Dara s'approche prudemment de la scène où le sanglier venait de prendre la forme d’un homme. En arrivant, elle voit l’homme s'évanouir. Elle ne sait pas si elle peut l’aider, mais sinon, au moins elle peut essayer de comprendre ce qui vient de se passer.

Aurgelmyr cherche sa mémoire pour l'image de l'homme brûlant, le fils de feu et terre ...


Son esprit s'empare d'une légende des dieux éveillés, une histoire racontée par la nation perdue d'Albion.

Leurs dieux étaient arrangés en chœur, huit par dix-huit, et l'harmonie de leurs voix fit fusionner les vibrations de l'univers sous la forme de notre monde.

Puis, le dieu de la cinquième rangée, douzième colonne eut l'inspiration blasphématoire d'élever sa voix au-dessus des autres.

En ce moment, une nouvelle créature jaillit de son front. Sa voix discordante retentit, compromettant le façonnement harmonieux de notre monde. La douleur, la maladie, l'échec et la mort ont été façonnés à partir de ces notes discordantes.

Le dieu rebelle prit le nom de Kromatiza. Sa fille discordante prit le nom de Locria. Ce furent les premiers êtres à avoir des noms.

Ils ont également été les premières créatures à ressentir de la convoitise. Regarder leurs formes nues les a envoyés dans une étreinte frénétique.

Regardant avec terreur leurs expressions physiques d'amour, les autres dieux ont chanté un accord qui les a expulsés de leur chœur.

Mais Aurgelmyr est aveuglé par sa mémoire de bibliothécaire. Ce qu'il ne réalise pas, c'est que l'homme de cendres crépitantes parlait dans la voix d'Aurgelmyr, ses yeux brillants un miroir aux siens.

Et tout comme Kromatiza convoitait sa progéniture, l'esprit d'Aurgelmyr était consumé par le désir de revoir son reflet enflammé.



Thrynn arrive à côté d'Aurgelmyr jusqu'au moment où l'érudit tombe sur terre.

Mis à part la cicatrice fumante sur son front, il semble bien.

Se tournant vers celui qui est présumé mort, Thrynn ressent le flux de la vie : la sueur et le sang coulent à travers le corps brisé qui gît sous le cerisier. Les jambes sont écartées à un angle impossible et sa taille est imbibée de sang, tout ce qui suggère un bassin brisé. Thrynn sait que cette blessure dépasse ses capacités, mais il sait combien il est important de protéger la vie qui tient à un fil jusqu'à ce que l'aide puisse arriver.

« Quoi ? Que s'est-il passé ici, Thrynn ? » dit-Bajer, voyant les blessures mystérieuses des deux érudits.

Ensuite, des voix venant de différentes directions.

« Louve ?

Louve ! » dit-Aaricia en trouvant sa fille. Elle et Thorgal se précipitent pour l'embrasser.

« Alinoë ? » Interroge son père adoptif, levant les yeux de son étreinte paternelle.

Et, d'une autre côté, Amon s'approche :
« Hé, Dara, t'as raté notre rencontre ...
Hou là ! Quel bordel ? » S'exclame-t-il.

Que faites-vous ?

Alinoë se remet lentement de ses émotions. Regardant devant lui, il voit enfin un jeune fille plus âgée que lui accompagné d'un petit singe, le dénommé Thrynn son arc à la main, le jeune étudiant marqué au visage comme s'il avait reçu des éclaboussures d'un feu crépitant, et son ami, le corps plié en deux contre un cerisier, violemment percuté quelques instants plutôt par un sanglier de feu enragé comme craché par la montagne coulante juste à côté du verger.

Son regard s'illumina soudainement et il se met à courir dans tous les sens, se baissant pour ramasser diverses plantes
« Oui d'accord,
hummm hummm,
j'arrive oui,
toi aussi d'accord,
et deux comme ça aussi »

Il se précipite ensuite près du jeune étudiant blessé Oulah la , c'est pas beau, il doit souffrir horriblement

Alinoë se met à genoux, et commence à sélectionner rapidement les plantes qu'il venait de ramasser en hâte
« D'abord toi...puis toi, et hummm, toi » dit-il en les mettant dans sa bouche
Il malaxe tout ceci quelques secondes, puis recrache le tout dans sa main.
Et recommence, avec d'autres, puis recrache dans sa main.
Il forme ensuite une bonne pâte et vient l'appliquer précautionneusement sur la blessure encore saignante.
Et pour finir il y applique une grosse feuille de murier dessus et appuie bien
« Là, voilà, j'espère que ça arrêtera le saignement »

Thrynn observe les soins que le jeune garçon dispense au blessé. Il le laisse faire, le temps que le brancard soit prêt. Mais une fois les plantes administrées, il pose la main sur l'épaule d'Alinoë.
« Tu as fait ce que tu pouvais, mais maintenant, on va laisser ses frères s'occuper de lui, d'accord ? »
Avec l'aide de Bajer, qui s'occupe de la parlotte, il organise le rapatriement du blessé vers le haut de la colline, le plus précautionneusement possible.
Il s'adresse également à Aurgelmyr.
« Monsieur ? si vous le permettez, j'aimerais vous poser quelques questions après tout ceci. La garde a besoin d'en savoir plus sur ce qui s'est passé. Si nous devons encore affronter des bêtes de flamme, nous avons besoin de savoir comment les neutraliser. »

Alinoë se retourne, le visage attristé, lorsque Thrynn lui pose la main sur son épaule.
« J'ai utilisé les bonnes plantes, le sang s'est arrêté de couler, mais je ne peux rien faire pour sa jambe toute tordue » lui dit-il en se relevant.

Puis calmement il rejoint son père qui l'avait interpellé avant qu'il ne vienne secourir le jeune étudiant percuté par le sanglier.
Arrivé devant lui, il baisse la tête, tandis que Thorgal lui secoue le haut du crâne avec sa main.
Il lui soulève ensuite le menton avec son doigt pour croiser son regard.

« Allons, ce n'est rien, tu as bien agit.... comme d'habitude » lui dit-il de sa voix grave et chaude sur un ton calme.

« Bon maintenant, il faut que j'aille sauver les abeilles, elles vont mourir de froid si on ne fait rien...mais je sais comment faire papa » lui répondit-il sur une note enjouée

« Si les montagnes coulantes ne s'éloignent pas rapidement, les pauvres abeilles vont mourir de froid, il faudrait donc les réchauffer...J'ai donc pensé à faire de petit feu tout autour des ruches, cela chauffera l'air qui sera moins glacial que maintenant...il faudra bien évidemment s'assurer du sens du vent pour ne pas que la fumée viennent les étouffer...qu'en penses-tu Papa ?
C'est une très bonne idée Alinoë, comme souvent avec toi, tu es très ingénieux.
Je ne vois cependant pas le vieux Mongyi, il doit être à la fête, encore en train de boire... »

« Hé, Amon! Pouh!

Tu ne croiras pas ce qui vient de se passer. Ce foutu singe s'est encore enfui et m'a traîné au milieu de tout ça ... Ce sanglier de feu est sorti de nulle part et je jure que cet enfant là-bas s'est transformé en un essaim d'abeilles ou quelque chose comme ça. J'ai lancé ma dague dans l'entrejambe de cette misérable chose et puis il a disparu dans la tête de ce type! Je dois avoir l'air fou. Et je te promets que je ne suis pas ivre. Je sais que j’ai raconté ma juste part d’histoires pour éviter des choses, mais je te jure que c’est réel !

Je n'ai aucune idée de ce qui se passe, mais je sais que je ne fais confiance à AUCUN de ces hommes. Toute cette situation me met mal à l’aise et je ne veux pas m'enliser là-dedans. Je pense que nous devrions sortir d'ici. Où est Elly? »

Dara regarde autour de lui et trouve Elgon essayant de voler de l'or à l'homme allongé sur le sol. Dara en a assez de manigances d'Elron aujourd'hui. Elle siffle à Elgon et hurle. « Viens ici ! »

Alors que les autres regardent dans sa direction, elle se rend compte qu’elle ne pourra pas se faufiler comme elle l’avait prévu.

Aurgelmyr flotte au dessus de son corps. Des gens s'attroupe autour de lui et de Svetozar. Au dessus de ce dernier, il voit un amas de ténèbres nébuleux; de la douleur ? De la peur ? De la haine ?
Aurgelmyr n'en sait rien. Il se sent attiré par le volcan, entre eux, un homme de cendres brûlantes, au défense de sanglier s'y dirige aussi. Du volcan s'échappent des percussions et un chant, un choeur dissonant. Aurgelmyr sent une vive douleur à son front, là où la braise l'a frappé. comme si quelque chose essayait de sortir de son crâne. Kromatiza ? Aurgelmyr aperçoit l'homme-sanglier debout sur el volcan. il est devenu immense, il chante, son chant est merveilleux, Aurgelmyr se sent attiré, sa vitesse accélère, un souffle brulant le frappe de plein fouet, les secousses sont violentes ....


Une jeune homme brun se tient au dessus de lui. Aurgelmyr reprend conscience, engourdi, de corps comme d'esprit. Il s'assoit, déglutit.

« Il n'était pas mauvais, il voulait juste rentrer chez lui, au volcan.
Je n'ai pas réussi à la calmer, je ...
Svetozar !
Comment va-t-il ? »

Aurgelmyr tente de se redresser mais il est faible et retombe à genoux.
Il s'aperçoit que sa blessure au front s'est remise à saigner, abondement.

Pendant que Dara raconte son histoire à Amon, ce dernier sourit en reculant devant l'odeur d'hydromel sur son haleine.

« Hé hé, Dara, ne t'inquiet pas, tu as ratée notre rencontre, ce n'est pas si mal qu'il faut inventer des histoires. »

Amon met la main sur la taille de Dara, faisant un geste de l'autre main qui englobe tout le verger.
« Tu ne connais pas ces gens, Dara ? Voici Bajer, le vétéran et tueur de l'ours couvert d'une carapace. »
Il vous montre tous à son tour comme si vous ne pouviez pas l'entendre, puis il chuchote :
« Malgré son ancienneté, personne ne le suivra, car il est incroyablement rustre. »

« Et voilà Thrynn, son protégé. »
Ensuite il couvre la bouche et chuchote, encore assez fort pour être entendu de tous :
« " La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre " ne s'applique pas ici : le jeune Thrynn n'est pas aussi ... bien aimé que sa mère, mais suit les traces impopulaires de son mentor. »


Elgon est revenu, offrant à Dara deux grandes pièces d'or avec un grand sourire plein de dents.

« Mais ce qui pique, Dara, c'est que tu as bu tellement d'hydromel sans moi.
Il doit y en avoir par ici ...
Elgon peut-il nous aider à le flairer? »


Bajer parle à Thrynn, ignorant complètement les commentaires irrespectueux du jeune homme.

« Mongyi doit avoir une brouette par ici quelque part.
C'est la façon de rapatriement du blessé vers le haut de la colline ...
Le plus précautionneusement possible. »


Finalement, un trio des voix d'une autre côté :

« C'était par ici, je le jure, que j'ai entendu de la musique ! Chuis sûr ... » Une voix claire et haut.

« Ô, ça sent rudement bon, ça doit être l'alpaga rôti ! Ô j'ai hâte de l'avaler ... » La bouffée de salive accompagne la voix du second.

« Heu ? Quelll borrrdel de merrrde est-ce ? »

Voyant le spectacle, une voix artificiellement abaissée et en pleine friture vocale, annonce la troisième.

Trois orphelins de Portebraise, proche de l'âge d'Alinoë, font irruption dans le verger.

« Regardez ! Thrynn là-bas. »

« Thrynn ! T'as besoin d'aide, mon pote ? »

« Et voillla Alllinoë, parrr lllà. » elle pointe un doigt en haussant un sourcil.


« Dégueullllasse ! »

Thrynn, en écoutant les instructions de Bajer, sourit à Dara.
« Citoyenne, merci de votre aide. Vous avez sans doute aidé à éviter plusieurs victimes. »
Il semble vouloir en dire plus, mais il ne semble guère habitué à parler longtemps, et il reste coi.

Quand les gamins l'apostrophent, ses yeux s'éclairent.
« Vous tombez bien ! Mongyi a une brouette quelque part, mais le temps que je le trouve, le blessé se sera vidé de son sang. Allez donc la chercher ! Je paierai une tranche d'alpaga à ceux qui me la ramènent, mais entière ! »

« Une tranche d'alpaga ?! » Dit le plus petit, léchant les lèvres. Ensuite, il se met à courir.

« Hmmm ... si j'étais une brouette, où serais-je ? » Dit la deuxième plus grande, plaçant son doigt sur son menton.

« Hé, Thrrrynn, pas cette cuisse là-bas, couverrrte de boue : dégueuuuu ! »

Tandis qu'il exposé son plan pour sauver les abeilles à son père, Alinoë entendit le dénommé Thrynn parler aux trois enfants qui venaient d'arriver.
Il se tourna alors vers lui
« Non, non, il ne saigne plus, je l'ai soigné, mais je ne peux rien faire pour sa jambe tordue » dit-il en levant légèrement les bras vers le ciel.

Puis il se met à courir vers Cassandre, Héliope et Naïra.
Alinoë aimait beaucoup Naïra à cause de ses cheveux roux. Lorsqu'ils ont classe le matin ensemble, il passe la plupart de son temps à la regarder, enfin surtout ses cheveux. Lui qui était le seul à avoir les cheveux verts et aussi long qu'une fille, voir une fille avec une si belle et étrange couleur le faisait se sentir un peu moins seul.
Par contre, Alinoë n'aimait pas du tout son caractère, toujours en train de jurer et parler comme un garçon

« Qu'est-ce que vous faîtes là ? » sourire aux lèvres

Héliope est parti, à une grande vitesse.

Cassandre est là, semblant perdu dans ses pensés.

À son côté, Naïra regarde Aurgelmyr avec dégoût.

Alinoë s'adresse les deux filles.

« J'espèrre que tu ne vieilliras jamais, Allinoë ! » bourdonne-Naïra « C'est trrop dingue d'imaginer ! Tu deviendras un vrai espèèèce de ... »

« Hou-là, mon poteau ! » Cassandre secoue la tête en émergeant de ses pensés.
« Ça suffira. »

Puis elle tourne vers Thrynn. « Thrynn, mon ami. Tu sais ce que tu fais ? Si tu donnes à l'un de nous une tranche d'alpaga, les autres deviendront fous d'envie. Tu dois donc nous donner à tous une tranche ... pour éviter les ennuis, évidemment. »

Naïra lève les sourcils en accord.

À ce moment, Héliope retourne, courir derrière une brouette rebondissante.

« Je l'ai trouvé ! Et un tonneau de cidre, tombé d'un wagon en plus ! » sourire au plein visage.

« Regarde, le tonneau est kaputt. Il faut le vider. » Dit-il en lançant un cercle de ferraille aux pieds d'Alinoë.

Alinoë regarda Naïra, puis son propre corps, posant ses mains sur son torse et les faisant ensuite descendre jusqu'au niveau du ventre. Son corps est mince et élancé, sa peau tire vers le blanc, et ses longs cheveux lui donne un air androgyne.
Cela faisait maintenant 2 ans que Thorgal et Aaricia l'avait recueilli et maintenant que Naïra en parlait, son corps n'avait pas grandi plus que ça.

« Pour l'instant non » lui répondit-il, moqueur
« Muuuuuu » tirant la langue

Puis Héliote lui lança un cercle de ferrailles, cerclage du tonneau à cidre qu'il avait trouvé en même temps que la brouette
« Oooooh, trop chouette....merciiiii »dit-il en s'en saisissant.

Naïra a l'air dédaigneuse.
« Ceci n’est pas un geste rrrespectueux. J’aimerrrais que tu trrouves un autre à sa place, la prrrochaine fois. » grésille-t-elle.

Aaricia semble être sur le point de dire quelque chose à Naïra, mais s'adresse à son fils adoptif à la place : « Ne t'inquiète pas pour celui-là Alinoë. J'avais l'habitude de taquiner ton père comme ça avant que nous nous mariions. »

Amon pousse Dara vers le groupe de personnes.

« Allez Dara, ne sois pas impolie! Hé! Ça fait longtemps. Dara me dit que j'ai raté toute l'action! Que diable s'est-il passé ici? Que lui est-il arrivé? » Dit Amon en désignant l'homme à la jambe déformée.

Dara s'approche avec hésitation et répond au compliment de Thrynn. « Eh bien, je ne pouvais pas simplement rester là et regarder. » Dara force un sourire et un signe de tête au groupe. Bien qu'Amon se soit porté garant de ces personnes, Dara ne peut toujours pas ignorer ce dont elle vient d'être témoin.

Dara s'adresse au groupe. « Et maintenant? Je ne sais pas si je veux rester ici s'il y a une chance que cette bête revienne ».

Thrynn s'occupe de charger le blessé sur la brouette, avec les volontaires présents. Il laisse Bajer conduire l'engin, se servant plutôt de son uniforme de garde pour frayer un chemin dans le foule de curieux. Plutôt que d'héler en vain les gens pour les faire reculer, il agite sa cloche de garde, dont tous savent la signification : "laissez passer ! ".

Tout occupé par ses amis écoliers, Alinoë remarqua peut-être un peu tardivement la blessure au front du jeune étudiant.
Ainsi alors qu'il s'apprêtait à aller jouer avec son cerceau de métal, il s'en retourna vers lui en courant, le cerceau à la main.

« Oh mais tu saignes beaucoup, tu veux que je t'aides ? » demande-t-il à Aurgelmyr

Aurgelmyr regarde le jeune enfant aux cheveux verts. Un moment, il croit celui-ci aussi échappé de son imagination. Il reste un peu hagard puis lui répond d'une voix faible.

« Non, merci, c'est une blessure méritée.
il faut sauver Svetozar. »


Aurgelmyr arrive à se lever et à marcher, mais le fait qu'il ait refusé les soins immédiats d'Alinoë lui laissera une vilaine cicatrice sur le front. avec un peu d'imagination, on pourrait distinguée la forme d'un volcan ...
Tant bien que mal, il suit la brouette transportant son ami.

Haute-Porte

Avec le mutilé berçant par la brouette,
Vous quittez les cerisiers de Mongyi.
Toujours conduit vers le haut par votre trajet,
À travers un quartier plutôt durci.

En montant à l'université depuis le rucher, on passe par un quartier appelé Haute-Porte.

La colline est assez raide ici et aucune route ne montent directement. Par contre, une route serpente à travers plusieurs lacets en la montant, toujours aux pieds des bâtiments en pierre qui gravissent la colline.

Le quartier le plus riche de la basse ville, il est sobre, sombre et silencieux en contraste frappant avec la gaieté débridée de Portebraise.

Au-dessus et à l'est d'ici, la colline est si raide qu'elle n'est habitée par rien d'autre que les bouquetins. Cette zone est traversée par le chariot à câbles qui grimpe sur des rails jusqu'à la Haute-Ville. Conçu par les ingénieurs de l'Université, il est propulsé par des roues poussées par des esclaves au-dessus.

Pour arriver à la station inférieure, vous devez parcourir trois lacets. C'est juste après le premier que vous êtes arrêté par le garde.


« Arrêtez ! » C'est Byrne.


« Hé là, c'est Thrynn ! » Et Rhys.

Bien qu'ils soient les collègues de Thrynn, ils étaient des fils indigènes de ce quartier, et ils sont irrités par toute intrusion.

« Ils ont un blessé ! »

« Donnez-le ! Nous savons quoi faire de lui. » Il s'approche pour prendre la brouette de Thrynn.
« Nous obtiendrons l'histoire de l'érudit. Retournez chez vous ! »

« Aurgelmyr ?! » la voix de Svetozar s'éveille dans la brouette.

De l'autre côté du lac, le volcan continue à éclater de la lave, qui siffle et s'évapore sur ses flancs glaciaires.



Dans le rucher de Mongyi



« Thrynn est parti sans nous offrir d'alpaga ?! »

Héliope a l'air fort déçu.



« Même s'il doit s'occuper d'un homme blessé, il sait qu'il est dangereux de nous ignorer. Vous souvenez-vous de la dernière fois ? »



« Oui, qui pourrait ll'oublier ! » dit-Naïra en riant.

« Au moins ils nous ont laissé le cidre ! »

Cassandre trouve leur seul réconfort.

Pendant que cette conversation progresse, Alinoë est déjà sur le point de mettre son deuxième feu près d'une ruche.

Soudain, une voix crie :

« Hé, gosse ! Que fais-tu ? » C'est Mongyi.