Erika s'était reposée dans sa tente en attendant le clairon annonçant le combat;. Elle avait passé la soirée à méditer et à prier Elbereth, comme cela avait été souvent le cas dans les moments difficiles, par exemple avant de prendre la mer avec Elendil et les Edains.

Elle entendit sonner les troupes et attendit que la garde se présente à elle, comme elle en avait fait la demande la veille. Elle en profita pour mettre son armure : Celle-ci était teintée de bleu et d'argent, surplombée d'un tour de cou de la même couleur et de fourrure de bonne facture. Une magnifique réalisation sortie des forges d'Emerië juste avant la chute de Numenor.

Elle se rapprocha de l'étalage des armes, toucha sa lance habituelle, caressa le tranchant et la pointe pour s'assurer qu'elle était bien préparée. Elle regarda aussi son cimeterre et son arbalète mais ces armes ne seront pas de la partie cette fois.
Son regard se dirigea vers une épée longue et un bouclier, disposés contre l'étalage à sa demande. Elle les ramassa et les disposa vers le bureau contre lequel elle attendrait son équipe.

Une vingtaine de minutes plus tard; l'ensemble de la troupe se présenta, prêt à en découdre :
Elle vit Orbin un peu stressé, caché derrière les gardes d'Emerië. Elle lui fit signe de faire le tour pour créer un demi-cercle, propre.
Thorgos se tenait bien droit avec à sa droite les deux jumeaux qui démarrait le demi-cercle et à sa gauche Herodaes, suivi des gardes d'Emerië puis d'Orbin.*

Erika prit la parole :
« Messieurs, ce jour est le premier durant lequel nous allons faire nos preuves. Le Roi prendra part à la bataille et c'est notre devoir d'assurer sa protection et de défaire nos ennemis.
Je compte sur vous tous pour respecter les consignes qui vont suivre, elles seront le garant de la réussite mais aussi de votre survie. »
Son regard se dirigea sur l'ensemble de l'équipe et s'arrêta quelques secondes de plus sur Orbin.
« Les jumeaux, Thorgos et moi-même seront en première ligne.
Herodaes et vous tous serez le rempart entre les Orcs et le Roi. Vous devrez vous assurer de sa sécurité.
Orbin, tu resteras derrière à suivre l'action et tu tirailleras nos ennemis avec ton arc. Tu devras garder un oeil sur l'ensemble du groupe et nous assister à distance. Fais le plein de flèches, prépare tes lames car nous ne savons pas ce qui peut arriver.

Pour les ordres, je resterais votre support principal. En cas de problème Herodaes prend la suite. Gardez en tête que votre priorité est de protéger Elendil, à tout prix.

Si vous n'avez pas de question, nous allons prendre notre poste auprès du Roi avant qu'il ne sorte de sa tente »

Les guerriers saluèrent d'un fort signe de tête leur capitaine, On sentait leur détermination dans le regard.

Erika se tourna, ramassa son épée et son bouclier qu'elle attacha dans son dos,cachés sous sa cape, prit sa lance et sortit de sa tente, suivit de prêt par ses troupes.
Elle remarqua que leurs armes avaient été soigneusement déposé puis ramassé à leur passage.

Elle pris la direction de la tente du Roi et entra. La garde était alignée en colonne de chaque côté de chemin pour saluer et recevoir le passage du Roi.

Le combat faisait maintenant rage depuis quelques dizaine de minutes et la majorité des guerriers de chaque camp avait délaissé les arc pour un corps à corps rangé.
Les Edain et les elfes avaient serré les rangs et encaissé l'assaut sans lâché un pouce de terrain, si bien que la première ligne orc vint s'écraser sur un rempart de lance et de bouclier. La majorité des combattants de cette première vague mourut sans avoir même put porter un coup à leurs adversaire.

« TENEZ-BON ! TENEZ LA LIGNE !!! » hurla Sothor.

Une immense clameur rageuse lui répondit alors que la bataille commençait du plus bel augure.
La deuxième ligne orc se fit plus prudente, piétinant sur les cadavres de leurs pairs tout juste tombé au combat, ils s'affairèrent à finalement former une ligne en réponse à la tactique employée par leurs adversaire.

« ALIGNEZ-VOUS ! JOIGNEZ VOS FORCES OU IL VOUS EN CUIRA ! »
Il était difficile d'identifier précisément la position du chef orc dans l'obscurité, derrière le rempart de ses guerriers. Toutefois, Edain et Elfes finirent par découvrir l'origine des hurlements qui avaient ragaillardi leurs adversaires. Les lieutenants ennemis chevauchaient ce qui s'apparentait à d'énormes loups, le poil long et sombre comme la nuit, et dont la mâchoire proéminente était pourvue de crocs dont les ours n'auraient pas à rougir.
Dès qu'un groupe d'orc reculait, au risque de créer une brèche dans leur ligne de front, les lieutenants faisaient claquer les dents de leur molosse avec forces grognements juste derrière lui, poussant les guerriers le composant à combler la faiblesse avec le plus grand empressement.
Les wargs, ainsi étaient-ils nommés par les peaux-vertes, ne cessaient pas leurs allez-retours, maintenant la cohésion de leur armée.
Toutefois, au centre du champ de bataille, un petit groupe d'Edain commençait à prendre sérieusement le dessus sur ses vis-à-vis. Il se battait en pointe par rapport à la ligne de front et le capitaine orc ne cessait de devoir réorganiser sa propre ligne pour consommer ses renforts dessus. Elendil et sa garde était à l’œuvre.
Aussi, avant que la bataille ne tourne définitivement à son désavantage, il hurla des ordres à ses seconds. Un grondement encore plus terrible se fit entendre, de quelle genre de bête pouvait-il bien provenir ?
Le roi des Edain ne tarda guère à le découvrir. A une trentaine de mètre devant lui se détachait désormais la silhouette de cinq wargs montés et au centre, sans doute permis, le capitaine de l'armée adverse chevauchant le plus gros loup qu'il lui avait été permis de voir.
L'affrontement qui suivrait cette charge promettait d'être des plus féroces.

Les corps les uns contre les autres, poussés par une volonté commune, voilà la vraie place de Sothor! S'il avait eu la possibilité d'arrêter le temps pour jouir de la plénitude de ce moment plus longtemps, il l'aurait fait sans hésiter. Et au delà d'une bataille physique, il s'agissait là de l'expression de ce que les Edains seraient en Terre du Milieu : Des Forces de l'Ordre et du Bien! Qui empêcheraient les créatures des ténèbres de répandre leur malfaisance sur ces contrées.

« EDAINS!!!! AVEC MOI, EN AVAAAAAAAAAANNNNTTTTTTT!!!! »

Il profita d'un répit pour tendre sa rapière vers l'avant, imprimant le mouvement à la masse des soldats derrière lui pour qu'ils poussent toujours plus vers leur victoire! La défaite n'effleurait même pas l'esprit du général: Elle n'y avait pas sa place en ce jour. Et tout comme il savait être le point de ralliement des armées sous ses ordres, les orcs avaient aussi un état major. Et il devait tomber!!

Pour cela, il mena ses hommes sur le flanc de la garde royale, afin de solidifier leur côté, mettant en évidence les avantages tactiques hourdis par le général.


La progression de Sothor commençait, petit à petit, ses hommes se soutenant les uns les autres pour tailler dans la marée et avancer. Toujours avancer!!!

« ENCOOOOOORE!!!! NE LEUR LAISSEZ AUCUN REPIT!!! POUR LA LUMIERE!!!!!!!!!!!!!!! »

Disant cela, Sothor espérait ranimer les esprits combattifs de ceux qui l'entourait!

Narsil baignait dans une lueur blanche bleutée au contact des orcs et Elendil n’avait d’yeux que pour le capitaine adverse. Le terrible orc était monté sur son Warg de guerre et le roi des Edain n’avait qu’un seul objectif: abattre cet ennemi avant que trop de ses fidèles soient hors de combat. Nasril toujours plantée dans le sol entre ses pieds, gardant une main sur la garde de son épée, le roi des Edain leva une main dominatrice pointant son index vers son ennemi et un éclair bleu fendit l’air entre Elendil et le capitain orc qui fut frappé par la foudre alors que le roi restait entouré de sa garde royale!
« Eru Illuvatar, prête moi ta force au travers de Manwë Súlimo et puni les impudents qui osent s’en prendre à notre nouvelle terre! »

Après avoir encaissé de plein fouet la déflagration en provenance du chef adverse, le capitaine orc, fou de rage, pointa du doigt le roi des Edain.
« Suivez-moi... Eliminez leur chef maudit qui pratique les arts occultes. » Ordonna-t-il.

Il tira sur les rênes de l'énorme loup qu'il chevauchait. Gronr fut pris d'un nouveau funeste grognement, immédiatement suivi de claquements de dents à l'attention de ses congénères, afin de leur signifier - comme s'il en était besoin - sa domination. Le féroce groupe s'élança dans une charge qui prit plusieurs des guerriers d'Uzglug à revers et sans qu'ils n'aient le temps de s'écarter pour leur propre sécurité. Une dizaine d'entre eux tomba, écrasés sous la charge des wargs. La garde royale ne s'attendait pas à une telle manœuvre, réalisée au mépris de la vie des guerriers qui les combattaient jusqu'à présent. Le choc fut terrible, le bruit des boucliers s'entrechoquant se fit entendre en écho aux bruits sourds des corps projetés les uns contre les autre. La ligne de front vacilla dans les deux camps et le combat en cet endroit s'en trouva totalement désorganisé. Et, bien que cela se révéla couteux en vies pour les orcs, la terreur inspirée par leur capitaine et la proximité des terribles mâchoires de son énorme warg les galvanisèrent au plus haut point. Le temps de stabiliser leur situation et la garde royale se trouvait presque totalement encerclée et déjà, les crocs des wargs étaient sur eux, cherchant à faire tomber les guerriers en première ligne afin de mieux pouvoir les dévorer.


8 dés effacés.

La charge des Warg mis a mal la première ligne de la garde et de l'armée. Ce n 'était pas le moment de fléchir.

« Homme de la garde reprenez vous. Nous nous devons de repousser nos ennemis »

La garde d'Elendil avait finalement encaissé le choc sans avoir déploré la perte de l'un de ses membres. Mais la première ligne souffrait. Rendus fous de rage par le cri du chef orc, les yeux injectés de sang, les terribles mâchoires des wargs avaient toutes réussies à se refermer sur leur vis-à-vis. Erika, la première, en fit les frais et crut bien se faire happer par l'énorme loup que chevauchait le capitaine ennemi. Il referma ses crocs sur sa jambières ce qui la fit trébucher en arrière alors même que la pression exercée par la mâchoire lui fit serrer la sienne de douleur. Un coup de bouclier bien appuyé sur le museau du monstre le fit toutefois lâché prise et Thorgos occupa suffisamment la bête pour que la capitaine de la garde se remette sur pieds. Mais profitant de sa position de faiblesse, le lieutenants orc qui se trouvait à droite lui asséna un énorme coup de hache dont elle put tout juste freiner la course, avant qu'elle n'aille se loger dans son plastron, dont elle loua la qualité. Car malgré la douleur, elle tenait miraculeusement encore sur ses deux jambes. Dans le même temps, le warg sur lequel il se tenait fit chuter Arzaël à terre. Celui-ci eu le même réflexe qu'Erika et fit reculer son bouclier pour mieux l'abattre sur la créature qui tentait de le dévorer. Hélas pour lui, le choc au sol immédiatement suivi des mouvements que lui imprégnait le warg le lui fit lâcher. Le warg délaissa sa jambe pour se jeter sur son bras, dépourvu de défense. Arzaël hurla mais réussit enfin à abattre violemment son pommeau plusieurs fois sur la tête du loup qui dut lâcher prise. Il en profita pour se relever, les yeux exorbité par l'adrénaline du combat... et pas la douleur.

Erika redoutait plus encore l'attaque du capitaine orc, et comme elle s'y attendait, celui-ci tenta de transpercer Elendil avec la très longue pique qu'il tenait à deux mains. Elle ne put rien faire, dans la position qu'était la sienne, pour s'interposer. Mais Elendil avait vu le coup venir et put le dévier aisément avec Narsil. Le choc entre les deux armes provoqua une étincelle, le chef orc transpirant la furie, tandis que les traits d'Elendil reflétaient une froide colère.
Le bouclier d'Erika reprit sa place et d'un cri elle poussa en direction du lieutenant qui avait manqué de la tuer.
La ligne doit tenir !
Le warg vint s'enfoncer contre le morceau de bois cerclé de fer. Le choc déséquilibra légèrement son cavalier, tandis que les bottes d'Erika s'encraient dans le sol devenu boueux. Arzaël, profitant de l'ouverture abattit son épée sur le bras du lieutenant qui avait manqué de tuer Erika. Celle-ci peinait désormais à contenir le loup :
« La... ligne... doit... tenir !!!! » hurla-t-elle les mots hachés sous l'effort.
... quand une flèche vint se ficher dans le bras du lieutenant, qui tenait les rênes.
Bien joué Orbin !
Le main relâcha sa prise et le warg cessa de pousser. Erika se précipita sur l'occasion qui lui était offerte. La pointe de son épée s'illumina, éclairant brièvement le champ de bataille alentour, puis elle fusa directement en plein cœur du cavalier. Armure, chair et os furent transpercés sans difficulté. Erika retira son arme tandis que son ennemi commençait à tomber de sa monture. Elle lui coupa la tête alors qu'il n'avait pas encore atteint sol.

Sur le flanc gauche Thorgos et Orzaël luttaient ensemble âprement contre l'autre lieutenant qui flanquait le chef ennemi. Le jumeau fut également mordu lors de la charge du warg mais parvint à lui faire rapidement lâcher pris d'un coup de coude dans l'œil, car par chance la bête n'avait pas réussi à le déséquilibrer. Son cavalier projeta sa hache en direction de Thorgos qui para aisément le coup de son énorme pique. Le colosse Edain se battait sans armure et sa force pris de court le lieutenant orc qui ne put éviter la lame d'Orzaël venue lui chatouiller les côtes. Heureusement pour lui, son armure le prévint d'une blessure sérieuse.

Enfin, dans le dos d'Erika, sur la droite d'Elendil, Herodaes manqua de se retrouver enseveli sous la charge d'un autre lieutenant. Bête et cavalier combinèrent leurs efforts pour briser la défense du chef myrmidon. Le warg réussit à le saisir à la cuisse tandis que son cavalier ficha sa hache sur son autre flanc. Herodaes manqua de chuter mais il rendit coup pour coup au cavalier en abattant son épée longue sur son épaule. De douleur, celui-ci tira sur les rennes ce qui obligea sa monture à reculer. Herodaes se remit immédiatement en position, sans montrer les signes de la douleur qui était sienne.
Deux autre guerriers orcs, tombèrent sous les coups des vaillants gardes royaux.

Mais il était encore trop tôt pour dire si cela suffirait à faire tourner le combat en leur faveur.

Le général savait bien que toute ligne de bataille était malmenée lors de la première charge de l'ennemi, c'était sa vocation originelle. Mais pour l'instant, elle tenait bon. Et le simple fait d'arrêter la cavalerie adverse était déjà une victoire en soi; victoire qu'il fallait faire fructifier.

Bien que face à un énorme adversaire, Sothor prit le temps de faire circuler son regard sur l'ensemble du champ de bataille pour se donner une idée de la conduite à tenir. Encore une fois, la solution s'imposait à lui comme une évidence et, tenant son rôle et son rang, il hurla une nouvelle fois ses consignes à son armée, d'une voix forte pour outrepasser le fracas des armes et les hurlements des guerriers, afin que les chefs d'unités répartis sur l'ensemble de la ligne puisse faire suivre les ordres sur l'ensemble de l'armée.

« Ils se sont écrasés sur nous et se concentrent au centre!! SOLDATS!!!! TENEZ LA LIGNE!!! AVANCEEEEEZZZZZ!!!

ENCERCLEZ LES!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

Le flanc droit de leur propre armée comprenait de nombreux elfes face à un nombre réduit d'ennemis : il fallait que cette portion de leur troupes prennent l'avantage sur leurs homologues afin de refermer les machoires du piège du général. Et les rôdeurs d'Ankhorn ne devraient plus tarder à apporter un soutien non négligeable dans cette position. Le flanc gauche tiendrait à minima, progresserait au mieux. S'ils parvenaient à resserer l'étau, les orcs seraient pris au piège.

Le point crucial de la bataille, néanmoins, restait l'affrontement entre les deux gardes des dirigeants. Mais là où les orcs ne pourraient pas rivaliser avec les Noldors et Edains, c'était que leur chef était le seul garant de la cohésion et de la cohésion de leur armée, tandis qu'Elendil et Sothor se partageaient ces tâches. Et bientôt, le roi lui-même relâcherait la puissance de Narsil, sans avoir à se préoccuper de la gestion des troupes.

C'était son propre apanage, et en tant que tel il se devait d'accomplir son devoir. Pour le Roi, pour les Edains, pour la Paix en Terre du Milieu. Il vit une faille dans la structure de l'armée adverse : si le côté droit de la garde commençait à se faire déborder, le warg face à lui, une fois passé de vie à trépas, offrirait à ses troupes une brèche à exploiter pour casser la ligne adverse. ils devaient concentrer leurs efforts dessus. Et renforcer la ligne.

« Troupes arrières ; Au soutien du flanc droit d'Elendil! MAINTENANT!!!

Mes hommes, avec moi!!! Ravageons cette bête et renvoyons là, SOUS LA TERREEEEEEEEEE!!!!!!! »

Il leva sa rapière, enjoignant les hommes à son côtés de le suivre.


Les hommes de Sothor ne le déçurent pas et tandis que deux d'entre eux se complétait pour ouvrir une brèche sur sa gauche afin de faire venir du renfort, celui à sa droite distrayait la bête. Sothor vit une ouverture et se jeta à genou, glissant sous le ventre du loup difforme, relevant sa rapière sous le flanc opposé du warg lui faisant une estafilade profonde. Si le coup avait suffisamment surpris l'animal, il sursauterait et s'écraserait certainement au sol, entrainant avec un peu de chance son cavalier sous son poids. Sothor termina de glisser de l'autre côté et profita de la confusion soudaine pour rejoindre sa place dans le rang, entourait de ses guerrier dont l'un vint depuis la ligne arrière apporter son soutien.

Elendil voyait avec fierté ses compagnons maintenir la de défense, il décida donc de continuer son attaque sur le chef ennemi. L'éclair bleuté redoubla d'intensité entre le roi des Edain et le chef orc.

La manœuvre de Sothor et de ses hommes fonctionna à la perfection, et les hommes directement sous son commandement travaillèrent comme un seul homme. La bête, attaquée de toute part, touchée au flanc et à deux de ses pattes, s'effondra subitement.
Mais le sauvage orc qui en tenait les rênes avait senti la chute arrivée. Il bondit juste avant de se faire entrainer pour atterrir à côté de sa monture. Il se réceptionna parfaitement, non sans s'aider des cadavres de ses comparses qui gisaient au sol et prolongea son atterrissage par un balayage brutal qui fit reculer quelques Edain.
Il hurla :
« BWAAAAARG !!!! HAHAHAHAHA ! » et fut prit d'un rire démoniaque.

Pendant ce temps, des renforts à l'arrière de l'armée se précipitèrent au combat pour soutenir le flanc droit d'Elendil, comme ordonné par le général.
Mais surtout, le puissant chant des cors des rôdeurs résonna dans toute la plaine. Ankhorn avait contourné le champ de bataille dans un timing parfait, lui et les siens ne se contenteraient donc pas de traquer les fuyards, et allaient donner l'occasion aux Edain de prendre leurs ennemis entre le marteau et l'enclume.

Le capitaine orc n'eut pas le temps de se lamenter, un nouvel éclat zébré fendit l'air jusqu'à lui, toutefois l'impact sembla amoindri par l'armure en cuir du guerrier.

Les rôdeurs s'étaient employer à respecter les ordres de Sothor et prendre à revers leurs ennemis.

Ankhorn a leur tête, ils avaient déployé toute leur énergiepour y arriver et leurs efforts avaient portés leur fruits.

A l'approche du champ de bataille, ils étaient restés le plus silencieux possible et lâchèrent une première volée de flèches "surprise".

Les orcs en dernière ligne essayaient de se faire une place dans la mélée lorsqu'ils entendirent les bruits des flèches transperçant l'air. Ils levèrent la tête en direction des lignes ennemies mais rien ne venait . . . jusqu'à ce qu'une ombre apparurent au dessus d'eux. Il se retournèrent, juste pour recevoir leur sentence . . .

Le chef de guerre orque se retourna d'un mauvais œil, l'air préoccupé. Les hommes vêtus de cape verte venait de décimer une partie de ses renforts.
Il lui fallait désormais choisir quelle ligne de front ceux-ci allaient rejoindre.

Mais il aboutit très vite sa réflexion en hurlant :
« LIGNES ARRIERES !! JOIGNEZ LES PREMIERS RANGS ! IGNOREZ LES NOUVEAUX ARRIVANTS ! »
L'ordre fut relayé par les différents lieutenants éparpillés sur le champ de bataille.
Les orcs ignorèrent les rôdeurs pour poursuivre leur manœuvre et foncer dans la mêlée, renforçant la pression sur le front principal, qui grossit considérablement.

Au centre du champ de bataille, les deux gardes poursuivaient leur lutte à mort, chacune cherchant à créer une brèche dans la ligne adversaire pour la faire fléchir.
Le lieutenant orc qui venait de tomber de sa monture fonça dans l'espace qu'il venait de se libérer et s'en prit à celui des hommes de Sothor qui avait l'air le plus éprouvé par les combats.


Le flanc droit de la garde continuait de souffrir et Gronr, le terrifiant warg du capitaine orc, enfonça le clou en venant à bout des dernières forces d’Arzaël... Ce dernier ne put repousser l’assault de la bête qui trouva une prise sur son torse, enfonçant l’armure de ses terribles mâchoires... Le jeune homme fut violemment secoué et lorsque Gronr dû lâcher prise sous la menace d’Erika, Arzaël s’effondra, inerte, sur le tapis d’herbe emboué par les piétinements des combats.
Un orc s’engouffra immédiatement à sa place et lança sa cimeterre en direction d’Elendil, mais celui-ci parvînt à parer l’attaque de justesse malgré la concentration qu’il dont il devait faire preuve pour maintenir les foudres de Manwë contre le chef adverse.
Erika avait réussit à dissuader Gronr de s’en prendre à elle, mais elle n’avait rien pu faire pour son frère d’arme. Thorgos, déconcentré par la chute d’un des jumeaux, fut touché par le lieutenant ennemi qui lui faisait face tandis qu’Orzaël, fou de rage, parvenait à repousser violemment la plupart des assauts dont il était la cible en première ligne.
Sothor, pressé de pouvoir percer les défenses ennemis, s’avéra inflexible et ses hommes tinrent bon malgré la brèche crée par l’un des lieutenants et Les blessures qu’ils subissaient.

Sur le flanc droit à l’arrière, la charge des renforts Edain fit de nombreuses victimes dans les premiers rangs ennemis qui avait osé pousser aussi loin mais l’avant-garde restait seule face au flots de guerriers orcs.

Le premier Garde du Roi venait de tomber et disparu sous la masse d'un guerrier Orc.
Orzaël entendit le cri de douleur de son frère et commença à frapper devant lui pour essayer de le retrouver mais les ennemis les entouraient; il était bloqué.
Son ennemi le plus direct était le lieutenant qu'il s'empressa de cibler avec son Thorgos
Herodaes de son côté avit subi plus de blessures que possible et la chute de son confrère lui rappela qu'il était préférable de passer la main la main au garde situé derrière lui et qui trépignait d'impatience
Les autres guerriers se déchainaient du mieux possible au sein de cette masse grouillante d'ennemi
Herodaes se libéra de son ennemi et le Myrmidon pris sa place pour lui permettre de souffler. Le guerrier engagea le lieutenant à son tour sans succès mais la menace était là !
Les autres gardes continuait le combat et essayait de se faire une place dans la mélée pour permettre à leur roi de respirer.
Dans le tumulte du combat, Orbin cherchait les cibles stratégiques et le résultat était toujours le même : les lieutenants.
Il visa d'abord ceux qui semblait le plus mal en point et toujours avec deux flèches :
Au pire, il y aura toujours un Orcs pour les rattraper . . .
Thorgos avait touché le lieutenant ce qui fit se soulever le Warg offrant un Orbin un cible parfaite. La flèche vint se ficher dans les yeux du lieutenant dont le corps s'écroula au sol.

Eriak voyait bien que le combat tournait en leur défaveur. Malgré toute la ténacité de la garde, la masse finirait par prendre le dessuse même si pour cela, le Chef Orc devait sacrifier l'ensemble de son armée.
Les guerriers orcs et edains tombaient les uns après les autres, les lieutenants Orcs s'écroulaient mais leurs montures montraient toujours la même fureur.
Il fallait prendre de l'air . . . Erika en appela à Elbereth et libéra son pouvoir : Son épée brilla quelques instants aveuglant ses ennemis puis elle la planta dans le sol : un souffle chaud s'échappa de l'épée puis un vent violent qui ne repoussa que les orcs . . .

L'un des orcs passa imprudemment et la garde baissée à portée de la rapière de Sothor. Le général ne pouvait laisser les choses ainsi, et tenta de couper court à l'avancée de la créature des ténèbres


Un coup dans le dos n'était pas honorable : mais l'honneur n'avait aucune place ici. Et c'était ça de moins qu'aurait à supporter ses guerriers.

La lumière produite par la lame d'Erika et l'écho terrifiant dont sa voix fut suivie... s'en était trop pour de nombreux orcs qui encerclaient la capitaine de la nouvelle garde royale.
Uzglug lui-même eut un mouvement de recul alors que ses doutes, jusque-là maintenus à distance par sa fureur, l'envahirent et s'amplifièrent.
L'effet fut cataclysmique sur la ligne orc, au centre du champ de bataille. Ceux qui n'étaient pas en première ligne prirent leur jambe à leur cou, et certains même qui étaient engagés au plein cœur de la mêlée, au péril même de leur propre défense.
Les lieutenants chancelèrent également alors que le lumière du soleil commençait à illuminer l'horizon et que ses premiers rayons semblaient pointer en direction d'Erika.
Les Valar envoyaient-il un signal à Elendil ? Avaient-ils répondu à son appel ?

Les deux gardes Edains à côté de leur général n'eurent qu'à recevoir un regard de la part de ce dernier pour ne laisser aucune chance au lieutenant orc qui voulait prendre la fuite : Sothor avait décidé que cet ennemi mourrait sur le champ de bataille


L'un d'eux parvint à arrêter la créature, quitte à provoquer l'ire de celui-ci, mais les guerriers ne cèderaient pas.

Les Orcs commencèrent à se désorganiser . . . même le chef pris la fuite. Erika et Thorgos ne purent en profiter pour l'atteindre car son molosse n'avait pas bouger et restait menaçant.

Un orc en contact se détourna et elle profita de cet instant pour le frapper avec l'aide d'un des gardes et eurent raison de lui. Ulic quant à lui perça la cuirasse du lieutenant qui avait baissé sa garde.

Orzael et un autre garde firent de même de leur côté et achevèrent d'autres ennemis.