc conseillé de trouver un endroit à l'intérieur des terres pour rechercher la paix. »
Il grignote encore un petit bout de pain.
« Je me dirige donc vers Pontarchen. »

Intuition : Capitaine Danger lance 1d20+11 et obtient 14 (3)

L'homme est hirsute, ses cheveux sont coupés en bataille et sa barbe lui mange le visage.
S'il s’appuie lourdement sur un tronc, il le fait néanmoins avec un seul point de contact aussi réduit que possible.
Rien que le fait de mâcher semble lui être douloureux, il en a les larmes aux yeux et les mains qui tremblent.
Il s'exprime clairement et avec érudition quand il aborde des sujets d'ordre général, mais sa voix faiblit jusqu'au murmure quand il parle de lui-même.
Il vous semble à tous qu'il minimise l'enfer qu'il a traversé.

« Pauvre homme, »souffle H'elix. « si les sœurs de la miséricorde l'ont renvoyé dans cet état, c'est que c'est bientôt fini pour lui...  » murmure-t-il, bien plus pour se vider de cette pensée plutôt que dans le but de la partager.

« Bien malheureuse histoire, ami déchu, » lance-t-il de loin. « Si la souffrance est bel et bien le lot de tous, il semblerait que tu en aies eu plus que ton dû. Ça fait longtemps que tu erres ? »

Le halfelin est perché derrière l'homme qui ne fait pas l'effort de se retourner pour lui répondre néanmoins :
« On m'a débarqué à Yhaunne il y a 3 jours maintenant.
Depuis, j'avance sur cette route.
Mais je ne marche pas très vite. »