Le gamin attrape la pièce et file ...
en faisant signe du bras de le suivre ...

Il n'y a pas bien loin à aller et, en passant, Indibil remarque la joaillerie qu'il a prévu de visiter également ...

Un garçon d'action ! Je le suis.

dimanche 18 septembre 1466 , 16:35
L'armurerie de Rambaut Triana dispose d'une boutique bien petite par rapport à la superficie de l'établissement.
Et, ici, contrairement à la boutique précédente, Indibil entend résonner les coups martelant le métal ...

C'est un homme d'une trentaine d'années, blond aux yeux clairs et le sourire très avenant qui accueille le visiteur :
« Bien le bonjour Messire,
en quoi puis-je vous servir ? »

« Maître Triana ! » Dis-je avec enthousiasme, « je veux vous parler de l'apprenti que vous voulez, bien sûr, mais je veux aussi voir votre stock, en particulière vos boucliers et vos armures en cuir cloutée. »

Pendant qu'il récupère les pièces, Je demande en un ton conversationnel : « Je viens de la boutique d'Arnaud Marcos. Comment votre travail se compare-t-il aux pièces qu'il revend? » et j'ajoute, en souriant : « en votre avis professionnel. »

« ??? ... ??? » L'homme ne comprend pas la réaction d'Indibil
mais puisqu'il est question de bouclier et d'armure de cuir, il conduit le client aux présentoirs appropriés
« Il est rarement recommandé de parler de la concurrence, vous savez .... »

« Vous pouvez parler franchement, je suis un homme du discrétion. Cela pourrait m'aider à prendre une décision. » Je lève un sourcil et sourire comme un conspirateur.

Je vois sa confusion et secoue la tête : et maintenant c'est à moi d'oublier des gens, oh comme j'ai besoin d'une sieste !

« Mes excuses ! Je vous ai pris pour l'armurier Rambaut Triana. Je visite Bergara pour la première fois en cinq années et ce fut un tourbillon des visages frais. » Je le prends par la main. « Je suis Indibil dy Caribastos, du « troupe templier », et ce matin j'ai brunché avec maître Triana. » Je lâche sa main mais garde ses yeux, hochant la tête et souriant.

« Avant de déranger l'armurier, dis-moi un peu sur les qualités ... distinctif de vos pièces. »

« ICI, nous fabriquons nous même les équipements que l'on vend. » dit-il avec le sourire et une petite mimique invitant Indibil à lire entre les lignes.
« Ils sont garantis contre les défauts de fabrication... » il semble assez fier de pouvoir l'affirmer
« mais pas contre les dommages infligés en combat ... » d'un petit mouvement de tête il s'en excuse avec humour.

Puis il se lance dans une grande explication sur les mérites de leurs ateliers.
« Nous disposons de 3 ateliers distinct :

la forge,	pour toutes les parties métalliques : lames, pointes de flèches, renforts de bouclier, mailles et cuirasses... jusqu'aux boucles de nos attaches, absolument toutes les pièces métalliques de nos équipement sortent de notre atelier.
l'atelier cuir,	là encore, je peux vous garantir que la moindre pièce de cuir de tous nos équipements vient de notre atelier.
l'atelier bois,	tous les manches, toutes les poignées, tous les futs de flèche, toutes les verges d'arc, toutes les pièces grandes ou petites, si elles sont en bois sortent de cet atelier.

Bien sûr, pour les assemblages, c'est l'atelier le plus approprié en fonction de la pièce qui s'en charge ...
Les boucliers et les arcs sont assemblé au bois, les épées au cuir, et les armures au métal ou au cuir,
Comme je vous le disais ... toujours à l'atelier le plus approprié. »

Je rigole alors qu'il laisse des indices sur Arnaud Marcos.

« Oh, trois ateliers, intéressants ! Professionnel ! Et pouvez-vous nous parler un peu de l'armurier et de ses collègues ? Je suppose que tu es aussi un artisan ? »

Je regarde aussi les pièces, à la recherche de tous ceux qui attirent mon attention, et qui pourraient être aussi utiles sur scène que sur le champ de bataille.

Après son réponse, je continue : « Puis-je vous demander de dire à Maître Triana que je suis ici ? Dites-lui de me rendre visite quand c'est pratique, et je vais parcourir pendant que j'attends. »

Il hausse les épaules : « Hélas non !
Il semblerait que j'ai 2 pieds gauches en guise de mains.
Mais je suis assez aimable pour ne pas faire fuir les clients. »

Rien de fantaisiste ou tape-à-l’œil dans l'assortiment exposé ici : que des articles simples, efficaces, solides, taillés pour la guerre, sans fioriture ... Ce ne sont pas des articles de théâtre, ce sont de vraies armes et armures.

« Eh bien ... Je suis chargé de la boutique, alors je ne peux pas vous laisser seul ici.
Mais je vais transmettre ... » dit-il en tirant sur un cordon bleu et argent qui pend du plafond.

« Alors ...
A part rencontrer Maître Triana ...
Y a-t-il quelque chose dans la boutique qui vous intéresse ? » demande-t-il plus commercial que jamais

« Ce sont de vraies armes et armures, taillées pour la guerre, sans embellissement, bien que magnifiquement fabriquées ... mais je suis un homme de théâtre, à la recherche d'objets aussi beaux que mortels. »

Je me retourne et fais face au commerçant. « Avez-vous des armes ou des armures qui pourraient plaire à un homme comme moi? »

« Je vois ...
Ici nous les appelons les « armes supérieures », celles que l'on offre aux officiers : aussi efficaces qu'élégantes.
Nous avons peu de ces armes en magasin, à peine une ou deux dans chaque catégorie.
Mais nous avons un bon dessinateur qui a pris le temps de faire une représentation fidèle
de chacun des travaux sur commande qui a été produit par nos ateliers.
Cela permet de vous aider à exprimer ce que vous désirez. »
dit-il en se dirigeant vers le comptoir d'où il sort un bel étui de cuir contenant de nombreuses feuilles de parchemin.

« Cella aurait été merveilleux, mais ma troupe est à Bergara pour seulement un bref intervalle ... juste assez longtemps pour aider tous les orphelins. »

Je soupire, et continue. « Peut-être que nous serons ici pour toute la saison du fils, il y a un déluge d'enfants sans mère ici. » Une idée sort des couvertures et se suggère à mon esprit conscient. « Vous êtes un homme qui sait qui a de l'argent dans cette ville. Si vous collectiez des fonds pour des orphelins, quels nobles, quelles familles demanderiez-vous? Pour qui voulez-vous frapper? »

« Ici ? A Bergara !? » le jeune homme ouvre l'écrin et d'un délicat toucher dévoile quelques illustrations colorées qui attirent le regard
« Les gens ont plus d'oursins dans leurs poches que de doigts à leurs mains ! »
Il parle en continuant à étaler les illustrations sur le comptoir
« Les Roknaris sont nerveux par ici. Et pourtant nous ne sommes pas les plus proches de la frontière.
et les orphelins dans les rues d'ici ... souvent, ce n'est pas de nos campagnes qu'ils viennent ...
Mais de bien plus loin ...
ils s'arrêtent en général à la première ville qu'ils trouvent, mais là, on ne peut rien pour eux ...
alors chassés ou autrement, finalement, il reprennent leur chemin ...
et de ville en ville, la majorité arrive à Bergara.
Ici, on ne peut rien pour eux non plus.
Mais il en arrive plus qu'il n'en repart. »
il se retourne vers Indibil :
« C'est une « Noble Quête » que celle de vouloir sauver les orphelins de Bergara.
Mais c'est une tâche plus infinie que d'essayer de vider l'océan avec une fourchette,
même pas une cuillère, hein, ni grosse ni petite, une fourchette ... » dit-il en écartant les doigts pour faire un geste de poignet démontrant l'inutilité du geste.

D'une certaine manière, la gentille honnêteté de cet homme est plus épuisante que la connerie souriante d'Arnaud Marcos. Je soupire, réalisant que je soupire constamment. Je me redresse, surmontant la fatigue.

« Vous avez raison, mais quand tu te retrouvez à la dérive dans l'océan, rien que ton rapière » Je frappe le pommeau comme ponctuation, « et ton luth à la main, tu ne peux rien faire d'autre que d'utiliser ton luth comme rame. »

L'image saugrenu me fait sourire d'une oreille à l'autre. « Une luth ne fait pas une mauvaise cuillère, vous savez ? Peut-être je peux quitter Bergara avec l'océan dans mon luth. »

Une illustration colorée a attiré mon attention. « Hou ! Celui-là. Ce bouclier est vraiment tape-à-l’œil. Parlez-moi de ça ! »

j'ai du retoucher ton image

« Oui, effectivement ! » Je dis en accord, couvrant mon aine avec une main ouverte « les couleurs du père s'expriment très bien ici. » Je le regarde et demande : « combien pour une oeuvre comme celui-ci ? »