Vous réussissez en quelques jours à traverser le royaume hongrois et arriver aux marches du nord-est, dans une région ou les Hommes-lézards au dialecte slave slovaque, les Polonais et les Hongrois vivent en relative paix.

Il y a un fortin au bord de l'eau. 5 soldats humains identifiés aux armes des Corvin s'approchent de vous.

« Mes potes, est-ce que l'un d'entre vous veut lui faire un charmant sourire ? Je me sens exceptionnellement timide avec les étrangers aujourd'hui. »

Darius fait la moue en détournant les yeux des soldats.

Azuran s'adressant rapidement à l'estafette : « Que gardent ils ici? Est ce un point stratégique? »

L'estafette répond, avec un sourire aux lèvres:
« Ces soldats sont des huszár, comme moi, qui signifie « vingtième ».
Chaque village doit fournir une levée. C'est donc des conscrits,
un honneur pour nos villages.

Nous, hussards, avons tous un cheval pour couvrir rapidement le terrain.
Il faut empêcher les raids des hommes-lézards vers les villages du sud. »

Il reprend:

« Ces soldats sont ici pour 6 mois puis sont relevés par d'autres qui
patrouillent au nord-ouest contre l'Empire, au sud-est contre les Ottomans
et au nord-ouest contre les Polonais.

Notre jeune souverain a ainsi des soldats qui connaissent chacun de nos
adversaires actuels et éventuels! »

L'estafette répond avec un sourire

« Le commandant est mon cousin. Je suis sûr qu'un peu de paprika sur ses épinards version hongroise du beurre!
serait utile pour les longues nuits à venir.

Puis-je vous introduire, si vous voulez ? »

Au poste de garde, on leur demanda d'attendre que le commandant arrive.

Une dizaine de gardes à cheval s'approcha avec en tête un homme de grande taille, avec des moustaches élaborées et un pourpoint militaire vert, le commandant. Leur humeur était assez sombre, car des brassard noirs au bras leur rappelait la perte d'un ou de plusieurs êtres chers.

« Hola! Les marais sont interdits aux civils! »

Darius se retrouve toujours taciturne. Il reconnaît dans le visage de ces hommes la perte qu'il ressent lui-même.

Mais ils ne connaissent pas les cromlechs, sinon ils se jetteraient eux aussi vers un destin brumeux après le faible espoir d'empêcher la mort d'un être cher.

Les soldats ne semblent pas agressifs, mais tout de même sur le qui-vive.
Nul parmi votre groupe ne ressemble à un homme-lézard, bien sûr, ce qui les rend un brin moins tendus...

Mais leur lance est prête à l'emploi.
Ils s'immobilisent à 9m de vous.

Je prends mon luth et pince les cordes de façon douce afin de faire une agréable mélodie qui incite à la bienveillance et à la compassion, plutôt qu'à la suspicion et à la violence.
« Dans l'âtre le feu est rouge, Sous le toit ilya un lit, Mais nos pieds ne sont pas encore las , Nous pouvons encore rencontrer derrière le tournant Un arbre soudain ou une pierre levée Que nul autre n'a vu que nous seuls.
Arbre, fleur, feuille, herbe, Qu'ils passent ! Qu'ils passent! Colline et eau sous le ciel , Passons les! Passons les! »

Ce faisant je regarde mon auditoire avec un sourire amical, je regarde aussi du coin de l'œil Nestor qui est prêt à toutes éventualités.
Mmm, j'ai l'impression que ce doux chant de marche plaît, je continue

« Encore derrière le tournant peut attendre Une nouvelle route ou une porte secrète, Et bien que nous les passions aujourd'hui, Demain nous pouvons revenir par ici Et prendre les sentiers cachés qui courent Vers la lune ou vers le soleil. Pomme, épine, noix et prunelle, Laissons les! Laissons les! Sable et pierre, étang et combe, Adieu! Adieu! »

Les hommes sont apaisés par le chant.

« Bof! Si vous voulez y aller... c'est libre à vous.
Ces sauvages sont très agressifs, cependant »

Le viking regarde Blanzin.
Il se place à côté de lui.
« je pense que pour notre première rencontre avec les tiens , nous te laisserons parler. Si tu peux marcher devant et bien en vue qu'on est le temps de discuter dans les marais. »
Le rodeur , toujours indécis sur la mission, se tait à nouveau.
Les Cromlechs l'ont guidé vers l'artefact. Reste à savoir sa nature.

Blazin se crispa suite aux paroles du viking, consterné par son ignorance.
« Vois plus loin que tes yeux, viking! Les hommes-lézards et les drakéides n'ont rien à voir. Ma présence ne nous évitera surement pas le combat. »

S'adressant aux gardes:
« Nous essaierons de ne pas nous montrer ostentatoire pour éviter de les agacer. J'ai néanmoins encore quelques questions. Que représente ces brassards noirs? Quand les hommes lézards attaquent au sud que cherchent ils? Des denrées? Des armes?

Si vous quittez votre garde ici, pouvez dire svp à la relève que notre compagnie est passée par ici. Nul besoin de risquer vos vies pour nous si nous ne revenons pas mais plutôt de s'assurer que si l'on revient, nous ne soyons pas accueillis de manière hostile. »