Méticuleuse, l'elfe ouvre la porte suivante ...

Herk'lachner avait nettoyé consciencieusement sa dague sur sur ce qui servaient draps avant de rejoindre le groupe.
Il n'avait pas entendu la conversation entre les deux guerrières, et ne pouvait donc pas contribuer au débat sur "Morale & carnage".
Il se concentra, essayant de détecter les auras derrière les portes.

« Hein, quoi ? Il y a un étage en dessous ? » Chorune roula des yeux de fatigue. Les portes s’ouvraient et se refermaient, révélant des couloirs vides ou des escaliers, signe d’un réseau dense et étendu.
Et toujours pas leur ami Béorn. Ils allaient devoir tout explorer.
« Il vaut mieux terminer le rez-de-chaussée avant de commencer le sous-sol. Sinon, nous risquons d’être pris à revers » suggéra la combattante.

« Barrées? Oh, l'autre... Ça te prive pas de l'envie de coucher avec nous, hein! »

Helea gloussa puis prit la nouvelle du sous-sol avec un grognement :

« On va laisser quelqu'un pour la surveiller. Quelqu'un capable de faire du bruit, le temps qu'on finisse l'exploration puis qui restera en haut quand on descendra. »

Son regard s'était posé sur Laurel. C'était le choix logique. Il était musicien, était un archer passable. Comme merisiel mais merisiel connaissait son chemin autour des serrures et autres pièges, elle en était sûre.

Et puis, quitte a choisir, je préfère regarder le popotin de merisiel dans son armure de cuir que celui de Laurel. Pas de beaucoup, cela dit...

Tiens, si je faisais un classement des popotins imaginaires? ça élimine nakan d'office, j'ai vu son popotin hier.

Dernière place? Herk. Sans hésiter. J'imagine qu'il a le popotin aussi attrayant que sa personnalité. Oh, Berk! Berk Berk Berk!
3eme? Laurel. Ah, ce barde... Lent a la comprenette mais peut être qu'il passera à l'acte un jour... Soupir... un derrière rebondi et attrayant. Hm hm.
2eme? Merisiel, bien sûr. Ok, c'est une elfe et comme tous les elfes, il faudrait qu'elle mange plus maiiiisss... ça doit être musclé, non?
1ere? Chorune, bien sûr. Son armure empêche définitivement de voir mais ça ne laisse que plus de place a l'imagination. Elle doit avoir une peau douce comme du duvet... oh, oui, tellement douce que ça donnerait envie de lui peler la peau pour s'en faire une taie d'oreiller!

Ouaip, chorune en première, pas d'hésitation, je suivrai ce popotin imaginaire jusqu'au bout du monde...

Helea gloussa et rougit, refermant son heaume pour ne pas être vue.

Nakan, l'arbalète toujours en main, plia le cou pour s'adresser à Héléa et Laurel.

« Excusez-moi mais, on n'avait pas dit d'être discrets ?
Vous parlez un peu fort.

... vous pensez que ce fortin nous réserve encore des surprises ? »

Ouais, enfin… Coucher avec moi, il veut pas, Laurel… pensa Chorune, qui avait mis dans l’embaras le barde – et elle-même par l’occasion – quelques semaines plus tôt, à la taverne.

« Béorn est peut-être dans cette remise ? » espéra-t’elle, voyant que celle-ci, dans la cour, semblait condamnée récemment.
Mais pourquoi ils se battent entre eux, les gobs ?
« Vous trouvez pas bizare ces gobs morts qu’on trouve un peu partout ? »

L'inquisiteur était revenu auprès du groupe, il avait rangé la dague à sa ceinture, au côté de son fouet et ressorti son arbalète.
« Ils se neutralisent entre eux, quelqu'un connait les enjeux entre ces clans et leurs alliances ?
Mais on a plus urgent que la géopolitique gob' pour l'instant. »

Il désigna les chiens et son arbalète, espérant qu'ils pourraient continuer à progresser discrètement.

« Tu parles de ceux qui sont pas tués par nous? Pas vraiment... Les morts, ça va, ça vient... Tant qu'ils bougent plus, ça m'va! »

Héléa et la politique interne gobeline, ça faisait 2. Mais pour le moment, elle s'emmerdait ferme. Elle observa les chiens et hésita un instant. Charger ou ne pas charger, telle est la question...

« Teigne, es-ce que tu sens Beorn? Tu nous emmènes? Le nain? Barbu? Petit? Il sent l'humus et la rosée du matin? »

Il n’y avait qu’un seul moyen de voir ce qu’il y avait dans cette remise : Passer par cette cour. Malheureusement, elle était occupée.
« Les chiens, faut les tuer. Ils ne se repentiront jamais » proposa Chorune. « Et ça m’étonnerait qu’ils nous laissent voir l’intérieur de la remise sans venir nous grogner dessus. »

« Vous pouvez faire ça à distance ? » ajouta-t'elle, se positionnant en première ligne avec son épée à deux mains, prête à frapper le premier chien qui s'approcherait de trop près.

« Très bien », répondit calmement Nakan. Il se déplaça pour pouvoir voir à travers l'encadrement de la porte. L'arbalète levée dans la même direction, il était prêt à tirer sur les chiens si quelqu'un d'autre donnait le signal.

« La Teigne, suis moi. »

Et Héléa la guida à l'écart. La prêtresse aimait les chiens, ça se voyait. Et elle ne voulait pas voir ça. Elle pouvait voir des gens se faire frapper, blesser sans sourciller mais les chiens? Elle évitait autant que possible d'avoir à leur faire du mal...


Alors si d'autres se proposaient de les tuer à sa place... Elle n'allait pas se faire prier.

Merisiel prépara son arc pour tirer sur le second chien si nécessaire.

Herkl'achner posa un genoux à terre et épaula son arbalète afin de viser au mieux.
Une fois que tous les membres du groupe ayant une arme à distance furent en place, il donna le signal afin qu'ils tirent en même temps.

Nakan rechargea, avant de tirer à nouveau sur le chien. Il n'avait pas besoin de se déplacer pour cela. Ni de dépenser de magie.