Au lendemain de leur pause au refuge d'Hélaste, le groupe reprit sa marche en avant, assez tôt. Yip et Herklachner s'occupèrent de préparer les bêtes et d'atteler le convoi pendant que les autres finissaient de préparer leurs affaires puis tous partirent.
Richard ne put participer à la bonne marche de l'expédition car depuis le départ du refuge, il s'occupait exclusivement de Mira qui était partie avec la troupe. La fille de fosse avait suivi la progression faisant fi des interdictions et des menaces de mort du groupe. A ce moment, Richard avait pris sa défense et l'avait placé sous sa protection, en dépit de sa propre vie. Les autres membres du groupe ne l'avaient acceptée qu'à cette condition et Richard en serait responsable, quitte à rogner une partie de son pécule à la fin de la mission. Yuri était désespéré de cette nouvelle et avait grommeler quelque chose entre ses dents.
Dehors, le vent soufflait fort et faisait voleter beaucoup de cendres rendant le trajet peu praticable car les repères naturels étaient mouvants, les excroissances se couvraient et se découvraient aléatoirement si bien qu'Herklachner dut faire de gros efforts pour guider la troupe. Sur le chariot, Yip peinait à faire avancer les bêtes tant et si bien qu'il ne pouvait correctement aider le nain pour la progression du groupe comme il l'avait fait la veille. A ses côtés, John devait se battre contre les rafales pour garder les yeux sur la carte, sa capuche et son foulard venant souvent le gêner dans cette entreprise. Yuri, Vianney et Gertz de leur côté, suivaient du mieux possible le convoi, et utilisaient le chariot comme abri provisoire, suivis de près par Seamus. A l'avant, le chien lui, s' abritait derrière le robuste guide de la cendre, muet comme de coutume.
Le vent ne faiblissait pas devenant une tempête de cendres, empechant quiconque de parler normalement; pour communiquer, il fallait hurler, mais pas plus de quelques mots pour pouvoir rester intelligible. Le groupe progressa ainsi pendant presque une journée, progressant sur d'anciennes routes pavées desormais recouvertes d'au moins un mètre de cendre. Plusieurs fois, les roues du chariot se coincaient dans une ornière et tout le monde devait mettre la main à la pâte pour pouvoir continuer.
Alors que la luminosité decroissait, ils virent un passage entre deux massifs qui pouvaient leur servir d'abri un moment dont l'entrée etait marquée par une tour de guet
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