C'est avec une discrétion relative que Javier se dirigeait vers le Temple de la Fille. La ville grouillait d'yeux malveillants, fussent-ils ceux d'agents de Dondo, ou d'autres organisations peu scrupuleuses; aussi avait-il pris le soin d'emprunter quelques tours et détours urbains pour arriver à sa destination.
Le Temple de la Fille saurait très certainement l'aiguiller sur ce mystérieux Provincar hostile au Jouisseur de Cardegoss...

Sur la route, un singulier attroupement vint cependant détourner son attention.

Étienne... Jorge... et le baladin ?

Sans plus attendre, il s'approcha du petit groupe, et tapa sur l'épaule d’Étienne, s'adressant à lui dans un murmure.

« Eh bien, comme on se retrouve... J'allais entrer au Temple. »
« Je vois que certains d'entre nous ont certaines choses à partager. Un lieu à l'abri d'oreilles indiscrètes serait parfait pour cela. »

mercredi 04 mars 1420 , 11:50


« Où est Maître Indibil ? J'avais espéré qu'il serait déjà revenu. »

« Oui, avec mon jambon ! »

Je me détourne de la fenêtre pour regarder les femmes discuter de l'absence d'Indibil, mais je m'inquiète ...

« Alienor Castillo, fille impolie! Tu dois montrer de l'intérêt pour Maître Indibil, plutôt que de t'inquiéter toujours pour toi-même. Additionnellement, t'as été bien nourri, comment as-tu encore faim ? »

« Parce que son ventre est une poubelle sans fond. Je l'ai vue manger des grillons après qu'Indibil nous a servi des côtes de bœuf. »

« Non ! » Je hurle assez fort pour les surprendre tous les trois. « C'est parce qu'elle et les autres grandissent toujours, particulièrement elle. » Je me retourne vers la fenêtre, embarrassé par mon explosion soudaine.

Un silence gênant traverse la troupe. Papa est en colère.

« Ser dy Elizondo, vous inquiétez-vous pour la sécurité de Maître Indibil ? »

« Hé hé, non, pas lui. Il peut prendre soin de lui-même. »

« Vraiment ? Il a été une fois volé par une jeune fille nue de 14 ans. » Selina voit le surpris de Kateryna et continue : « Non, pas comme ça, pas en une manière sexuelle, Indibil n'est pas un pervers. »

« Hé hé, non, il n'est pas un pervers ... pas comme toi madame Selina. Mais Indibil attire les espions comme le miel attire les mouches ... »

« Je crois qu'il est sage, et faisant ça délibérément. »

« Non ! Il n'est jamais sage d'attirer le regard de Dondo dy Jironal. Ce monstre en forme demi-humaine demi-porc a une incommensurable promptitude à se vexer et tenir rigueur le moindre responsable de tout ce qui en viendrait à le contrarier ...
La contrariété mène à la rancœur, qui conduit à la vengeance, qui s'abat alors telle la foudre ...
Aussi soudainement, aussi fatalement, et de façon très imprévisible ...
Vous ne savez ni où, ni quand, ni comment le sort va s'abattre. »

Un deuxième silence gênant traverse la troupe. Papa se déchaîne.

« Nous devons protéger les orphelins. »

« Je peux me protéger, vieil homme ! » Alienor dégaine sa rapière et commence à pratiquer son combat théâtral. « Parade, contre-poussée, salto ... »

« ... Elle n'est pas tort, et nous avons déjà fait des pièges avec l'armoïnacán, et les orphelins savent ne pas inhaler les fumées. »

« Hé hé, pas Prudencia ! Je l'ai surpris en train d'essayer de boire ce truc trois fois. »

« Non, puisque Indibil est si impardonnablement con de se laisser distraire par une quête secondaire non pertinente dès que nous arrivons en ville, je devrai sortir et veiller à la sécurité des jeunes moi-même. »

« Heu ? D'où allez-vous ? »

« Mon itinéraire :
Un : embauchons trois ou cinq hommes d’armes
Deux : côtoyer les amis de Dondo, ou l'homme lui-même, voir quels secrets tombent »

Acheter des coutumes etc

Finances disponibles

• nous nous hébergeons
  « Dortoir 12 places, lits superposés, 20m² »
  « rustique, sommaire, minimaliste, juste assez grand pour y dormir au sec. »
• Nous nous nourrissons
  « 1 seul plat chaud par jour, + éventuellement 1 snack (mais pas tous les jours) »
• Buvons le vin le deuxième moins cher
  « le moins moins cher »
• Acheter des costumes etc
  « NON ! »
  Vous avez déjà vos costumes, les ustensiles de maquillages, et quelques fards et autres consommables d'avance, mais pas beaucoup.
  En racheter, c'est prélever sur les autres dépenses qui précèdent.
• Embaucher des gens de qualité
  
  « Pour l'instant NON ! Vous n'avez pas les finances suffisantes. »
  Ensuite, « quels genres de gens » voudrais-tu embaucher ?
  et de « quelle qualité »?

Je ne suppose pas que nous en avons assez pour :

• acheter l'influence dans la cour (au delà de les 144 royales)
• faire avancer l'intrigue avec de l'argent plutôt que du jeu de rôle
  « Effectivement ! »

C'est ce qui t'étais proposé dès votre accord dans les thermes ...

O ...

vendredi 17 février 1467 , 10:30 ...

C'est « demain », le « grand jour » de Ser Dondo dy Jironal

« Mais, Ser Marçal, on n'a pas assez du fric pour embaucher des gens de qualité ! »

Il se tourne vers moi, le front plissé de confusion. J'ai hâte de voir sa confusion devenir une explosion de colère épique.

« Mais ... Nous mangeons un seul plat chaud par jour, buvons le vin le moins moins cher ... Qu'est-il arrivé à notre putain d'argent ? »

« Indibil l'a apporté au Zangre » Le sourcil droit de Marçal saute vers le haut
« ... et a essayé d'acheter une audience avec la Royina » Son sourcil gauche rejoint son homologue à mi-hauteur de son front.
« ... à Dondo lui-même. » Son visage tout entier tente alors de descendre le long de son nez dans une combinaison de dégoût et de colère pendant que sa main gauche saute à son fourreau.

« Je ... Je vais le tuer ... » Murmure-t-il, tournant les talons et se dirigeant vers la porte.

Je pensais qu'il exploserait ... Je pense, déçu.


« Devrions-nous l'arrêter ? »

« Il menace de tuer Indibil au moins une fois par semaine. Ne t'inquiet pas ... Mais il est généralement bruyant à ce sujet, pas si calme. »

Comme un coup de foudre, le porte de l'auberge éclate, et Ser Marçal rentre.

« Non, non, mon épée sera trop vite, me chercher une fourchette ! Non ... non ... une cuillère sera mieux ! »

« Marçal, lâche-moi, je t'en prie ! »

« Non ! C'est la dernière fois que je te laisse nous foutre dans la merde ! »

« Attends ! Attends ! J'ai une solution. »

Je suis assis sur la poitrine de la lopette, dans une ruelle assez sombre pour un meurtre.

« ... Quel solution. »

« Nous emménageons tous dans le Zangre ! »

Je secoue la tête. « Comment as-tu géré ça ? On n'a pas d'argent. As-tu dû donner ton corps à Dondo cette fois ? »

« Non, non, l'ambassadeur ... »

« T'as baisé l'ambassadeur, alors ? »

« Marçal, non ! Laisse-moi parler ! L'ambassadeur et son entourage veut opposer les dy Jironal ensemble. »

Je souris sarcastiquement « Ô, moi j'avais pensé que tu veux aider Dondo, sinon pourquoi lui donnerais-tu tout notre argent. »

« Dondo est comme un cheval sauvage : c'est plus sûr d'être proche que loin quand il donne un coup de pied. »

« Non ! Il est impossible d'être assez loin de ce monstre, particulièrement avec des petits orphelins. »

« Alors déménageons-nous au quartiers de l'ambassadeur alors. Là-bas, il y a des gardes, de la nourriture, des lits secs et sûrs, et l'entourage de l'ambassadeur, tu vais les aimer ! Il y a un prêtre de la mère, plutôt jeune et fidèle ; un ancien soldat, un peu traumatisé comme toi ; et puis, mon jumeau Étienne ... »

« Ton jumeau ? Indy, si tu as un jumeau, et si tu me dis que toi et ton jumeau vivez tous les deux ici à Cardegoss, je partirai directement et reviendrai à Caribastos ! L'un de toi est déjà un de trop. »

« Marçal, je t'en prie ! L'ambassadeur est malade. On peut emménageons là-bas, mais il faut partir vite ! »

« Es-tu en train de me dire que tu souhaites de déplacer la troupe et les orphelins sur le site d'une épidémie? »

« On peut soutenir une distanciation sociale. »

« Distanciation sociale ? »

« Heu, un écart sanitaire, si tu veux. »

« Tu penses que les petits vont soutenir une tel distanciation ? Même toi, tu touches toujours les gens : ici une épaule, là une coude, et pas seulement les femmes, j'avais remarque. »

« Hé hé, Marçal, c'est le poêle qui se moque du chaudron ! Tu me chevauches comme un amant, laisse-moi me lever ! »

Je grogne en l'aidant à se relever.

« Merci mon ami ... mais qu'allais-tu faire avec cette cuillère ? »

« Te creuser les yeux pour voir s'il y a un cerveau dans ta tête vide. »

Indibil et la Troupe ---> Sujet : dy Sotomayor & C°