Au bout d'une vingtaine de mètres, Lucan trouva deux chevaux s'abritant sous un pin aux branches largement déployées, formant de leur cône épineux un abri satisfaisant contre le déluge.
S'approchant pour y trouver une place, il s'aperçut que les chevaux étaient partiellement harnachés, échappés d'un attelage d'après leurs brides et les lambeaux du reste de leur équipement.

Lucan resta un peu à l'écart, s'accroupissant, il chercha d'abord sans etre vu à trouver ce qui trahirait une présence humaine.

D'une discrétion exemplaire, Lucan se fond dans la forêt presqu'aussi bien que Mogyar aurait pu le faire...
Les chevaux paissent paisiblement bien qu'encombrés par leurs mors.

Aucune présence humaine ou humanoïde n'est perceptible ...

Lucan s'approcha alors des chevaux et commença à chercher sur eux ce qui pouvait être la cause de leur etat.

Couverts d'écume partiellement séchée, harnachement d'attelage partiellement arraché avec des résidus de bois ...
Ces chevaux étaient attelés et ont piqué une sacrée pointe de vitesse ...
le véhicule n'a manifestement pas suivi ... Les chevaux s'étaient probablement emballés ...
Ils peuvent avoir parcouru sans contrôle une fameuse distance avant de s'arrêter ...

Hum, il y a peut etre un convois a la recherche de ces cheveaux.

Après son rapide tour d'inspection, Lucan monta sur l'un des chevaux et saisissant l'autre par ce qui restait de ses brides reprit sa route sur la route principale, cherchant un convois à l'arret.

Malgré le mauvais temps Lucan poursuivit son chemin inquiet de tomber sur les corps d'un groupe de marchands...

Courbé pour se protéger de la pluie, poussant les chevaux à avancer malgré leurs réticences, Lucan progresse somme toute assez raisonnablement - vu les circonstances-

Bien évidemment, la visibilité est loin d'être optimale et il faut près d'une heure au malheureux forestier avant de distinguer une silhouette au devant de lui sur la route.

Un piéton solitaire qui avance ...
inexorablement, sans hâte ni précipitation, sans grâce ni aisance non plus.

Lucan observa le voyage, s'adressant à lui de loin.

« Eh ! Vous ! Vous avez croisé un convois endommagé, voir attaqué ? »

Le loqueteux continue d'avancer, quoique plus proche du bord de la route.
Il semble avoir du mal à entendre la question, ce qui n'est guère surprenant sous le déluge actuel.

Il faut que Lucan soit juste en face de lui pour lui répéter sa demande.
Sans un mot, l'homme secoue la tête d'un geste parfaitement explicite « non, il n'a pas vu telle chose ».

Lucas continua alors sa route, il finirait bien par trouver d’ou viennent ces chevaux.