La cité de l'île du plateau,
La Funeste comme les gens l'appellent ici, est construite à flanc de falaise, et il n'est pas rare qu'aux abords de celles-ci les gens y tombent par mégarde ( ou non ) pour venir s'écraser contre les rochers qui dépassent de la mer intérieure. ( d'où son surnom de La Funeste )
Les rues de la cité décomposée en quatre quartiers, Nord/Sud/Est/Ouest, sont plutôt étroites et les gens y circulent à pieds ou à petite carriole pour le transport des marchandises. Ici nul chevaux ou autres animaux qui prennent de la place, et ceux qui en possèdent sont invités à les laisser dans les écuries des ports.
La cité est composée d'habitations, commerces, temples, guildes, et tout autres bâtiments participants à une vie citadine, hormis quelques jardins par-ci par-là, chaque centimètres carrés de l'île est recouverte par des pierres taillées par l'homme.
Ici, tout se vend, s'achète ou s'échange. Les rues fourmillent de monde, d'autant plus aujourd'hui qui est un jour de festivités de Démar, la Déesse de la Loi Unique. Les processions religieuses et autres clameurs dévôtales se rajoutant au brouhaha ambiant courant de la cité. C'est un jour particulier car les ilôts-Terres se sont affranchis des lois de l'Empire du Nord, et il n'y a pas à proprement parlé de règles ici. Seules les Guildes et leurs commerces imposent les règles, et cela peut changer d'une île à l'autre. Les Prêtres de Démar, affiliés eux à l'Empire du Nord, profitent alors de ce jour-là pour demander aux guildes de gracier quelques âmes, ou s'improvisent juges, dont le verdict prévaudra sur les guildes, sur des affaires que les guildes n'ont pas su régler.
« Mais quelle est cette odeur ? » s'insurge
Gimring lorsque les effluves du marché aux poissons vient lui piquer les narines
« Ne restons-pas là et allons ailleurs, par Modurkin »Gimring peste encore plus lorsqu'un gamin vient lui planter directement sous la barbe une coupole tressée rempli de petits poissons des roches pour essayer de les lui vendre.
Gimring, à ce propos, ne manque pas d'attirer les regards. Bien que tout le monde sache ce qu'est un nain, il est toutefois bien rare d'en voir. Tout comme le peuple elfe d'aillleurs, même si
Sombreval, l'immense forêt qui les protègent partage une frontière avec les ilôts-terres.
Exaspéré par tout ceci, bien loin de la sécurité des ces montagnes,
Gimring prend subitement un homme par le bras:
« Toi, dis-moi le plus court chemin pour rejoindre le quartier Est »L'homme, à la fois surpris et un brin apeuré par le ton ferme et grondeur de
Gimring, s'exécute promptement et vous indique en quelques mots comment y aller.
« Ahhh mais qu'est-ce qui m'a pris de vous accompagner » grommelle-t-il, en gesticulant les bras en l'air