18 septembre 1466, 10 heures
« Ha ha ha ! » J’essaie de faire taire mes rires, pour ne pas déranger les artisanes.
« Oh, c’est vraiment beau, ça, Antoine ! » Je chuchote au l’aubergiste. Même s’il ne parle pas beaucoup, quand il parle, il suffit de vous faire rire jusqu'à ce que vos couilles vibrent. Je note mentalement de raconter la blague au Marçal plus tard.
Assis au bar, parlent avec le propréteur, je scrute secrètement les artisans : pourquoi se sont-ils portés volontaires pour prendre des orphelins comme apprentis ? Notre musique a-t-elle agité leurs sympathies ? Si oui, bon. Pensent-t-ils qu’un apprenti les rendra riches ou réduira le travail banal ? Si oui, bon. Cherchent-ils un jouet, quelqu'un à fouetter, quelqu'un à frotteuriser ? Si oui, ça ne marche pas pour moi. Seulement une semaine, et nous devrons tout gérer. Nous pourrions aider beaucoup, mais combien allons-nous briser ?
Marçal raconte des histoires du guerre avec des artisans. Les artisans rient dans leur gaspacho et éparpillent les miettes de leur pain à la tomate. L’histoire peut être maladroit et trop thématique, mais cella ne semble pas d’avoir d’importance : ils sont envoûtés par le vieux héro de la guerre.
« … vous ne pouvez pas voir quand un homme chie dans son pantalon sous toute cette armure, mais vous pouvez le sentir. En ce moment, quand les cavaliers roknari nous chargeaient, mon frère d'armes, son pantalon plein de merde, se détourne de l'ennemi pour dire: « si je meurs, promets que tu prendras soin de mes deux fils ! » Il a été piétiné directement, assommé, et a passé le reste de la bataille à faire une sieste à côte des trous du cul païens tombés. »J’avais déjà entendu cette histoire et ça ne s’est pas bien terminé. C’est le temps d’interrompre.
« C’est vrai. Lorsque vous prenez ces orphelins en tant qu'apprentis, vous n'aidez pas seulement les orphelins, vous ne vous aidez pas seulement vous-même lorsque vous acquérez un associé rentable, un membre de la famille et un ami, mais vous aidez toute la société de Bergara. Si les soldats peuvent compter sur les hommes bons comme vous pour prendre soin de leurs enfants orphelins, leur peur ne condamner pas dans la bataille. Cela protège vos entreprises, vos propres familles… »Quelque chose sur le bord de mon mémoire me vexe. Je regarde Marçal, il dévore déjà du jambon fumé, content de me donner la vedette. Je continue,
« quand vous prenez ces orphelins, vous gagnez un partenaire commercial pour l’avenir, un pilier pour votre retraite et un ami pour votre vieillesse. Mais vous aussi gagnez un fils ou une fille. Et ces enfants, contrairement à vous et moi, ne comprennent pas la famille … »A soudain, je me souviens un rêve étrange que j’ai fait hier soir.
► Afficher spoilerLa fille du fermier …
allaiter ma fille …
qui boit, son ventre se distend, mûrit, tombe au sol …
Son ventre …
pousse des jambes, des bras …
et une tête qui, escaladant, cherche le sein de sa mère …
Leurs ventres se remplissent, tombent …
et se remplissent encore …
un essaim des nourrissons, grouillant et grimpant sur leur mère, qui tombe…
délibérément… Je secoue la tête et essaie de continuer.
« Ils ne savent pas comment être en famille. C’est vous qui devrons leur apprendre. Et c'est la leçon la plus importante que vous leur donnerez, et ce sera une leçon que vous n'enseignerez pas rapidement, mais plutôt avec patience, miséricorde et compassion. C'est la leçon qui leur apprendra à faire partie de cette société, à enrichir Bergara et à changer ce coin du monde à votre avantage. »J’entends la flûte de roseau de Selina. Quand Marçal et moi nous sommes réveillés, elle était déjà partie. Marçal était furieux, sa malédiction choquant même les meubles. Marçal se lève et se déplace pour la défier à la porte. J’essaye de continuer mon soliloque pour retenir l’attention des artisans.
« Où étais-tu ce putain de matin, eh ? Nous foutre dans la merde pendant qu’Indy et moi gérons tout ? » Il semble que les artisans n’entendent pas. J'espère que c'est le cas.
Je continue en plein volume :
« Créer donc une nouvelle famille, lié par le bénéfice mutuel sinon du sang … » « Hein ? Et pendant que vous gérez la vente de ces orphelins à ces artisans, qui les protégeront sinon moi, eh ? » Certaines têtes tournent, c’était trop fort !
« Et notre grande dame est revenue ! Marçal, je t’en prie, déplace ta querelle d’amant dans ta chambre où elle pourrait trouver une fin heureuse. » Je suis douché par gaspacho alors que l’homme à ma droite explose en riant. Lui et quelques autres étaient là hier soir et ont vu leur baiser maladroit.
Marçal me regarde, trop en colère pour maudire. Je vois que j'ai blessé mon ami. Mais si j’ai les laissais discuter, ils auraient pu annuler nos progrès et compromettre l’apprentissages ?
Marçal revient dans notre chambre. Selina le regarde partir, puis le suit dans la chambre. L'homme à ma gauche est distrait par les sept points de suture que j'ai faits dans le cou de Selina la nuit dernière.
« Et maintenant, j’ai hâte de connaître vos raisons pour accueillir un orphelin, d’entendre ce que vous apprécieriez chez un apprenti potentiel – un apprenant rapide, bonnes manières, fidélité – et d’entendre toutes vos questions. » Dis je, scrutant les artisans.
► Afficher spoilerperspicacité: JRam144 lance 1d20+10 et obtient 24 (14) S'ils mentent, ce jet ne peut pas être inférieur à 8 à cause de Détecteur des mensonges
Si je roule 4 ou moins, je roule encore ( chanceux 3/3)
perspicacité: JRam144 lance 1d20+10 et obtient 12 (2)
Dites-moi combien cela coûte de lancer un brunch. Nous avons également un scribe, prêt à commencer la documentation.