Lucan sortit de son sac le coffret contenant la bougie.

« J'ai une petite idée, il m'a été apporté ceci chez moi. »

Avec inquiétude et tristesse , tout en tendant à l'elfe l'objet qui lui appartient: "Et vous ne connaissez aucun moyen de lui retirer pareille horreur?"

Avant même que Lucan n'ait esquissé le geste d'ouvrir ledit coffret, l'inconnu se rétracte, s'éloigne, détourne le regard ...
« Effectivement !
Nul doute qu'ils ne fassent le pire usage de cette chose ... »

Au paladin, il répond attristé : « Il faudrait occire votre monture avant que cette infection ne gagne son cœur. C'est la seule issue. »

Sans vouloir interrompre l'échange avec Lucan.


"Pouvons-nous détruire cet objet sans relâcher le mal qu'il possède?"



"Combien de temps cela peut-il prendre?" dit-il, en jetant un regard vers H'élix.
(A-t-il récupéré la pointe de flèche?)

« Pour une aussi belle jument, entre une et six heures, en fonction du travail fourni.
Plus elle fera d'effort, plus ce sera rapide. » répond le sylvestre en empochant la pointe effilée.

« Et si vous avez la moindre considération pour vos semblables, ce coffret ne doit surtout pas entrer en leur possession ! » ajoute-t-il à l'intention de Lucan.

A ces mots, Euthane blêmit. Il demande d'une voix presque muette. "... Si un humanoïde était touché, combien de temps cela durerait avant que ça atteigne son cœur?"

C'est avec la mine grave et concernée qu'il répond :
« C'est très variable en fonction des individus ...
cela dépend principalement de leur constitution ...
de leur résistance ou sensibilité naturelle
aux toxines
et aussi à la magie ...
de leurs activités ... »


« ... »


« entre quelques minutes et plusieurs années ... »

A ses compagnons:
"Je me rends compte que le temps est compté."

A l'elfe:
" Et je sais bien que ma demande peut s'avérer compliquée dans votre forêt."

A tous:
"Mais j'aimerais vous demander de m'octroyer moins d'une heure pour offrir à ma douce Piété... (Euthane s'arrête le temps de repousser l'émotion qui le gagne) ... de lui offrir l'Ultime Voyage.
Celui qu'elle a mérité en m'accompagnant en tous lieux pendant tant d'années.

(D'une voix basse , presque supliante) Je vous prie d'accéder à ma requête."

Il tente de ne pas se laisser aller et d'un ton froid, car seul ce ton semble permettre à Euthane d'aller plus loin, il rajoute:
J'aurais besoin de faire un brasier pour éviter que le mal qui l'a corrompu ne souille ces terres.

« Vous comprendrez aisément qu'« en ces lieux » un tel brasier ne pourrait qu'être
« problématique », à tout le moins ... »
se permet de remarquer le sylvestre
« néanmoins je comprends votre geste et puis vous guider vers une clairière dégagée »

(J'attends l'accord d'H'élix et de Lucan)

Lucan acquiesça la demande d'Euthane. Puis se tournant vers le sylvestre reprit la discussion une fois le coffret rangé.

« Qu'est ce exactement, je n'ai pas d'info à son propos. »

« Sa malfaisance sourd si puissamment de ce coffret qu'il n'est même pas nécessaire que vous l'ouvriez pour que je puisse la ressentir. » répond le sylvestre en indiquant une direction à suivre à ses interlocuteurs. « Je ne peux en dire plus sans voir ce qu'il contient, mais ne désire rien moins que me trouver face à cette abomination. » conclut-il, lugubre.

Complètement confus et pour le moins peiné, le halefin acquiesce à la demande du prêtre, a defaut de pouvoir imaginer autre échappatoire.

Toujours sur un ton très froid: "Si vous le voulez bien, nous pouvons nous mettre en route."

Alors qu'il avance à côté de Piété, il fait passer la tête du cheval au dessus de son épaule droite (comme on le ferait d'un compagnon blessé, qu'il est nécessaire de supporter pour avancer) et tient la bride de la main gauche tout en caressant le visage de la bête blessée de la main droite.
C'est dans cette position qu'il dirige Piété avec beaucoup de douceur.

Il faut que sa dernière heure soit paisible.

Alors qu'il dirige la bête, il lui fredonne une chant sacré d'une voix basse à l'oreille, comme on chanterait une berceuse à un enfant.

Chante doucement:

"Kelemvor, rassemble-nous

Nos fautes nous séparent, ta grâce nous unit ;
La joie de ta victoire éclaire notre nuit.

Heureux le cœur des pauvres qui cherchent l'unité !
Heureux dans ton Royaume les frères retrouvés !

Fais croître en notre attente l'amour de ta maison ;
L'Esprit dans le silence fait notre communion.

Ta croix est la lumière qui nous a rassemblés :
O joie de notre terre, la Mort est rachetée !

La Mort est assainie, nous sommes délivrés,
Pour qu'enfin réuni, nous soyons protégés !"

Par respect, H'elix descend de la monture et se place en retrait, aux cotés de Lucan. Il profite de l'accalmie pour faire un tour d'horizon de ses blessures, tout autant pour vérifier que tout va bien que pour traiter succinctement ce qu'il pourrait arranger. Il sait qu'il pourrait très bien tomber sur quelque mousse aux propriétés antiseptiques, par exemple, et qu'il faudra en profiter.

« Tymora, j'aimerais bien un sourire de temps en temps, » souffle-t-il à la vue de sa balafre.

Ajustant comme il le peut la manche de sa chemise, il tente maladroitement de recouvrir la crevasse qui lui strie le bras.
La corruption ou la mort ? Il vaut mieux que je reste un peu discret sur le sujet. Je n'ai pas spécialement envie de finir comme la jument... Et pas question de m'amputer jusqu'à l'épaule ! Un petit coup de magie ou deux finiront bien par arranger les choses; les soins du prêtre ont eu l'air de faire plus d'effet que sur l'animal. Ruminant ainsi, il se décale vers la droite de Lucan. (j'aurais dit CH36 à ce stade)

D'autres interrogations s’enchaînent ensuite jusqu'à former un maelstrom qu'il ne souhaite pas encore formuler.