Se faufilant derechef à l'intérieur, Mérisiel mit à profit ses capacités visuelles pour tenter de distinguer l'intérieur de la pièce, se déplacer furtivement le long des rideaux pour en assurer la fermeture et au passage, trouver une source de lumière pour ses comparses.

« Mérisiel? Tu vois quelque chose? »

Héléa observait les alentours, s'assurant que personne ne les remarque et attendant l'aval de la voleuse pour avancer...

« Entrez, mais discrètement, on est pas tous seuls ... » chuchota Mérisiel en se dirigeant sur la pointe des pieds vers la porte fermée derrière laquelle les voix se faisaient entendre...

Chorune entra dans la salle d’exposition à la suite de Mérisiel. Elle fit signe à ses compagnons de la suivre : Plus vite ils seraient entrés, plus vite ils pourraient refermer la porte, et plus vite ils ne seraient plus être importunés par les passants…

Se dirigeant vers l’un des rideaux pour le tirer et avoir plus de lumière dans la pièce, Chorune se figea à l’annonce de l’elfe. Des voix s’approchaient… Des voix qui n’avaient pas répondu quand le groupe avait appelé.
Et ce sang, au sol ?!?
Sentant une entourloupe, Chorune sortit son arme, prête à éclairer la pièce en ouvrant le rideau si le besoin s'en faisait sentir.

Avisant le geste de Chorune, Mérisiel crut bon de signaler, à mi-voix : « si tu ouvres le rideau, ça se verra de l'extérieur, si on les laisse fermés et qu'on allume une torche, ça restera plus discret. Maintenant tu fais comme tu veux ... tu connais mieux la ville, ses habitants et leurs habitudes, s'ils sont du genre à espionner et cancaner ou pas .... »

« On est sur une opération de la garde, là. T'as trouvé une trace de sang en tant que garde et tu as réclamé le renfort des héros de Pointesable. Rien de plus à ajouter... »

Héléa était rentrée dans la pièce et observait les environs, avant de se diriger vers un des rideaux et de l'ouvrir franchement.

Bon, si tout le monde est de la partie...
Laurel rentra dans la pièce à la suite de Mérisiel et attendit après Ashley pour refermer la porte derrière eux.
Il profita également de ce moment pour sortir son arc.

En quelques gestes, Héléa avait ruiné les tentatives de discrétion de Mérisiel et de Chorune.
L’expression « Etre comme un prêtre de Gorum dans un magasin de verreries » doit venir de là… pensa la couturière en souriant.
La pièce étant maintenant éclairée, Chorune s’approcha en gardant l'oeil sur les deux portes, prête à frapper si ceux qui en sortaient étaient armés.

Mérisiel se faufila derrière le comptoir pour observer de près les deux portes proches de l'endroit et tenter d'identifier d'où venaient les voix qu'elles avaient entendues plus tôt.
Elle se tourna vers ses coéquipiers pour leur indiquer d'un index dressé devant ses lèvres qu'il serait utile de faire silence.

« Encore ces maudites raclures ! »
Des gobelins entraient dans la pièce. Immédiatement, avant que Chorune ait pu réagir, une flèche passa près de sa tête et faillit l’envoyer dans l’autre monde.
Le sentiment de danger débloqua immédiatement ses verrous intérieurs. Une force envahit son être, exultante. Chorune la sentait ricanner en elle au fur et à mesure qu’elle se déployait de son torse vers le bout de ses membres, comme une onde de foudre qui parcourrait du métal fondu.
Le visage déformé, devenu rouge de colère, réclamant le sang de ses victimes, la femme hideuse abattit son arme sur le gobelin le plus proche.
« Meurs ! »


Le gobelin fut coupé en deux par la violence du coup que porta Chorune. Le regard satisfait, Chorune avança vers sa prochaine victime. Celle qui l'avait agressée.

Vive, prompte, et surtout prudente, Mérisiel s’envola par dessus le comptoir qu'elle venait de contourner pour dégainer son arc et tirer ...

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Déplacement : prendre appui des 2 mains sur le comptoir pour sauter par dessus et atterrir en G19
Dégainer arc et flèche si possible ce tour-ci, sinon dès que possible.

Laurel s'approcha des cadavres pour les étudier. Il jeta un œil à sa flèche au passage.
Arrachant la flèche du gobelin, le barde constata qu'elle était intacte. Cela sera toujours ça de sauvé.
Il essuya le côté ensanglanté contre sa manche avant de la ranger dans son carquois.

« Bon, au moins on est fixé. Y a forcément un truc pas clair mais ça je pense que même le plus grand imbécile de l'empire s'en serait rendu compte.
Tant qu'on a affaire à des gobelins, je propose qu'on avance. Je n'entends plus de bruit mais ces êtres se promènent rarement à moins de dix.
Quant à savoir ce qui se passe exactement, on en découvrira surement plus en allant fouiller le reste de la bâtisse, donc autant faire les suppositions à la fin. »

Éclaboussée du sang du vaincu, Chorune fit mine de happer l'air, comme si elle souhaitait manger l'âme de l'être qu'elle avait coupé en deux. Puis, elle hurla de rage en voyant le chien achever sa proie. Frustrée d'avoir ainsi été dépossédée de sa soif malsaine de destruction, elle dut se retenir pour ne pas abattre son épée sur l'animal qui venait pourtant l'aider.

Sans adversaires, sa colère partit aussi brutalement qu'elle était venue.

Chorune tomba à genoux au milieu des lambeaux de cadavres de gobelins, épuisée. Après un bref regard vers ceux qui l’entouraient, elle enfouit son visage dans ses mains, et pleura. « Sarenrae, Grand-Père, qu'ai-je fait? »

« C'est qui le bon chien? C'est qui le bon chien? »

La prêtresse félicita son chien, la gueule encore dégoulinante de bave et de sang. Elle jeta un oeil vers Chorune et se porta à ses cotés:

« Ça va aller. Tu as fait ce qu'il fallait... Allez, debout, blondinette, on a peut-être encore de la racaille verte à trouver et des culs à botter! »