S'adressant aux esprits de ses deux consœurs, les yeux de la sorcière errèrent un instant dans la direction des voix de l'autre côté.

Je distingue une petite vingtaine de ces orques, entourés de dizaines d'enfants dispersés au milieu de leurs captifs. J'aperçois aussi notre encapuchonné de tout à l'heure, flanqué de sa pathétique créature, en plein milieu de la salle d'audience. Phelam est là également, près du trône, et à ses pieds...

Alessa resta interdite, devenue toute blême sous le coup de sa macabre découverte.

Ta... Tara...?

Sans qu'elle puisse les retenir, les larmes lui montèrent aux yeux, ses grandes ailes retombant piteusement derrière elle, abattue à la vue de son amie. La peine et la douleur envahirent son cœur, laissant un sombre appel réchauffer son être, alors que ses longs doigts griffus se repliaient tels des serres.

Comment ont-ils osé... lui faire ça?

Son visage se durcit, à mesure que la colère prenait le pas sur le reste, se rappelant dans un élan de lucidité qu'elle pensait encore tout haut.

Ils vont payer ce qu'ils ont fait, au centuple. J'en fais le serment. Je devrais pouvoir neutraliser une grande partie des orques, mais ceux qui restent pourraient se retourner contre les enfants. Tara n'aurait sans doute pas aimé que justice soit faite au prix de la vie de ses sujets les plus jeunes. On va peut-être devoir montrer patte blanche pour le moment, on manque de temps, à moins que vous ayez une suggestion?

Bah, sûrement pas la vraie. En dépit de son assurance, Sania s'était crispée, sa lèvre tordue.
« Mettons qu'on entre sans armes, y se passe quoi ?
Vous savez, v'z'avez sans doute plus à craindre de c'qui vient dehors. Nous, on cherche pas à tous vous tuer. Même que, je cherche à tuer personne moi, m'faut dire qu'vous rendez pas la tâche facile avec vozâneries. C'quoi votre but, sortir d'ici vivants ? C'tombe bien c'est l'nôtre aussi. Videmment si fallait que l'un d'nous n'atteigne pas son but, y a plus de chances que ça soit vous qu'nous, mais c'pas ça qui m'empêcherait d'dormir.
Zavez brûlé vos vaisseaux, les gars. C'que vous pouvez faire encore, ça va rien servir. Mais pouvez encore foutr'l'camp du château, si vous trainez pas trop. »

« Où est-ce que vous avez cru qu'on allait négocier. Déposez vos armes ou on les bute, c'est clair? Et ça, c'est pour nous avoir pris pour des cons! »

Une plainte aiguë émana de l'autre coté de la porte, Alessa assistant à l'égorgement d'un petit garçon, Sania voyant une des pensées s'éteindre. Alessa observa également l'encapuchonné incanter un sort, pour sa part.

Aravilan tenta de réfléchir au plus vite, ne sachant ce qui se passait de l'autre côté, sur la situation. C'est alors que Tara et Sania partagèrent leurs visions et leurs plans.
20 orques... ça devrait aller vite, je crains plus pour les deux restants.
Mais ensuite vint la mention de Tara, à cette description, des larmes montèrent alors que l'elfe se maudit intérieurement de sa faiblesse récente et la culpabilité de ce résultat.
Ils vont payer...
Sania tenta de réhausser l'humeur du groupe assumant une idée non négligeable.
Je pense qu'il faut agir vite... Je me méfie des contre-attaques du mage, mais je vais tenter de protéger les enfants, seulement ça va me demander quelques secondes et une concentration assez importante vu le nombre, mais si cela réussit, nous aurons une trentaine de secondes de liberté seules face à nos ennemis.
Et l'elfe posa son arc a ses pieds.
Et alors que l'elfe se préparait mentalement à la situation.
« Drazzk'ar rift heobkajum porfya »
Et ponctua son incantation en serrant le poing contre son corps, prête à avancer.
Pour Tara...

« Arrêtez ça, par pitié!! Vous avez gagné, nous déposons les armes. Nous ferons ce que vous voudrez, mais de grâce épargnez-les. »

Tu perds rien pour attendre, espèce de monstre. Attends un peu...

La sorcière trépignait d'impatience à l'idée de leur faire payer leurs actes. Elle hocha de la tête en direction de l'elfe, avant de retransmettre les consignes d'Aravilan à Sania.

Bien, une fois les enfants à l’abri, je m'occuperai de son conseiller et de la majorité des orques. D'ici là, je vais tâcher de me rapprocher un peu.

Mettant un terme à leur concertation, elle disparu une fois de plus, plongeant à nouveau dans les brumes éthérées, attendant le moment opportun pour agir.

« Comment ça on ... mais ... me regarde pas avec cette gueule ... oh fais chier. Zavez gagné les connards. On entre, ma rapière est rangée. »
Mais avant d'ouvrir la porte, Sania entonna un rapide chant et sourit.
Mais effaçant rapidement ce sourire, laissant place à une expression de colère et de frustration, elle poussa la porte. Ou la tira, selon le sens des gonds.

Sania ouvrit donc la porte et constata la présence des orques et des enfants. Au sol gisait un petit garçon, la gorge tranchée, que les autres essayaient de ne pas regarder, cachant leurs sanglots comme ils pouvaient. Les soldats orques, leurs armes sorties, observèrent les femmes avec un mélange de colère et de prudence. La petite créature poilue, juchée sur l'épaule de l'encapuchonnée lâcha alors quelques mots:

« L'ersatz se cache dans l'éther, maître. Et oh, qu'elle est vilaine... »

Les orques resserrèrent leur emprise sur les enfants, leurs lames sous leurs gorges tandis que l'un d'entre eux demandait:

« Nous prenez pas pour des cons! On vous a dit de vous montrer et de déposer vos armes! On déconne pas alors nous prenez pas pour des cons! »

L'encapuchonné ricana et ajouta:

« Elle ne sera pas un problème... Vous non plus d'ailleurs... »

Etonnés, les orques tournèrent la tête vers l'encapuchonné juste avant qu'une colonne de flamme ne s'élève du sol, englobant tout la pièce pendant quelques secondes. La chaleur frappa Sania et Aravilan, leur infligeant ce que les survivants d'une boule de feu appelait une marque de bronzage. Les cris de souffrances des orques et des enfants résonnèrent un instant avant de s'éteindre, aussi vite que la colonne. Ne restait que l'encapuchonné, des flaques de métaux fondus à l'endroit où s'étaient trouvés les orques et le corps de Tara, ainsi des cendres, tous les corps de la pièces ayant été consumé par magie, qui enchaîna:

« Bien, maintenant, nous sommes tranquilles... Moins de risques que l'une d'entre vous ne soit blessée et que notre affrontement ne s'en trouve moins équitable... »

L'homme baissa sa capuche, révélant un visage relativement jeune, avant de se débarrasser de sa pélerine. En dessous, l'homme arborait une cuirasse frappé du symbole de Némélith qui s'effaça progressivement pour afficher un visage d'une rare beauté.

Les enfants... le corps... désolé Tara « Espèce de... »
Comme beaucoup le savent, l'elfique n'est pas reconnu pour son vocabulaire d'insultes, aussi Aravilan préféra t'elle ponctuer sa phrase autrement.
« Dar kryshtra Réumpf »
« Kazzar tYp Megbur crda spalatim »

1 dé effacé.

Y avait-il encore de la musique ? Dur à dire. Les doigts de Sania se déplacèrent trop vite pour que les cordes ne résonnent correctement, et elle reprit sa séquence une seconde fois. Pas de paroles, pas de mots. Juste une attaque, directe et double.
Juste de l'énergie négative lancée sur le type en face. Elle était vexée.

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Energie négative lancé en tant que sort de niveau 8 avec un nls de 16 : 7+8 pm.
PasserLaResistanceAlaMagie: Kaochi lance 1d20+16 et obtient 35 (19)
NiveauxNegatifs: Kaochi lance 1d4 et obtient 1 (1)

Energie négative lancé en tant que sort de niveau 8 avec un nls de 16 : 7+8 pm.
PasserLaResistanceAlaMagie: Kaochi lance 1d20+16 et obtient 18 (2)
NiveauxNegatifs: Kaochi lance 1d4 et obtient 1 (1)

Total : -30pm profanes.

Aravilan reconnut sans hésitation le visage d'Alessa sur l'armure. Sans doute n'était-ce pas la même Alessa que celle qu'elle connaissait mais plutôt l'Autre, celle qui avait manqué de les tuer quelque temps auparavant. Usant alors de sa magie, elle se mit en devoir de dissiper le sort le plus puissant utilisé par le prêtre. Chose qu'elle parvint à faire sans souci avant de le blesser très légèrement pendant que Sania incantait des sorts de son coté. Grattant les cordes, ce furent deux rayons noirs qui partirent et fusèrent vers le vilain présumé mais se stoppèrent à quelques centimètres de lui pour se dissiper dans l'air. Visiblement, il devait être protégé contre ce genre d'effet et ça n'était pas pour rassurer la barbardesse.

Souriant d'un air mauvais, l'homme face à Aravilan et Sania incanta à son tour. Aravilan sentit une douleur légère l'assaillir tandis que sa peau commençait à se déchirer en lambeaux, tombant au sol. Sania, quand à elle, sentit la peau de son bras éclater sous la pression sanguine malsaine que l'homme venait de déclencher. Des filaments veineux allaient jusqu'au plafond, emprisonnant la bardesse, un sang noir coulant tout le long, parsemé de veines palpitantes et formant une croûte s'agrandissant seconde après seconde et qui ne tarderait pas à toucher Aravilan à son tour...

Aravilan se décala de justesse pour éviter l'assaut tentaculaire émanant de Sania et tenta de l'aider en retour.
Bon il a l'air protégé contre les sorts de mort... sauf si c'est par un sort lui même

D'un flot de parole elle dissipa la magie qui immobilisait sa compagne d'aventure avant de poursuivre sa concentration précédente et s'éloigner afin de ne pas être une cible trop tentante.
« Dre krys trobgrim phalr keyrul bvdun mrak »

Sania hurla sous la douleur. Non seulement sa magie n'avait même pas l'air d'avoir atteint l'ennemi, mais celui-ci en avait une bien efficace, de magie.
« Foiré ... »
Malgré le choc, sous les enchantements d'Aravilan et les siens, Sania continua de déclencher la magie de sa lyre à grande vitesse.

Elle se soigna. Puis la barde bondit dans l'espace sans perdre un instant. Ensuite elle s'entoura d'un globe translucide. Et soudainement, il y avait comme un creux dans la magie autour d'elle.

Lâchant quelques mots calmes, Aravilan permit à Sania de se libérer de sa mauvaise condition qui profita de l'occasion pour sauter sur son adversaire et incanter un sort. Annulant toute magie dans les environs, elle annula aussi le sort d'Aravilan, heureusement après avoir infligé des dégâts. Son adversaire, observant la Sania face à lui, entreprit subtilement de charger Aravilan, laissant libre court à une réplique cinglante de Sania (et sanglante de sa rapière).

A lui qui tentait de fuir, Sania offrit une estafiade.
« On a peur d'un bout de métal, mauviette ? »

Ainsi donc Aravilan et Sania virent réapparaître une Alessa, blessée et saucissonnée dans une chaîne.