L'architecture « au carré » de panneaux de plastacier standard se caractérise par des portes coulissantes dénuées de toute signalétique.

« Bonjour à tous, je m'appelle Yuri, simple soldat sur la base. Veuillez me suivre jusqu'à la cantine, on va vous servir de quoi vous réchauffer un peu. »
Après avoir vérifier que tout le monde l'avait bien entendu, il se dirigea vers le réfectoire et leur désigna à tous la même table où il s'assit lui aussi.

Anton prépare 8 bols de soupe qu'il place sur 2 plateaux avec les cuillères réglementaires.
Puis il fait le tour du comptoir pour déposer, l'un après l'autre, les plateaux sur la table.
« Servez-vous ! »

Lorsqu'Anton proposa de se servir, Yuri attendit patiemment que chacun des runners se servent avant d'en profiter lui aussi.
Sa principale préoccupation, une fois l'alerte passée, restant de savoir quand il pourrait retourner dormir.

Anton, lui, décide de se servir aussitôt.
« Ben alors ... Comment ça se fait que vous débarquiez-là comme ça vous autres ?
et sans prévenir personne en plus ... »

« C'est clair, z'avez faillis rentrer en sac mortuaire.... »

Sirotant tranquillement sa soupe, le soldat qui venait de parler décrochait ses premiers mots de la soirée, en tout cas, les seul que vous ayez entendus... Son attitude était aussi froide que le sale temps de dehors, et tout en portant une cuillerée de soupe à ses lèvres, il fixa son regard de glace dans les yeux de Marvin...

« On ne rate jamais notre tir... »

Ley devait faire une bien drôle d'impression, une fois rentrée dans la base. Recouverte de sa tenue polaire blanche constellée de neige et d'éclats de glace, et un masque protecteur à l'aspect étrange couvrant son visage, elle avait tout l'air d'une sorte de yéti - ou de sasquatch si on voulait être plus proche du folklore canadien - ou d'une sorte d'hominidé étrange et à l'allure dangereuse et vaguement antipathique.

L'impression était renforcée par sa très grande taille et sa carrure épaisse : la jeune femme devait mesurer un bon mètre quatre vingt-douze, et elle avait développé une masse musculaire conséquente, dense, et souple. C'était la conséquence visible d'un entrainement régulier, et celle un peu moins visible d'un renforcement via des implants bioware.

En outre, elle était facilement trahie par son langage corporel. Même si elle obéissait sans un mot ni aucune protestation aux ordres et aux commandes donnés par les militaires, chacun des mouvements de ses hanches, de ses bras, de ses épaules et de sa tête trahissait une certaine nervosité et surtout une bonne dose d'agressivité. Ce n'était certainement pas sans rappeler le comportement d'un animal dans une situation de détresse.

La géante fit à peine l'effort de mémoriser le trajet qu'elle prenait, relativement indifférente au décor monotone, quasi mono-chromatique, et très régulier de la base. Dans de meilleures circonstances elle aurait prit soin, ne serait-ce que par prudence, de noter mentalement et soigneusement chacun des déplacements qu'on lui faisait effectuer ; mais son épuisement ne lui permettait pas ce luxe.

Elle ne commença à se détendre qu'une fois assise à côté de Lucas et le bol de soupe posé devant elle. Elle émit alors un grognement inarticulé mêlant satisfaction et gratitude. Retirant et posant gants et masque sur la table, elle se rassasia de nouveau avec un appétit accru par les épreuves traversées. Non seulement se nourrir un peu plus ne lui faisait pas de mal, mais la chaleur apportée s'avéra salutaire. Et plus elle vidait son bol, plus ses épaules semblaient se relâcher et son regard se faire moins méfiant. La Panthère semblait décidément très proche de ses instinct de survie ; chose qui depuis toujours ne jouait pas franchement en sa faveur sur le plan social mais qui, lors de ce genre de mission particulièrement ardues, se révélait être un véritable avantage.

Tout en s'apaisant, elle apporta à son tour de brèves réponses entre deux gorgées de soupe - elle buvait au bol, se moquant bien de la cuillère qui lui avait été donné :

« Mission. D'vions v'nir ici. Pour briefing, 'près un entrainement. 'vec vieil inuit. Cause pas iglooish moi. Pas tout compris. Mais d'vions venir ici. »

Une pause.

« Tempête arrivait. 'vons dû partir plus tôt qu'prévu. Ou risquer d'êt' coincés d'hors. Dans les tentes. Et les igloo. 'Vec chiens et harpons. Mais les deux p'tites étaient moitié g'lée. Pas voulu risquer. »

Une autre pause - elle cesse même de boire cette fois, se figeant. Lorsque ses yeux se remettent à bouger, on peut deviner qu'elle a prit un moment pour réfléchir.

« Not' matos toujours dehors. Tombé dans la neige, quand l'chiens s'sont précipités à l'intérieur. Faudra l'récupérer. L'plus tôt possible. Après l'tempête. J'pense. »

De l'infirmerie du bout du couloir, un sifflement caractéristique appelle un des militaires.

« Apparemment le Doc' a besoin d'aide. Je vais voir de quoi il a besoin. »
Yuri se leva et quitta la salle. « Bon appétit à tous. »

Après avoir entendu le cuistot, Ley se figea de nouveau, en le regardant dans les yeux. Si elle avait eu une once de pouvoir magique, elle l'aurait tué d'un regard foudroyant à cet instant précis pour avoir apporté une si mauvaise nouvelle. En un clin d’œil, elle engloutit ce qui restait de sa soupe, et renfila ses gants et son masque. Se relevant rapidement en faisant négligemment tomber sa chaise, elle agrippa Lucas d'une main et Marvin de l'autre au niveau du bras si ceux ci n'étaient pas déjà de nouveau debout.

« On fonce. Lucas et Marvin, 'vec moi. »

Tout en se ruant en direction de la porte d'entrée, elle s'adressa brièvement à son compagnon Ork sur un ton rendu empressé par la gravité de la situation :

« Si t'as pas perdu ton don pour faire les choses très très vite, c'est le moment de l'utiliser. On va en avoir besoin. »

Une fois arrivée à la porte après avoir franchit l'ensemble confus formé par les chiens et les traineaux à la manière d'une course d'obstacle, elle poussa un grognement de fureur et de frustration en trouvant la porte fermée et verrouillée. N'étant pas dehors, elle ne se priva pas pour bien le faire entendre et le faire résonner dans le couloir, avant de prestement se retourner pour demander à la volée si un des militaires avaient le code afin qu'elle récupère le matos dehors et si oui, s'il voulait bien le communiquer avant que son tempérament colérique ne devienne véritablement problématique - en des termes bien plus pressants et moins raffinés, bien entendu.

J'écris la suite pour enchainer et faire avancer le rp mais n'en tenez compte que si un des militaires présent peut et consent à donner le code.

Une fois celui-ci en sa possession, elle se dépêcha de l'utiliser en écrasant violemment les touches du digicodes concernées avec son index, avant de se précipiter dehors. Elle serra immédiatement les dents et plissa les yeux sous son masque en retrouvant peu à peu une sensation de froid, bien que diminuée par sa tenue polaire, et la sensation désagréable d'être en permanence fouettée par de très rapides bourrasques de vent charriant leur part de neige et de fins éclats de glace, sensation qui s'était sensiblement renforcée en quelques minutes. Le gros de la tempête était presque visible, et bientôt là. Laissant ses co-équipiers fermer la porte intérieur, elle commença à creuser avant de déplacer rapidement chaque pack qu'elle pouvait sortir de neige derrière la porte extérieure, se servant de cet espace comme d'un sas.

Après avoir bu une soupe chaude, Marvin s'enquit de la procédure pour ouvrir la porte en verre.
Il demande à l'un des militaires de se tenir prêt à nous ouvrir dès que possible.

Marvin reprend sa combinaison polaire complète et se met lui aussi à courir pour récupérer le maximum de paquet.
Ce matériel doit avoir son importance et tout le matériel.

« Ok Ley, on fonce. »

« Ou... Woaw... Euh je veux dire... Oui on y est bientôt. »
Rougissant encore plus, et loin d'être effrayé, Malcolm sourit de plus belle face au tempérament de la belle. Il désigna simplement du bras la porte en face d'eux et rigola légèrement.
« C'est là, tu vois, pas d'embrouille. Ch'ui pas ce genre de mec... Il y avait tes amis y'a pas cinq minutes. Installe toi peinard, je t'apporte un peu de soupe et je te fout la paix, même en tant que fan des No Red-Options... Presque fan... Il faut que j'apprenne à les connaître... »
Devant le réfectoire, il tourna pour se diriger vers les cuisines. Croisant Anton qui sirotait sa soupe peinard avec Jackson et Lucas....

« Ça tombe bien, je suis pas ce genre de fille. »

Plus calmement, ses cheveux revenant à l'équilibre entre les deux couleurs, elle poursuit. « Merci quand même, hein. »
Il est temps de manger.

Soupe ...
chaude ...
girolles et cumin ...
un délice !

Pendant qu'Olya se met à table face à son bol de soupe chaude aux girofles et au cumin, Ley rentre un seizième pack à l'intérieur du sas. A vrai dire, elle le jette presque à l'intérieur, poussée par l'urgence. La combattante se retient juste assez pour être sûre de ne pas abîmer le matériel - quitte à ressortir dans cet enfer glacé pour du matos, autant ne pas le casser.

Sous son masque-cagoule, elle laisse un souffle chaud franchir ses lèvres. Déplacer une telle masse en si peu de temps lui a demandé beaucoup d'efforts, et chaque seconde est devenue une lutte pour ne pas s'écrouler d'épuisement. Du coin de l’œil, elle a remarqué que Marvin a été moins chanceux, qu'il a eu plus de mal à trouver les packs sous la neige et s'est vu contraint de récupérer ce qui lui tombait sous la main, sans vraiment pouvoir faire de choix. Grâce à de meilleurs réflexes ou à une meilleure perception - elle ne savait pas vraiment - Ley pu quant à elle favorisait ce qui lui semblait prioritaire : d'abord de quoi se protéger du froid pendant la journée et la nuit, puis les packs de survie et ceux de camping, afin de pouvoir se soigner, se nourrir, et faire face aux situations délicates qui avaient décidément tendance à se multiplier.

Elle se retourne alors pour voir où en sont ses deux camarades, et notamment Lucas, qu'elle n'a pas vraiment eu le temps d'observer, et qui a moins souvent été dans son champs de vision. A ce même moment, elle se rend compte que la tempête est arrivée. Le bruit est assourdissant - et c'est peu de le dire. Quand au spectacle visible à l'extérieur, il vaut un bon nombre de film apocalyptique hollywoodien. Et pourtant, du matos risque d'être encore dispersé dehors...

En un clin d’œil, la géante s'est jetée sur un pack de camping et l'a ouvert pour en retirer une corde, qu'elle commence à attacher solidement autour de sa taille. Tout en terminant le nœud, elle compte les paquets présent et s'assure qu'aucun ne manque. Si c'est le cas, elle va devoir compter sur les deux hommes qui l'accompagnent pour solidement l'arrimer...

Dans le long couloir qui menait à l'extérieur, il y avait encore trois militaires présent. Martin et Ley, purent aisément reconnaître celui qui avait dirigé le comité d'accueil, le fameux Hearthbreaker, d'après le général.
Il discutait plutôt sérieusement avec un colosse à l'air bourru. Un ancien au vu de son grade, Martin se rappelant que c'était lui qui l'avait maîtrisé assez peu délicatement.
Leur discussion était plutôt discrète, de tel sorte que le troisième homme, un autre jeune soldat, ne pouvait entendre ce qui se disait. Et puis de toute façon, celui là était suffisamment occupé avec les chiens à surveiller pour prêter attention à quoique ce soit... L'arrivée des runners pour aller chercher leurs affaires interrompit quelques instant la discussion. Visiblement, celle-ci n'était pas vraiment pour leurs oreilles.
Mais Hearthbreaker leur ouvrit quand même la porte sans rechigner. Indiquant même un anneau de sécurité pour y attacher une corde. Mais une fois cela fait, il répartit dans la minute, apposant sa main sur l'épaule du vieux soldat, qui a présent avait une mine bien sombre...

« Tu a les consignes Vykers... Que chacun aille dormir quand vous aurez terminé... »
«  Compris sergent...  » répondit il doucement...
Regardant le sergent s' en aller un instant, Vykers souffla un instant avant de se prendre le visage dans les mains. Puis il se tourna vers la runners qui venait juste de rentrer un de ses paquets avant de faire son sourire joyeux habituel (ironique)...

« Hey ! Va falloir vous magner ! Cette porte ne va pas rester ouverte toute la nuit ! Et par les flammes Occupez vous de vos clébard ! C'est pas le taf de mes hommes ! Il y a une réserve dans la base, calez les dedans ! Karl ! Tu les guidera jusqu'à cette putain de réserve, après tu me fait un tour du bâtiment, je veux plus personne debout d'ici 30 minutes ! Ou je t'accroche par les couilles au filet cam !... Bordel... »

Empoignant sa lourde mitrailleuse comme un sac à main, l'ancien quitta le couloir et disparu derrière la porte de celui-ci. Laissant le pauvre soldat avec la meute de chien et le reste des runners...

Voyant que personne ne le réclamait, Yuri se demanda ce qu'il faisait encore debout.
Dans 30 minutes plus personnes debout. Ca serait une honte de faire douiller la virilité de Karl, je vais partir me recoucher maintenant.
Par contre ça risque pas de faire comme l'autre nuit. Ce coup ci c'est sac de couchage, couverture et gros Tshirt.

Après avoir avaler les pilules de vitamines du Doc', Yuri se laissa échouer dans les bras de Morphée.

Constatant que la situation ne lui laissait que peu de marge de manoeuvre. Karl se trouva fort dépourvu lorsque la bise fut venue. Une meute de chien, visiblement très contente que les runners aient sauvé leur nourriture, chahutai paisiblement tandis que les maîtres rentraient les derniers packs semés à l'extérieur. Lançant un dernier regard plein de fatigue sur Vykers qui disparaissait, Karl décida d'agir.

« Bon, c'est pas que je n'aime pas le temps passé avec vos bêtes là, mais... Vous devriez me suivre avec vos animaux. Laissez le matos ici, il n'ira pas plus loin dans tout les cas... »

Avançant dans le couloir, il tourna à gauche avant de désigner une porte tout au fond du bâtiment.

« La porte du local de stockage c'est là bas. Elle n'est pas verrouillée mais je doute que les chiens s'amusent à s'enfuir dans la base cette nuit. Ils ont l'air au moins aussi fatigués que vous pour le coup... Au bout, prenez à gauche pour trouver les piaules. La votre sera au fond à gauche, dernière porte. »
Et se tournant dans la direction du réfectoire il tendis à nouveau le bras.
« Vous venez du réfectoire, si vous prenez la première porte à gauche en sortant de celui ci, vous allez trouver les douches. Mais je vous conseille d'en prendre une demain... Vykers déconne pas quand il parle de foutre quelqu'un dehors... Si en journée vous trouvez qu'il fait froid, il vous faudra 10 seconde avec ce type pour préférer retourner dehors en pleine tempête, et de nuit... »

Posté devant le couloir, il se tenait à disposition des civils pour toutes question qui pouvait leur venir. En espérant que ceux ci fassent vite pour ne pas avoir à en rendre compte...