« Awwww. Tu compliques tout. C'est tellement mieux quand je peux simplement tuer tout ceux qui croisent mon chemin. Mais ça n'arrive jamais. Puis il me faudrait une armure qui fait de la fumée et une cape qui vole au vent, pour bien me la jouer chevalier noir, de toute façon.

Mais d'accord, essayons de les capturer. Si ça marche pas, je chercherais Tara à ma façon. Allez, on va voir par-là. »
Sania prit à droite. Donc tout droit par rapport à l'escalier montant par où elle était arrivée dans les cuisines.

« Je l'ai aperçue depuis l'extérieur, je pense qu'ils nous attendent d'une manière ou d'une autre. Quant à l'escalier, tentons notre chance par ici. »

La sorcière suivait les deux autres, du moins avant de disparaître à nouveau.

La grande salle qui devait servir à accueillir les repas se trouvait devant le trio héroïco-féminin. Rien à signaler sur place si ce n'était le bordel crée par une tornade à domicile...

RDC du chateau

Sania, en dépit de ses idées très claires au sujet d'où elle voulait aller, se trompa facilement de chemin. Mais elle ne s'en rendit pas compte et continua tout droit, ouvrant les portes qui se trouvaient en face.

Et de nouveau, un couloir accueillit le trio. Au demeurant fort charmant, il exposait divers portraits, sans doute les membres d'une même famille. Deux portes de grandes tailles faisaient face au trio, tandis qu'à leur gauche, se trouvait un autre accès plus petit. A leur droite, le couloir continuait et semblait mener à une pièce sans porte cette fois.

RDC du chateau

La jeune femme jetait régulièrement des coups d’œil inquiets par dessus son épaule. Après leur entrée remarquée, c'est comme si la garde avait renoncé à les arrêter, les ignorant purement et simplement. Quelque chose ne tournait définitivement pas rond ici, et elle s'attendait à mettre le doigt dessus plus tôt que prévu.

Sania ne se posa pas de question, elle ouvrit juste la porte devant après avoir vérifié qu'elle ne comporte pas de piège magique quelconque. Pourquoi cette porte-là et pas la précédente ? Et pourquoi pas ?

Sania ouvrit la porte vers ce qui semblait être un sanctuaire pour se recueillir. Au centre, une énorme statue de Celoth trônait au centre d'une petite fontaine de marbre blanc importé depuis les montagnes jouxtant Krisma, chose dont Alessa était sure et dont l'avis faisait référence en matière de pierres marbrières, comme toute personne élevée dans les montagnes.

Encore une fois, rien ni personne sur place.

RDC du chateau

Tristesse, une pierre de premier choix, laissée entre les mains d'un sculpteur aussi peu inspiré. Un vent de nostalgie gagna la sorcière, songeant à ses jeunes années et à sa terre natale, avant de lâcher avec amertume :

« Quelle belle ironie du sort, ce bon Céloth doit être si fier de ses ouailles, bras dessus, bras dessous avec l'envahisseur orque... il n'y a décidément rien d'intéressant dans cette partie du donjon. Poursuivons, voulez-vous? »

Se désintéressant de leur trouvaille, elle prit la direction de la dernière porte close à leur gauche, disparaissant prudemment une fois de plus.

Sania hocha la tête.
« Pour une imposture, ça lui va bien. Allez, avançons. »

Encore une fois, une grande salle. Encore une fois, rien. Décidément, si les ennemis se cachaient, ça gachait réellement le plaisir de l'invasion...

RDC du chateau

Sania pointa la porte à droite du doigt et se dirigea vers elle.
Elle vérifia qu'il n'y avait rien de magique dessus avant de l'ouvrir.

Devant la porte, Sania sentit sans problème la magie qui émanait non pas de la porte mais de ce qu'il y avait derrière. Quelques auras magiques indiquant plusieurs objets magiques et une aura importante, sans doute du à un sort lancé

« Toc toc. Qui c'est ?! » cria Sania à la porte.

De réponse, il n'y eut point. Mais la détection surnaturelle de la barbardorque vit les auras se déplacer... Et se multiplier. D'un coup, ce ne fut plus 2 auras qu'elle capta mais une bonne quinzaine... Malgré l'épaisseur de la porte, les 3 compagnes purent entendre gémir une voix enfantine:

« Non, non, pitié... Je ferais ce que vous voulez... »

Une voix forte émana alors de derrière la porte:

« Déposez vos armes et entrez! Sinon on tue les gosses. Et pas d'entourloupes! La femme invisible aussi! »

La jeune femme était à nouveau visible et palpable à côté des deux autres, occupée à retoucher sa coiffure tout en rétorquant.

« Ce serait mal avisé de votre part d'en venir à une telle extrémité. Inutile d'en faire les témoins de violences futiles... bien, réglons cela de manière civilisée dans ce cas. »

Pendant qu'elle gagnait quelques secondes à tenter une vaine négociation, elle interrogea ses deux comparses du regard, tâchant de deviner leur intentions, avant de se concentrer davantage sur la porte, laissant ses sens voyager au-delà.

Sania raccrocha sa rapière à sa ceinture.

« C'est pas qu'j'veux pas entrer, mais qu'est-s'ki nous dit que vous allez pas nous sauter d'ssus pour nous casser la gueule ? C'est que mon visage c't'un peu mon ga'ne-pain.
Pis c'quoi l'idée, pensez qu'j'ai un instinct maternel ? Moi ? Ben c'est gentil d'le penser j'm'en voudrais qu'vous vous soyez trompés. Allez, on peut discuter comme des potes. Vous foutez quoi là, à part m'nacer des chiards inutiles ? »
Sa voix était de bonne humeur. De très bonne humeur même. Et elle souriait, comme si elle s’amusait follement.
Rien de bien anormal donc.

Alessa se concentra sur la pièce et observa. A l'intérieur, une vingtaine d'orques, accompagnée de la silhouette encapuchonnée et de Phelam, encadrait une trentaine d'enfants. Portant son attention vers le fond, la sorcière reconnut sans mal le corps allongé dans une flaque de sang, embrochée sur l'épée de sa famille...

Tara.

Sania "écoutait" de son coté les pensées qui fourmillaient dans la pièce, comptant facilement une bonne cinquantaine de personnes.