Kerac grogna, renifla puis cracha au sol.

« Et v'là la pluie maintenant... On se trace de trouver un coin au sec? »

Et le demi orc scruta les environs pour joindre le geste à la parole

Les cieux se déchaînent. Elric sentit la pluie couler sur son visage pour la première fois depuis ce qui lui semblait des siècles. Cette sensation l'apaisa, lui rappelant d'agréables mémoires qu'il croyait avoir perdues.

Mais ce changement de climat soudain rappela que l'espace et le temps filent plus vite dans cette réalité.

« Le temps presse. Allons prendre refuge à l'auberge de l'Anguille Îvre. »

par où ?

Nature :

• Il y a un petit bosquet d'arbres plus loin sur la route (direction homme seul, par opposition à la direction de la caravane)
• sinon il y a de l'abri naturel derrière vous, du côté des lambeaux de chariot et de sa moisson de cadavres

Un oeil vaguement intéressé, Kerak lança à Elric

« Tu sais où elle est c't'auberge? »

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Dévier de son itinéraire initial n'était finalement pas une brillante idée. La fin de sa traversée au jugé à travers les denses fourrés le faisait quitter les bosquets pour une nouvelle route un peu trop semblable à celle qu'il avait tenté d'éviter et il ressentait la vague impression que tout ceci n'avait pas servi à grand chose, à part l'épuiser un peu plus, peut-être. Et maintenant la pluie.

H'elix avait depuis bien longtemps compris que ses interactions avec le monde ne seraient jamais vraiment chaleureuses mais quoi qu'il évita généralement de sombrer dans la mélancolie, ces trombes d'eau n'amélioraient pas son moral déjà entamé. Il s'échinait à atteindre la route, terrain le plus praticable des environs dans l'optique de déterminer d'un abris vers lequel se précipiter ensuite.
C'est ainsi, à cause de l'intense rideau de pluie qui lui limite la vue, qu'il tombe nez à nez avec deux étranges voyageurs.

Vu leurs attirails, je doute que ces pauvres bougres trempés soient des marchands. C'est déjà ça, pensa-t-il avant de les examiner plus en avant.

« Holà, voyageurs qui partagez ma peine ! Savez-vous ou je pourrais m'abriter pour les instants qui viennent ? Je dois avouer que si je pouvais me sécher aussi, je ne m'en plaindrais pas... »