Alinoë était bien caché à l'angle du lacet de la rue, personne, pas même la bête ignoble ne semblait l'avoir vu.
Devant les hommes et Dara s'affairaient à essayer de repousser la créature, voire même l'attaquer.
Alinoë ne savait pas trop quoi faire devant une telle créature aussi hideuse et même maléfique, il se focalisa alors sur les rats. Eux étaient " normaux " même si Alinoë remarquait une aura autour d'eux qui laissait à penser que leurs comportements n'étaient pas normaux, comme manipulés, contrôlés par la bête.
Tout en restant à l'arrière, il posa un genou à terre pour se mettre un peu plus au niveau des rats.
Il pinça alors ses lèvres et se mit à siffler. Son sifflement était faible et mélodieux, et entièrement dirigé vers les rats, et essaya de les attirer à lui pour ensuite communiquer avec eux et les calmer.

On regarde du point de vue d'Alinoë


Sa main droite sur le mur, sa main gauche sur le pavé, Alinoë regarde :


Amon lance sa dague, le loger dans l'avant-bras osseux de la créature.




Siffle-t-elle, secouant sans douleur la dague de son bras.

« Dara, on change le plan ! » dit-il avec horreur, tournant les talons.

Il dépasse Alinoë en descendant le lacet en désespoir.

Dara, par contre, vise intuitivement une lanterne à côté de la créature.


« Gliiiing ! »

Une boule de feu pulvérisant des éclats de verre tombe sur le visage blanchâtre.

Elle gémit en se frottant les yeux avec un poignet osseux.

Alinoë vue aussi Aurgelmyr, passer devant les gardes agenouillés. Au pied de la maison de ville, il lève les yeux vers le Vieil Affamé :


Debout devant la brouette, la horde de rats se fourmille autour de ses chevilles, leurs yeux parcouru de reflets changeant tandis que la lampe s'explose au-dessus.

Les rats grimpent sur les robes de l'érudit, l'enrobant d'un manteau de fourrure tordu de tendon et de griffes.
Trébuchant en arrière sous leur poids frétillant, il s'appuie sur la brouette.

L'essaim de rats jaillit par les fenêtres en plus grande nombre. Une vague de rongeurs grouillants coule sur Aurgelmyr, grimpant son corps pour se déverser dans la brouette.

« Aurgelmyr ?! » Braille-Svetozar dans une terreur insensée alors que les rats se tortillent tout autour de lui.

Maintenant, on regarde du point de vue de Thrynn


Aux pieds de Thrynn, l'essaim croissant de rats recouvre ses flèches éparses.

Au côté de Thrynn, Bajer reste plusieurs instants figé. Sa flèche sur la corde, pourtant il ne vise pas, haletant de terreur.

Enfin, le vieux guerrier laisse son entraînement dirige son corps.
« Vouit ! »


Une flèche empale la hanche de la créature, qui tombe comme un plongeur de falaise pourrait tomber avec une cascade, atterrir dans la rue sous une pluie de rats.

« Aurgelmyr ?! »

Poussé par sa faim la créature rampe sous les rats
Comme un rêveur se tordant sous les draps ;
Ce monstre d'égout semble sortir d'un cauchemar,
S'approchant les cris de Svetozar.

Puis calme et clair au-dessus des cris de l'estropié :

Un sifflement faible et mélodieux ...

Thrynn voit avec horreur le tapis de rats recouvrir ses flèches tombées au sol. Il sait que la créature n'est pas ordinaire, et qu'il devra peut-être encore tirer plusieurs fois, voire reculer pour continuer à défendre l'érudit blessé. Son sens du devoir surpasse son instinct de survie, et, après avoir donné un coup de pied pour la disperser, il plonge une main dans la masse grouillante, cherchant à récupérer plusieurs flèches, serrant les dents pour supporter la douleur que cette vermine va lui infliger.

Une fois des flèches récupérées, il reste proche, au risque de subir les assauts de la créature. Il doit absolument la distraire des autres, notamment de la jeune fille si habile de ses mains, et de Bajer qui perd un peu ses moyens. Il visa la masse de créatures, cherchant à blesser le monstre qui s'y cache à un organe vital, si tant est qu'elle en possède.

mystic badger lance 2d6+4 et obtient 13 (3, 6)

Thrynn prend un max de dégâts pour augmenter ses chances de toucher la créature, mais aussi d'attirer son attention. Il espère ainsi permettre aux autres de continuer à tirer dessus sans qu'elle les attaque.

« allez, fils du cloaque, viens et montre-toi ! Ce n'est pas en se cachant dans les tréfonds que tu auras d'autres victimes ! Il va falloir te battre ! »

Tout occupé qu'il était à communiquer avec les rats, Alinoë ne put cependant pas s'empêcher de remarquer l'ingéniosité de Dara et la vaillance de Thrynn.

Pffuiii, fuiii, fuiiii
Quelques rats commencèrent à se détacher de la meute et s'approchèrent d' Alinoë en file indienne tout en humant l'air, le museau pointé vers le haut.
« Oui, je sais que vous avez peur...
Venez mes amis... »dit-il en tendant la main gauche au ras du sol, la paume bien ouverte
« Cette créature ne vous veut pas du bien...
c'est ça oui, approchez mes amis
non...pourquoi dites-vous ça ?....les humains ne vous veulent pas du mal
ils vous nourrissent au contraire...
Oui je sais qu'ils ne vous aiment pas trop
mais sans eux vous mourriez de faim.... »

Pffuiii, fuiii, fuiiii
Sans trop savoir pourquoi ni comment, Thrynn n'eut aucun mal à récupérer ses flèches, les rats s'étant écartés d'elles, les évitant, les contournant, alors qu'ils continuaient à grouiller de partout autour d'eux

Pffuiii, fuiii, fuiiii
« Laissez ces hommes tranquilles et suivez moi
Oui, je sais que vous avez peur
Mais mes amis vont s'occuper de la bête
Ne craignez rien »

Alinoë continuait de siffler sa douce mélodie en espérant que la meute le suivrait. Son regard se posa une dernière sur ses "amis" qui se battaient vaillement contre l'ignoble créature du cloaque
Courage mes amis

Alors qu’Amon passe devant elle, Dara s'aperçoit que sa dague a rebondi après l’explosion et est allongée dans la rue juste devant elle. Elle profite du bref instant où la bête est distraite par la déclaration de Thrynn et aveuglée par les éclats de verre. Elle remarque aussi que l’essaim des rats semble se diriger dans la direction de la mélodie d’Alinoe.

Dara se penche et ouvre son sac pour Elgon. Il s'élance vers la dague et la récupère pour elle.

Avec la même détermination de sa dernière attaque, Dara jette à nouveau sa dague, mais cette fois en visant le visage de la créature.

Pendant ce temps, en bas de la colline sur les rives du lac Lytham ...



« Héliope, garde ton manteau sur le tonneau, nous ne voulons pas que quelqu'un nous confisque le cidre ! »



« Ô, mais il fait rudement froid ici, par le lac, je t'en prie ! »

« Reste fort, mon ami. Le bateau de Thrynn est ici quelque part. »

« Et ça devient vraiment lourd ... »

« Même aprrès avoir renverrrsé autant pendant qu'on a traversé Portebrrrraise en courrrant ? » Grésile-Naïra en haletant un peu.

« Ah voilà ! Là-bas, son bateau ! »

Héliope pose le tonneau et s'appuie dessus. « Est-ce vraiment bien que l'on prenne son bateau ? »

« Hah ! Je m'en fiiiche ! »

« Thrynn a une dette envers nous : trois portions d'alpaga ; jusqu'à ce que cette dette soit payée, ce qui est à lui est à nous. » Cassandre a un pied dans le bateau et un sur le quai. « Passe-moi le tonneau. »

« Attendre ! » S'exclame-Naïra en froncer le nez en dégout. « Si cela est le bateau de Thrynn, c’est-à-dire que c'est aussi le bateau de Thrynn Mama ? »

« Ouais, qu'en est-il ? »

Naïra frisonne dramatiquement. « Avez-vous la moindre idée des perverrrrrrrsions qui ont dû être jouées dans ce rrrafiot ? »

« Aieee ! Je t'en prie ! La pluie rincerait tout. Montez dans le bateau, vous deux ! »

« Regarrrrde là, c'est crasseux. Beurk ! Je ne mets pas mes fesses là-dessus. »

« D'accord, Héliope et moi boirons tout le cidre pendant que nous regarderons la tempête arriver sur le volcan. Tu peux rentrer seul à l'orphelinat. »

« Argn ! D'ac. Je vais m'asseoir sur ton manteau. » Dit-Naïra en arrachant le manteau d'Héliope.

« Injuste ! »

Et ainsi, se disputant jusqu'au bout, les trois orphelins se sont mis à essayer de vider un tonneau de cidre sur le lac bras-mort, pendant qu'ils regardent l'éruption du volcan sur l'autre rive.

Aurgelmyr est d'abord horrifié quand les rats escaladent son corps jusqu'à le recouvrir. Il est tétanisé. Comme à chaque fois que quelque chose le dépasse, il s'enfuit dans son imaginaire, dans le souvenir de ses lectures. Cela a toujours était un refuge pour lui.
Là il se souvient, effectivement il avait lu quelque chose sur le Vieil Affamé. C'était à un âge où la magie étaient plus puissante. c'est à dire, un temps où les voiles entres les univers étaient plus tenus. Son usage était quasi quotidien. Et c'est cet abus là qui aurait "dérégler" la bonne marche de cet univers et rendu les terres voyageuses. enfin c'est une des multiples hypothèses, les universitaires se disputent toujours à ce sujet.
Mais concernant l'origine du Vieil Affamé, Aurgelmyr se souvient que c'était une créature invoquée pour débarrasser le Cloaque des rats qui y pullulaient. En effet, les habitants de la Haute Terrasse trouvaient normal de se débarrasser ainsi de leurs ordures, se foutant de ce qui pouvait arriver pour les habitants des bas quartiers. Se débarrasser de leur crasse, la déverser chez les pauvres ne leur posait pas de problème. Au début, tout allait bien, il s’acquittait de sa tâche, même si voir ce long échalas blanchâtre croquer des rats, le visage dégoulinant de sang, n'était guère réjouissant. Puis des nourrissons ont commencé à disparaître à Haute Porte. Toujours dans des logements en rez-de chaussée. les rumeurs ont enflées, jusqu’à ce qu'on s'aperçoivent que c'était celui qui se nommait lui-même le Vieil Affamé qui en était responsable. Devant l'horreur, la Garde lui donna la chasse, les mages ayant découvert qu'il craignait le feu. Il fut finalement banni dans les profondeurs du Cloaque, non sans avoir tué quatre gardes durant la traque. Depuis, l'histoire du Vieil Affamé sert à faire peur aux enfants qui font des bêtises, reléguées dans la mémoire collective sous forme de conte. Jusqu'à ce jour.

De l'épaule de Dara ...
... Elgon le singe observe l'action sur les pavés.


« Crr, Crr, Crr »
Tout autour des pieds de sa maîtresse, les rats pullulent,
« Crr, Crr, Crr »

« Crr, Crr, Crr »
Grinçant tout comme ils conversaient avec le garçon élancé.
« Crr, Crr, Crr »

À la brouette, la plupart des rats grouillent sur deux créatures : la première, l'érudit, figée sous les rats qui le grimpent et se jettent dans la brouette ; la deuxième, la créature blanchâtre, complètement couvert par les rongeurs comme une armure vivante.

« Ouf ! »

Dara lance sa dague avec détermination !

« Vouit ! »

Thrynn tire son arc en visant un organe vital de la créature.

Les deux armes frappent des rats, qui tombent du visage de leur maître macabre et sont remplacés par d'autres de l'essaim.

Le poignard de Dara est perdu dans la mer poilue, là où Elgon ne peut pas la reprendre.

Un rat passe l'oreille de Dara en plein vol !

« ccrrrrrCrrrrrrrrrr! »

La créature saisit un rat avec son pied et agite sa patte arrière comme une sauterelle, catapultant le rongeur condamné. Elgon agrippe les cheveux de Dara pendant qu'elle esquive, le rat claquant contre un mur plusieurs maisons en bas de la rue. Si la créature n'était pas aveuglée, cela aurait été un coup terrible !

« Vouit ! »

Thrynn est intrépide : sa main, dégoulinant du sang, plongeant encore et encore dans les rats pour arracher ses flèches.

« Vouit ! »

... Mais il tue toujours les rats ! Même les flèches de Bajer ne trouve pas leur cible.

Ensuite, à peu près de la même manière que les fourmis porteront de lourdes charges en équipe pendant qu'elles attaquent un panier de pique-nique non gardé, les rats transportent Svetozar hors de la brouette ...

« Aurgelmyr ?! »

... vers le Vieil Affamé.



Elle proclame, se levant au-dessus de Svetozar comme pour bondir.


Soudain, Thrynn voit une de ses flèches, les rats s'étant écartés d'elle, l’évitant ...

Il l'attrape,
Il le pose sur la corde,
Il voit les rats s'écartent sur le ventre de la créature,
Et il tire.


« Crr, Crr, Crr ... »
Comme des cafards fuyant une lanterne à capuchon soudainement ouverte, les rats se dispersent, disparaissent dans les grilles d'égout dans tout sens.
« Crr, Crr, Crr ... »

« Elle est tué ? »
« Qui sait ? Fuis ! »

Sautant de leurs genoux, Rhys et Byrne disparaissent presque aussi vite que les rats, sprintant en descente.

Svetozar se trouve à côté de la créature sur les pavés. Après avoir ouvert un trou dans l'abdomen du Vieil Affamé, il commence à fumer et à se dissoudre de l'intérieur.

Que faites-vous ?

Je fais une action longue, avec plusieurs interactions

« Yaahiii » cria Alinoë de joie lorsqu'il vit l'ignoble créature s'effondrer au sol.
Les rats se replièrent quasi immédiatement, s'échappant par les grilles d'égouts.
« Vous êtes débarrassés du monstre qui vous contrôlait.....allez maintenant mes amis, vous êtes libres » dit-il aux deux trois rongeurs qui restaient encore près de lui, en leur caressant le dos.
Il en prit un dans les mains, le maintenant en face de son visage comme prêt à lui faire un bisou.
« Va prévenir tes amis, allez file, et faîtes bien attention à vous. »

Alinoë se redressa ensuite, s'essuyant les genoux, et s'approcha un peu craintivement malgré tout.
Il regarda la créature éventré, puis regarda les autres.
La main de Thrynn saignait un peu, mordu par les rats.
Svetozar est toujours inconscient, au sol, près de la brouette.
Aurgelmyr est à ses côtés.
Bajer s'assure que la bête est bien morte.
Et enfin Dara, et son singe, grâce à eux, la bête s'était retrouvé entravé dans ses mouvements et Thrynn avait pu l'abattre d'une flèche magique.

Alinoë reporta son attention sur le singe, et mis sa main devant sa bouche, essayant de masquer son rire
« hi hi hi hi hi, t'es rigolo toi, t'as la tête toute rose hi hi hi hi....
d'où tu sors ?
Oui, je te comprends...Non, les autres ne peuvent pas en effet
tu t'appelles Elgon...c'est joli
Moi ? ....c'est Alinoë.... » dit-il en souriant
La discussion peut continuer un peu plus ou s'arrêter, à voir avec Dara

Alinoë se rapproche ensuite de Thrynn et le regarde en levant la tête vers lui
« Dit, ça te fait mal ? » en pointant le doigt vers la main ensanglantée
« Tu veux que je t'aide ? »

Ensuite Alinoë va voir Aurgelmyr
« Excuse-moi, j'ai un message pour toi..
humm, comment elle s'appelle déjà ? » mettant la main derrière sa tête en se grattant le crâne
« ah oui, c'est Lyssana....ou Lyssandre....enfin un nom comme ça quoi...
Elle m'a dit que tu ne dois pas retourner à l'université maintenant, enfin pas cette nuit...
Mais bon, il fait bientôt nuit...donc maintenant quoi....ahahahah »

Les yeux d'Elgon s'écarquillent d'étonnement alors qu'il se rend compte qu'Alinoe lui parle.

« Tu peux me comprendre! Ouais Elgon, je suis Elgon! et tu es Alinoe ... » bavarde Elgon. "Waouh! Tu me comprends! Moi et Dara nous connaissons bien, mais elle ne peut pas me parler comme toi ... Es-tu aussi un singe? Je n’ai jamais vu de singe aux cheveux verts avant… Moi, je vis avec Dara, je l’ai toujours fait. Elle me raconte parfois des histoires sur mon enfance et comment elle m'a sauvé des forêts sylvaniennes ... mais je n'en sais pas beaucoup plus à ce sujet ... »

Lorsqu'on lui en donne la chance, Elgon est un bavard. Elgon continue de discuter de ceci et de cela.

Dara tourne la tête et sourit à Elgon, « Qu'est-ce qui t'arrive? », Elle lui donne une égratignure affectueuse sur la tête.

Dara est à nouveau époustouflée par ce dont elle vient d'être témoin et la bête sans vie gisant non loin d'elle. Cette fois cependant, sa confiance en elle et son adrénaline lui servent de motivation et lui donnent l'impression de pouvoir faire n'importe quoi, plutôt que de fuir cet endroit.

Ces gens ne sont peut-être pas aussi mauvais que je le pensais. La façon dont cette nuit se passe, je pense que je ferais mieux de rester avec eux.

« Que faisons-nous de ce truc ??? Je ne sais pas si nous devrions simplement le laisser ici. » Dara s’adresse au groupe et fait un signe de tête vers la créature fumante.

Elle ne voulait pas l'admettre au groupe, mais une bête comme celle-là pourrait rapporter beaucoup d'or. Elle n’allait pas rater ça, mais ne pouvait pas le faire seule.

encore estomaqué par la scène qui vient de se dérouler sous leurs yeux, Thrynn vacille un peu.

Puis il se reprend, son entraînement de garde reprenant le dessus.

« Hé, les gamins ! Vous n'avez pas froid aux yeux, en tout cas. sans vous, ce monstre nous aurait bouffés. Il ne vaut mieux pas rester là. Venez avec nous chez les érudits, ou alors redescendez en sûreté. Je n'aime pas ce repaire d'adorateurs de monstres, et de gardes peureux... »

Il n'hésite pas à le crier tout haut, puis seconde Bajer pour achever le monstre, demandant à son ami et mentor de reprendre un peu la brouette, le temps qu'il panse sa blessure à la main.

Aurgelmyr reste un instant sou le choc suite à ce qu'il vient d'arriver. Il n'avait jamais autant perdu le contrôle sur son pouvoir depuis son apparition. et les créatures apparus n'avait jamais été aussi puissante. Quelles catastrophes pouvait-il encore causer ? Il entend à peine les voix autour de lui quand il comprend ce que lui dit l'enfant aux cheveux verts.

« Hein, quoi ? Que t'a dit Lyssandre ? »

Aurgelmyr est terrifié à l'idée que les Maîtres de l'Université aient découvert qu'il soit à l'origine de ces catastrophes. Mais il doit tout de même aller à la Haute Terrasse pour que Svetozar soit soigné, c'est sa priorité. Malgré son état, il s'adresse au garde à l'arc.

« Tu est droit et digne de confiance, aides moi à amener mon ami se faire soigner.
S'il te plait. »

Thrynn peut sentir une immense détresse dans la voix du jeune érudit.

Reprenant un peu d'assurance, il s'adresse aux deux autres gardes, les lâches.

« Vous deux, apporter la carcasse du Vieil affamé à l'Université de la part des érudits Svetozar et Aurgelmyr.
Il doit être étudié pour la sécurité de Haute Colline.
Vous ne risquez plus rien maintenant, pleutres.
Si vous ne le faites, je signalerais votre comportement à qui de droit ! »

Devant la brouette ...
... Pas moins que sept rats sont morts, empalé par des flèches et une dague solitaire.

Aurgelmyr se soutient sur la brouette pour crier après les gardes en fuite.

« Svegmyr et Gaurgotzar ?! Qui pourrait se souvenir de tels noms ? »

« Non, c'étaient Svegomyr et Aurtelzar ... »

Courir devant Alinoë pendant qu'il câline les rats, les gardes se disputent en descendant autour des bâtiments, hors de portée de voix.



« Hé !
Vous là-bas ! »

Une petite voix vous appelle d'une fenêtre du troisième étage sur le côté sud de la rue.

« Hé !
Vous là-bas !

Ne laisse pas l'homme blessé, gisant sur les pavés,
Ne le laisse pas là-bas : un pire peut revenir,
Sentant le sang qui coule sur les pavés ... »

« ÔôôÔôÔôôÔôÔôôÔôÔôôÔô »
« Clic clic ! »

Vous ne sentez pas le vent aux pieds des maisons de ville de trois étages, mais vous l'entendez hurler sur les bâtiments et faire claquer les fenêtres. Le vieux conseiller au-dessus de vous claque leur fenêtre contre le temps changeant.


Thrynn a bandé sa main.

Bajer a tiré trois flèches dans la créature.

Alinoë a transmis son message.

Bajer s'accroupit à côté de Svetozar, attendant l'aide de l'un de vous pour le soulever dans la brouette.

La créature est toujours étalée sur les pavés, dos courbé, plié autour de son ventre fumant.

« Badaboum ! »
« Houraaah ! »

« Badaboum ! »
« Houraaah ! »

Au-dessous de Haute Porte, vous entendez les acclamations lointaines des fêtards de Portebraise, applaudissant à chaque explosion du volcan de l'autre côté du lac.

Vous ne pouvez pas le voir, le volcan étant caché par les bâtiments qui grimpent la pente.

Alinoë se décide à accompagner les autres adultes jusqu'à l' Université. La ville ne lui plait du tout, il s'y sent très mal à l'aise, mais l'idée de monter dans la cabine accrochée au câble l'excite au plus au point. C'est un point du vue sur les montagnes coulantes et le volcan en éruption qui promet d'être unique.

Tout en marchant en faisant rouler son cerceau métallique, tantôt en trottinant, tantôt à cloche pied, Alinoë parle tour à tour à Thrynn, Aurgelmyr et Dara. Alinoë débordait d'énergie et semblait inépuisable. Un vrai feu follet.

« Tu sais, les rats ne sont pas méchants, mais leur morsure n'est pas des plus saines, ton bandage ne suffira pas....si tu veux dès que nous aurons passé la ville après les virages, je pourrais essayer de trouver de quoi mieux te soigner....sinon ta main va finir par sentir mauvais bientôt. » lança-t-il à Thrynn en regardant sa main.

Alinoë réfléchit aux propos d' Aurgelmyr
« Huhhhh, j'ai pas tout compris en fait, elle a dit de ne pas y aller, ça semblait très important, elle a parlé d'offense, de débat, faire taire....un truc comme ça...désolé, j'ai pas compris de quoi elle parlait alors j'ai pas tout retenu...
Elle a l'air gentille en tout cas » finit-il par dire en souriant

Alinoë discuta assez peu avec Dara, préférant pour le moment jouer avec Elgon.
« Mais non, t'es bête, je suis pas un singe ahahah ....mais je te comprends oui » s'amusa-t-il à lui dire, tout en faisant des grimaces comme pour ressembler à Elgon.
« Tu viens des forêts Sylvaniennes, celles dans les montagnes coulantes ??? waouuuuhhh, c'est trop cool ça....moi j'aime pas la ville. D'ailleurs ma famille et moi, on vit dans une ferme à l'extérieur. Ici ça pue trop, et les gens ont pas l'air heureux, sauf quand il y a une fête. »
Tandis qu'il discutait avec Elgon, Alinoë levait la tête de temps à autre vers Dara, lui souriant.
« Ton ami est trop rigolo, il a cru que j'étais un singe moi aussi ahahah »

Tout en aidant Bajer à porter la brouette (un bras chacun), Thrynn remercie Alinoë.
« Je ne suis pas très doué pour soigner et nettoyer, je serais très content que tu m'aides. Mes mains sont mon outil de travail, il faut que j'en prenne soin. Je vais devoir beaucoup de tranches d'alpaga ce soir, pour toi inclus. »
Il s'adresse aussi à Aurgelmyr.
« Je ne me permettrai pas de dicter votre conduite, maître érudit, mais j'ai l'impression que votre présence là-haut n'aidera pas votre ami à aller mieux. vous semblez y avoir des ennemis. Pas que ça m'étonne, vivre sur la Colline apporte toujours des ennuis, vous venez de le constater. Nous devrions nous dépêcher avant que d'autres gardes arrivent, je n'ai pas eu l'impression que ces deux-ci vous accordaient beaucoup d'estime... J'ai plutôt l'impression qu'ils vont chercher des renforts... Vous n'avez qu'à revenir en bas, Bajer et moi devons faire la lumière sur toute cette histoire. »

Aurgelmyr regarde partir les gardes, dépité. Il se sent vide. les deux autres gardes ont remis Svetozar dans la brouette avant qu'il ait pu aider. Il semble agir au ralenti. Les paroles de Lyssandre rapportées par Alinoée distillent un lent poison qui le paralyse.
Pourquoi cet avertissement ? Même si les Anciens ont été choqué par sa prise de parole, cela ne devrait pas engendrer de brimades, officielles en tous cas. Les duel d'éloquence sont une vieille tradition et les participants ne sont pas sanctionnés pour leurs prises d positions. Son amie craint-elle que des partisans des réactionnaires lui donnent une bastonnade ? Cela parait un peu gros pour Aurgelmyr. Et Lyssandre l'aurait attendu à l'orée de la haute Terrasse pour le prévenir, elle ne serait pas venue jusqu'au verger. Il doit s'agir de quelque chose de plus grave. Les Maîtres Erudits auraient-ils compris qu'il était à l'origine e l'apparition des créatures ? Comment le pourraient-ils ? Une perturbation dans la Force comme disent les partisans de Jaidaï, le vieil illuminé ? Quoi qu'il en soit, cette hypothèse l'épouvante. S'il était identifié comme l'origine de ce chaos, il serait révoqué de l'Université voire banni de la ville. Et même si la peine de mort n'était pas en cours à Haute Colline, certains voudraient peut-être le lobotomiser pour neutraliser le pouvoir de son imagination. Ce qui représentait la pire chose pour Aurgelmyr, ne plus avoir accès à ces contrées et créatures magnifiques que seules engendrent l'imagination et la lecture. De plus, si elle comprenait le processus d'apparition des créatures, l'Université pourrait interdire les livres ! Les vieux partisans de l'immobilisme en profiteraient pour dénoncer tout envie de changement comme dangereuse, en désignant Aurgelmyr ! Tout cela serait de sa faute !

Tremblant, il entendit la voix du jeune garde qui l’interpellait. Il était plein de sagesse, mais Aurgelmyr ne voulait pas abandonner Svetozar.
« Promettez moi d’emmener Svetozar en lieu sûr où il sera soigné, il ne mérite pas cela.
C'est, c'est de ma faute. Je ne veux pas faire empirer une nouvelle fois les choses en vous accompagnant ... »
Le bibliothécaire restait là, les bras ballant, passablement anéanti pour la tournure qu'avait pris la journée.

Dara rit des commentaires d’Alinoe, « Elgon a certainement son propre esprit! »

Elgon continue de plaisanter avec Alinoe, toujours impressionné par le fait que quelqu’un qui n’est pas un singe puisse lui parler. « Alinoe, les cheveux verts - pas un singe...que s’est-il passé ici ce soir? Quelles étaient ces créatures? Y en aura-t-il plus? Comment as-tu su aider les rats? Et les abeilles?... »

En entendant la conversation entre Thrynn et Augelmy, Dara se rend compte que le groupe peut se séparer. Cela ne peut pas arriver...il y a trop (d’or) sur la ligne. Nous sommes arrivés jusqu'ici et nous avons besoin de l’aide d’Augelmy pour amener la créature à l'université.

Dara s'adresse au groupe. « He! Je pense que nous devrions tous nous diriger vers l'université ensemble. Si nous amenons la créature, ils pourront peut-être l’examiner et nous donner quelques réponses. Aurgelmyr, ils ne peuvent pas être fous si vous vous présentez avec un spécimen comme celui-ci. Ne vous inquiétez pas du message d’Alinoe. Il a dit lui-même qu'il ne se souvenait même pas vraiment de ce que c'était. Cette nuit ne semble pas s'améliorer et si nous restons unis, je pense que nous avons une chance sérieuse. »

Thrynn acquiesce aux paroles de la jeune fille, mais fait la moue.
« Effectivement, vous ne devriez pas rester seul ici, érudit. Nous sommes en nombre, et ce genre de "cadeau" devrait au moins vous permettre de conduire Svetozar en lieu sûr. de plus vous n'êtes pas en sécurité dans cette rue... La rue du croc... elle porte bien son nom, même si à l'origine il vient d'un ancien éperon rocheux où une tour avait été édifiée dans le temps. Dara, avez-vous une idée pour transporter ce cadavre ? La brouette est pleine, et je ne veux pas ralentir ma "livraison". »

Elgon assaillit Alinoë de questions, très certainement dû au fait que lui seul pouvait le comprendre.
« Je n'ai pas d'explication à te donner Elgon, je n'aime pas la ville et je n'y viens que rarement, je ne sais donc rien sur ces horribles créatures. »
Alinoë mit son doigts sous son menton, pensif
« Heuuu, ben, ils me parlent voilà tout, je ne vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire à ça... mais en y réfléchissant il semble que je sois le seul à les entendre...donc
peut-être que ça fait de moi quelqu'un d'extraordinaire en fait ahahahah »

Alinoë profitait de la marche pour lancer son cerceau en avant au ras du sol, en lui donnant un sens de rotation inversé, comme ça lorsqu'il touchait le sol le cerceau revenait vers lui. C'était assez bruyant, mais pas plus que le bruit grinçant de la charrette.

« De ce que j'ai compris, après les lacets de rues, ça grimpe haut et il n'y a plus d'habitations, je devrais donc trouver de quoi te soigner. Les plantes me guideront »dit-il en souriant, se voulant rassurant auprès de Thrynn.