18 septembre, 1466 10h15 heures

Je n’ai pas visité Bergara depuis l’année 1461. Tournant la tête, je ne me souviens pas de ce marché. Était-ce le marché dy Amondillio ?

Et je n’ai même jamais envoyé de lettre à la jeune veuve. L’image mental d’elle me fait sourire et soupir à la fois. Aucun signe d’affection dans cinq ans …

Peut-être qu’elle me pardonnerait malgré tout … Une puanteur soudain me fait froncer le nez. Surtout si je lui rappelais ce que nous avons toujours fait, ces jours-là.

« Tu as l’air d’être perdu. »
« Heu ? » Une oursin des rues me bloque le chemin, une liasse du jambon et un morceau du pain à la main, des miettes éparpillées dans ses vêtements rugueux. Elle me regarde.

« Tu es perdu, ou non ? » Elle déchire le jambon avec ses dents, effleurant des miettes sur ma cuirasse.

Secouant la tête pour me réveiller de ma rêverie, « Et de quel trou sale viens-tu de tomber ? » J’essuie les miettes et remarque qu’elle n’est pas gênée par le gâchis qu’elle a fait.

« Veux-tu qu'je t'aider, ou es-tu perdu et stupide aussi ? » mâché-elle, apparentement indifférente à ma réponse. Je suis stupéfait, et elle continue, toujours cracher des miettes. « Euh, stupide alors. » Et commence à disparaître dans la foule.

« Attends, attends ! » Je beugle vers son dos. « La garnison de l’ordre du fils, bon sang ! Comment puis-je putain y aller ? »

Elle se retourne, mâche, lève un sourcil, et tend la main. Un moment s’écoule avant que je réalise qu’elle demande le paiement. Je sors ma bourse, secouant toujours la tête. J’essaie de sortir un vaïdas, mais révèle un pîvaz d’argent à sa place. Hunh ? Ah oui, j'ai pris tout cette argent dans la coffre-fort de la loutre farcie ...

Sa main frappe comme un serpent : la pièce a disparu !

« Désolée d’avoir cassé tes couilles … » elle sourit
… Et j'ai l'air soudain d’être stupéfait d'un coup sournois. Indibil ! S’enculer toi, tu putain d’un trou de cul. Je ne te pardonnerai jamais!

« Viens avec moi ! »

go on ...

Je vais poster via EDIT ici plus tard. Tout d'abord: les dés.

....
préviens quand ce sera fait
ou, mieux, poste à la suite plutôt qu'en éditant

10:30 Heures

L'agitation du matin a réveillé Bergara.




« Vite! Vite! Me suivre, vieil homme. » Je balance ma tête d’un côté à l’autre, cherchant la petite fille dans un marché bondé.

« Ici ! » elle crie, prenant brusquement ma main et me traînant derrière elle. Bon sang, elle est forte pour une petite fille ! Elle aurait certainement battu Indibil dans un bras de fer, la lopette.

« Je m’excuse… m’excuse… » dis je alors que je me bouscule entre hommes et femmes, mon bouclier et mon armure lourde sont maladroit pour ce voyage précipité. Je les aurais laissés à la loutre farcie, mais j’ai pensé qu’ils me donneraient de la crédibilité auprès des soldats du fils.

Rues, ruelles, marchés, espaces dégagés, tout passe dans un flou. Dès que je pensais savoir où j’étais, je suis perdu encore. Oh ! Là, j’ai mangé du lapin au sirop avec la jeune veuve là-bas, c’est la grenouille qui grogne …

Il y a des enfants des rues partout. Les gras, les émaciés, les vives, ceux qui dorment dos au mur, tous leurs biens bercés dans leurs bras. La petite fille herculéenne m’emmène dans une ruelle ombragée, les bâtiments penchés se touchant presque au-dessus de la route.

« Attends, attends, merdasse ! » Halète-je. Elle arrête et se retourne, face à moi. Elle sort sa poignée de jambon et son morceau de pain d’une poche et recommence à mâcher. « As-tu un nom ? »

« Alienor Castillo, » mâche-elle, « à ton service. »

« Jambon ! Mien ! » En un éclair, un rat d’égout maigre, mal nourri et vicieux saute à Alienor. Elle se détourne avec un cri alors que je suis totalement surprise.
« Arnols ! Non ! Va chercher du chuchoteur au corbeaux. C’est le mien ! »

« Jambon ! Jambon ! » Arnols l'attrape par la manche.

J'essaie d'interposer mon bouclier. « Woah là mon pote ! »

Il gratte furieusement mon bouclier et Alienor lui donne un coup de poing ferme dans le nez.

« Donnez-lui la putain de jambon ! » Arnols tombe à terre, rampe sous mon bouclier et mord le veau d’Alienor.

« Aieee ! Pas encore, Arnols ! »

« Jambon ! » Crie-t-il encore, libérant sa morsure. Alienor se secoue, se cache derrière moi. Je le cloue au sol avec ma botte.

« Mien ! »

Ma main atteint mon épée, mais je sors ma bourse à la place. « Va acheter le tien toi-même ! » J'essaye de saisir un vaïdas en cuivre, mais j'en retire un pîvaz d’argent à la place. Ah, putain du bâtard, pas encore ! Les yeux d’Arnols se fixent sur la pièce brillante. Il devient tranquille, hypnotisé. « Aller le chercher ! » Je jette la pièce vers la route principale.

Le rat d’égout grouille après la pièce.

« Allons-y ! »

Nous courons encore cinq minutes qu’elle ne me laisse m’arrêter et reprendre mon souffle. Lorsque nous nous arrêtons, nous sommes déjà sous les murs de la garnison.

« Hé, où as-tu eu ce jambon ? Le chuchoteur au corbeaux ? Qui est ce dyCon ? »

« Oh, eux. Je peux te dire plus, après ton rendez-vous. »

Après ? Elle lève la main, soulève un sourcil.

Je roule des yeux, sort une pîvaz, la frappe dans sa main.

La garnison de Bergara ... le casernement de l'Ordre du Fils ...
avec un peu de bagout, Marçal devrait parvenir à trouver l'interlocuteur qu'il cherche ...
Ce serait plus facile en ayant une idée précise de ce qu'il recherche ...

Je frappe à la porte. Une fois répondu, je m'annonce: « Bonjour, je suis Ser Marçal dy Elizondo, récemment retraité de la garnison de Solanilia. Votre commandant est-il libre pour une brève réunion amicale? »

« Mouaip !
Le Commandant est là.
Mais disponible pour une simple discussion amicale, non, je ne pense pas ... »
le garde répond tranquillement.

Je froncer le nez comme si je venais de trouver une souris nageant dans ma soupe. Je masque l'expression rapidement, souriant et parlant doucement. « Il semble que ton commandant ne t'ait pas enseigné l'importance d'une discussion amicale entre les officiers. Permette-moi de t'enseigner à sa place. »

Je me penche, baisse la voix et infléchis mon discours avec un grognement menaçant. « Il est tout aussi important que si un garçon de courses comme tu saignait à mort de ton trou du cul. »

Je me redresse droit et souris. « Vas dire à ton commandant que l'ancien commandant de Solanilia est ici pour affaires amicales ... à moins que tu ne veux que je crée une raison tout aussi importante de le chercher. »

« Eh !
C'est pas la peine de le prendre aussi sérieux, hein ... »
le soldat sort sa corne et sonne un appel codé.
« Ben voilà.... z'avez plus quà attendre ...
le commandant est appelé.
Soit il vient lui-même, soit il envoie quelqu'un.
Mais de toute façon, il est prévenu.
Et moi, je peux pas vous laisser passer le porche sans accompagnement.
Alors attendez ici. »

« Merci. »

Je glousse intérieurement. L'expression sur le visage du garçon était montagneuse, comme si je venais de lui donner un coup de pied dans les couilles.

... Tout à coup, je me souviens de l'expression sur le visage d'Indibil quand j'ai piétiné son couille dans la baignoire. Le putain de salaud, j'aimerais avoir écrasé les deux testicules !Je glousse encore.

dimanche 18 septembre 1466, 11h00

L'attente est longue, mais finit par être concluante.
Un pas ferme martèle la cour et le garde se redresse en un garde-à-vous impeccable.


« Que me veut-on ? » demande l'arrivant,
manifestement le commandant en personne d'après l'uniforme.

Je me lance par une des lignes Indibil et moi avons préparé hier soir. Il aimait pratiquer des situations sociales et bricoler du matériel pour des pièces avec ce qu'il appelait un jeu de rôle. Hier soir j’ai joué moi-même, et il a joué le commandant. « Tu veux le flatter simultanément et lui rappeler qu'il est plus jeune que toi. » Indibil a dit après notre spectacle, avant que Selina ne termine brutalement la soirée. Le connard pratique probablement des excuses en ce moment, trouvant le meilleur moyen de me reconquérir. J'ai hâte de les rejeter tous!

« Monsieur le Commandant, je suis Ser Marçal dy Elizondo, quel honneur de faire votre connaissance. Pour avoir reçu un poste de commandement à votre âge, cela montre que vous devez être un grand soldat. J'ai été nommé commandant quand j'avais presque votre âge, mais c'était à la forteresse frontière de Solanilla, ou les roknaris essaim comme des rats dans l’égout. Pas un endroit prestigieux comme Bergara, avec ses hauts murs.

J'ai récemment pris ma retraite et j'ai voyagé ici avec une troupe de théâtre. Je voudrais parler avec vous et vos soldats, peut-être pendant votre heure de déjeuner, d'un festival que nous organisons de vous remercier tous pour la protection que vous accordez aux habitants de Bergara, notamment le grand nombre d'orphelins ici à cause de l'agitation roknari.

En tant que commandant moi-même, je sais que le temps de vos soldats est important, tout comme leur moral. Notre troupe va certainement élever leur esprit combatif et leur rappeler la communauté pour laquelle ils se battent. »

« Je ne suis pas certain de bien vous comprendre ... » demande l'homme, clairement sur la défensive
« de quoi s'agit-il, exactement ? Soyez clair »