Seattle, quartier de Bitter Lake, dix heures du matin.
Une masse informe de poils émerge d'un tas pas vraiment plus défini de draps.
« Gnnnhh », énonce clairement la personne qui, à n'en pas douter, dormait avec un ours. Allongée sur le ventre, la tête enfoncée dans l'oreiller à mémoire de forme. Sa tête est, pour l'instant, la seule part visible de son corps à un observateur extérieur.
La couleur de sa chevelure est, à n'en pas douter, inhabituelle. Si un tel terme avait encore un sens de nos jours. Coupés au niveau des épaules, ses mèches doivent avoir un nanotatouage ou quelque chose d'approchant, puisqu'elles hésitent entre adopter un blond très clair et un vert clair également. Elles changent, passent d'une couleur à l'autre, pas toutes synchronisées, dans un effet assez rad finalement. Le blond dominait largement. Ses oreilles sont assez étranges elles aussi, même pour nos jours, évoquant celles d'un singe, rondes et poilues. En fait, si ce n'était la couleur oscillant entre vert et blond, ça pourrait être des oreilles de tigre. Ou d'un autre animal. Mais sûrement un singe aux oreilles rondes et poilues. Ça existe sûrement, un singe comme ça.

Elle décide de se redresser, et le visage est à peine rouge d'avoir été compressé pendant des heures dans l'oreiller. Elle, car c'est une femme si on l'en croit son visage, parait plutôt jolie.
« Nurfff », ajoute t-elle en retombant lourdement, ses bras abandonnant la décision de l'effort.
Elle se rendort.

Elle est seule dans la maison. La sienne. Enfin, celle qu'elle loue. Pas un mauvais coin, le quartier est tranquille. Ça compense les défauts du lieu. En ce moment, son LeafMan jardiner est occupé par un sprite qui ne travaille que lorsqu'elle le menace. Et pas moyen de le convaincre de partir. Et les anciens proprios ont disparu sans laisser de trace, ce qui amène régulièrement des huissiers, recouvreurs de dettes et démarcheurs à venir frapper à la porte pour qu'elle leur explique posément qu'ils se trompaient de personne et qu'ils leur était aimablement fait la proposition d'aller voir ailleurs si leur mère y jouait du trombone.

Une demi-heure plus tard, dix heures trente donc, elle finit par sortir du lit, nue et les cheveux emmêlés.
Elle a des traits d'elfes, en plus de ses oreilles de singe. Et de sa queue de singe. Et de ses pieds de singe. Une poseuse macaque, donc ? Le dire la vexe. Elle affirme qu'elle n'a pas choisi. La Grime, donc ? Elle affirme que oui.
Enfin, là maintenant, elle se lève. Les yeux toujours mi-clos, elle cherche à tâtons de quoi s'habiller. Les habits l'attendent posés sur une chaise, à l'initiative de son robot servant. Elle l'a bien dressé. Elle ou les programmeurs.
Un tee-shirt à manches longues aux bandes horizontales rouges et noires, un autre sans manches qui va dessus, un pantalon ample équipé de chaînes qui cliquètent à chacun de ses pas. Évidemment, elle commence par mettre des sous-vêtements, eux aussi apportés par le Manservant Renkaku.
Elle complète le tout d'un bracelet à pointe sur chaque poignet. Son visage est vierge de modifications, elle n'a pas de cyberware visible. Elle ne fait pas mine d'aller se maquiller.

Elle se frotte les yeux, les ouvre péniblement. Puis fit signe à ses volets qu'il est temps de s'ouvrir. Elle change de pièce, attrape le soycaf qui vient de couler dans un gobelet. Celui-ci vidé, elle le jette par terre, laissant le Renkaku nettoyer derrière elle.
Elle baille, s'étire. Part pisser.

Elle n'a pas besoin de beaucoup de sommeil, normalement. Elle s'est payée du bioware, il y a plusieurs années, dont un régulateur de sommeil mkIII. Mais la nuit précédente, elle a bu. Trop d'alcool. En compagnie de Carl, un troll de ses amis. La constitution de l'autre est supérieure à celle d'Olya, l'elfe mal embouchée et mal réveillée qui vient de ressortir des toilettes. Elle a encore mal à la tête, et ses cheveux, changeant en fonction de son humeur, indiquent qu'il reste des traces d'alcool et de gueule de bois dans son sang.

Elle attrape de quoi manger, commence à consulter ses messages. Rien de très intéressant. Un concert des No Red-Options ce soir. Olya achète un billet, elle aime bien ce groupe. Et la chanteuse est une amie.
Rien de prévu aujourd'hui ? Faudrait que je passe au club de tir, ça fait un moment que je me suis pas entrainée au stand. Pour s'en assurer, elle envoie un message à une autre pote, X.Y.
« *On a quelque chose aujourd'hui ? J'ai rien de noté.
Je vais à un concert ce soir, ça t'intéresse ?* »,
auquel elle joint les informations sur le groupe.

10h30, rien de notable

Seattle, quartier à préciser, date et heure à préciser.
Joe n'était pas spécialement connu pour sa patience, et il le savait. Mais pour une fois il allait faire une exception. Non pas que ce coup allait lui rapporter énormément, mais il devait se faire respecter sur son territoire. Même quand le fautif était un gamin incapable. Seulement voilà. Il ne devait pas arriver encore arriver avant un moment et Joe commençait à trouver le temps long. C'est alors qu'il entendit des pas. Un rapide coup d’œil lui permis de comprendre qui était le visiteur. Un Orc, le regard vague, qui avait du se laisser guider par ses pas jusqu'ici. Mal lui en avait pris. Surtout que, vu ses vêtements, ce n'était pas un mendiant. Oh, pas un grand riche non plus, mais de toute façon, ceux là, quand ils sont distraient, leurs gardes du corps ne le sont pas. Il le laissât avancer encore un peu, avant de surgir en criant, aussitôt suivi par ses deux hommes derrière sa nouvelles victimes. Peut-être bien que la journée allait être plus rentable que prévu, finalement.

Le type s’arrêta net, en le voyant sortir. pas qu'il soit non plus sous son nez, il était quand même à trois mètre de lui, et ses hommes autant derrière. Histoire d'être sur d'avoir le temps de sortir leurs armes. Sans même chercher à ce retourner, le rêveur regarda les toits, cherchant un échappatoire aérien ou divin, visiblement. Sans succès. Il fixa ensuite son regard sur lui. Il sortit alors son couteau, comme ses deux hommes derrière lui. Il avait vu des réactions spectaculaire dans ce genre de cas. Certains avaient fondu en larmes, suppliés, voir s'étaient évanouis, mais la tronche ahurie que tira l'abrutie valait son pesant en or; et Joe ne put s’empêcher de rire. Il essaya bien de faire un rire cruel, mais lui-même dut bien avouer qu'on trouve plus de dent à une poule que de succès à sa tentatives. Rire auquel répondit l'Orc à sa grande surprise. Lui, par contre, faisait très bien le rire méprisant. Pendant que Joe ne savait plus sur quel pieds danser, l'autre dégaina une authentique hache de guerre en enchainant sur une fente avant, faisant voler son couteau. Joe n'avait pas encore repris ses esprits que la hache s'abattait dans un revers implacable et l’assommait.

Le temps que l'Orc, qu'on appelait généralement Lucas à la hache pour une mystérieuse raison se retourne, le combat avait cessé, faute de combattant. Il repris sa route en s'invectivant mentalement. Les incapables qui l'avaient attaqué n'avait certes représenté pas le moindre danger, mais face à de vrais combattant, il en aurait été autrement. Et impossible de dire qui t'en veux quand tu à un trou dans ta mémoire qui fait la quasi-totalité de ta vie. Armée de pistolets et étant de bon tireur, sa seul option aurait été le passage en force jusqu'à un terrain plus favorable. De vrai professionnel aurait également placés des snipers sur les toits pour l’empêcher de prendre la fuite. Pas très original mais efficace. Il avait commencé par craindre que l'énergumène qui lui faisait face simule pour qu'il se relâche. Il en aurait été encore plus dangereux. Ç’aurait été la preuve qu'il prenait son adversaire au sérieux. L'absence de réaction et de sniper l'avait un peu rassuré. Mais le coup du poignard l'avait tué. Il avait vraiment espéré vaincre un combattant de sa trempe avec un poignard. Car si lui ne se rappelait plus où il avait appris à combattre, son corps se souvenait très bien comment faire. Sa lui avait rapidement sauvé la vie. Un seul détails l'inquiétait. Il n'avait pas encore atteint ces limites et risquerait de ne les reconnaitre que trop tard. Alors que son instinct lui hurlait de tuer son agresseur, pathétique chasseur vite devenu proie, il s'était contenté de l’assommer. Il ne s'en voulait pas de sa prestation au combat, bien qu'à peine passable, mais d'avoir été si peu attentifs. Si il en avait été autrement, le combat aurait put mal tourner. Il avait moins d'un ans, en terme de souvenirs. Un peu jeune pour mourir.

Joe resta là un moment, sans que ses hommes ne prennent le risque de venir le chercher, sans savoir que si il avait été le guerrier qu'il se vantait d'être, ou même si sa victime avait eu le moindre doute sur le danger qu'il avait représenté, sa tête serait actuellement séparé de ses épaules par le vent frais qui soufflait sur la ville. Un souffle froid comme la mort.

Excellent début !
+1 Pt Souricette !

Où se trouve la fiche de « Lucas à la hache » ?

Onze heure du matin, Olya débarque de son scooter et entre dans un bâtiment d'allure ancienne. La décoration n'est pas très belle, mais le quartier reste relativement bien famé avec la police qui passe à l'occasion. Comme elle n'a pas reçu de réponse, elle en a déduit que rien n'était prévu et en profite pour suivre son plan.
Elle va au comptoir, où la regarde la gérante du club de tir, une cyborg couverte de ware et ancienne flic.
« Salut », entame l'elfe.
« Salut Skaryna. Tu vas bien ? » lui répond l'humaine.
« Ouais sûr, et toi la famille ? »
« Ils vont bien. Je vois que ta carte est bientôt plus à jour. »
« Je m'en occupe. Y a un stand libre là ? »
« A cette heure, ils le sont presque tous. Le 1, 2 et 5 sont occupés, tu peux prendre celui que tu veux sinon. » L'avantage d'être à moitié robot, c'est qu'on a bien souvent un commlink intégré et ce genre d'interfaces, les informations de la matrice arrivent vite.
« Merci. »

Tout en allant au stand 8, Olya s'occupa de transférer l'argent pour les prochains mois de cotisation au club. Elle passa la porte qu'elle verrouilla derrière elle. L'elfe n'aimait pas qu'on la dérange, surtout quand elle avait une arme entre les mains. Ça la rendait nerveuse, pour ainsi dire. Et certes, il était bien plus économique d'utiliser la réalité virtuelle, mais la changelin n'appréciait pas le sentiment de la RV. Pour elle, ça sonnait ... faux. Il lui manquait des sensations, ça n'était pas assez. Et puis elle s'était accoutumée au club, qui lui fournissait ses munitions. Ça coutait bien sûr plus cher quand elle avait besoin de refaire ses ... stocks, mais ça passait toujours.

Une heure et demi plus tard, elle ressortit, pas mécontente de sa séance. Direction la maison pour manger. Ensuite ... j'aviserais. Peut-être du Lord of Valanor ? Ça fait un bout de temps que j'y ai pas touché. L'elfe enfourcha son scooter, et s'enfonça dans le trafic casque enfoncé sur la tête. Elle conduisait d'elle-même, sans laisser l'autopilote s'en charger. Elle ne faisait pas confiance à ces machins, on ne savait jamais ce qui pouvait arriver avec une IA. Alors qu'elle, elle savait comment elle pilotait. Et avec toutes ces voitures sous pilotage auto, Olya pouvait bien se passer du sien. C'était plus naturel or elle préférait ça ainsi.

Seattle, quartier de Bellevue, six heures trente du matin.

La sonnerie du réveil retenti dans la petite pièce, très rapidement suivie d'un grognement bourru. Les accords agressifs et rapides du Goblin Rock ne permettaient guère un réveil en douceur ; mais au moins était-il rapide, et c'est ce qu'il fallait à Ley. D'une main rageuse, elle saisit son commlink avant de lui signaler par une pression très appuyée que oui, elle était bien réveillée. Tout en le relâchant au dessus de la table de nuit dans un petit bruit de choc, fort heureusement amorti par la coque protectrice de l'engin, elle extirpa son grand et puissant corps nu de la simple couverture posé sur elle. Pourvu que la machine à café ne disjoncte pas une fois de plus à cause du "problème Gremlins"...

Le café fut vite engloutit, tout comme les ablutions matinales furent rapides. La mercenaire était aussi efficace qu'ordonnée, comme le montrait son petit appartement soigneusement rangé et entretenu ; elle faisait de son mieux pour le maintenir dans un état hygiénique acceptable, malgré les murs et le plafond abimés, les fuites d'eau et la douche à moitié cassée. Le mobilier était minimal, les décorations inexistantes, et le niveau de confort de son refuge n'aurait pas paru très étranger aux hommes de l'ancienne Sparte.

Ley avait gardé des habitudes martiales depuis son passage au sein des Neptune's Seahawks : son lit était fait au carré, sa planque était soigneusement rangée, son salon servait bien plus souvent à des entrainements de musculation qu'à recevoir des amis, et elle gardait toujours un Ruger Super Warhawk dans le tiroir de son chevet, juste au dessus de celui contenant ses sous-vêtements et autres objets moins avouables.

La Panthère continuait également de pratiquait les entrainements matinaux quotidien, durant lesquels son immense et puissant corps d'ébène déployait des efforts musculaires bien au delà de ce que pouvait normalement produire un corps humain - du moins, si ce genre de "production normale" avait encore un sens en 2070. Ses muscles, dont le volume et l'efficacité avaient déjà atteint un excellent niveau grâce à des années de pratique sportive et d'entrainement physique intensif étaient encore augmentés par du Bioware. Renforcés, tonifiés, ceux-ci pouvaient faire preuve d'autant de force que de souplesse. Lorsqu'ils roulaient sous la peau noire qui gonflait et dégonflait au gré de leurs contractions ils étaient ainsi semblables à ceux des plus dangereux fauves, aussi agiles que féroces.

Et maintenant... ?

Aussitôt que cette question pénétra son esprit Ley se dirigea vers son commlink. En poussant un soupir de désespoir en remarquant qu'il était une fois de plus passé en chinois à son contact, elle chercha à le repasser en anglais, tout en vérifiant ses messages, son répondeur, et les divers évènements qui allaient avoir lieu et qui pourraient l'intéresser.

Vallon indéterminé, Ardennes.

« Panzerschreck !! »
Un cri qui arrive trop tard. Le véhicule que suivait Olya s'arrête, son armure percée et son équipage peut-être mort, peut-être blessé, en tout cas hors combat. Olya n'est pas plus surprise que ça, elle connait déjà le scénario.
De quelques signes, son personnage s'élance et traverse une zone découverte pour se jeter dans un fossé une quinzaine de mètres plus loin. Son escouade d'ia la rejoint, mais l'elfe ne compte pas sur eux. Elle sait que dans ce jeu, c'est à elle de faire l'avancée.

Après une avancée à couvert, elle s'arrête en voyant sa cible.
Elle met en joue la silhouette d'un allemand, comme elle l'a fait la dernière fois qu'elle a joué à ce scénario et envoie une série de tirs rapides.
Alerte reçue. Elle met le jeu en pause.

C'est pour quoi cette fois ? Encore du spam ?

La punk consulte le message rapidement.
* RV urgent et rémunérateur au Penumbra à 18h15.
Code « Lapin Blanc ». Soyez à l'heure ! ! ! *

Il est quelle heure là ?
17h45.
Et c'est en plein centre-ville.

Jurons. Injures. Insultes. Olya n'a pas le temps de se changer ou quoi que ce soit. Elle coupe le jeu, éteint ses appareils et part en courant de chez elle. Sautant sur son scooter, sac à dos avec quelques affaires sur le dos, elle démarre en trombe. Pas question de faire un excès de vitesse, mais pas question de perdre du temps non plus. Elle se faufilera là où elle peut, c'est l'avantage de ne pas être en voiture.

25 minutes pour y être. Ça va être chaud.
Pouvait pas le me dire avant.

Olya doit lancer 1d100 (% de 1h) pour savoir en combien de temps elle arrive sur place.

Olya .... au choix .... se pose dans un fauteuils à une table ... se pose une fesse sur un tabouret au bar ...
commande ... ou pas
engage la discute ... ou pas ...

Suite du RP à écrire !

Message (transféré par Ashen Panther) reçu à 17h45 :

Les messages de Kaochi concernant le RP de l'arrivée d'Olya au Penumbra sont déplacés ... dans le sujet correspondant : RV au Penumbra

Seattle, Downtown, 226th street, 14:30
Cela faisait déjà une demi-heure que le commlink déversait sa sonnerie grinçante sans grand résultat. Un marmonnement parvint depuis l'oreiller. « Stop »!
Et le silence se fit dans la chambre. 5mn supplémentaires se passèrent avant que Sue se lève enfin, le visage encore marqué par la nuit dernière. Lorsqu'elle sortit du lit, un frisson parcourut sa jambe, son genou droit lui faisait moins souffrir, mais ce n'était pas la grande forme. A la sortie du concert, son articulation avait décidé de se rappeler à son bon souvenir, et ce n'était qu'après 3 gélules de morphocaïne qu'elle avait pu dormir.
Elle attrapa le dernier soycafé, le but sans même le réchauffer et se dirigea dans la salle de bain pour une douche salvatrice. Ce n'est qu'au bout d'une vingtaine de minutes qu'elle consulta son link et prit connaissance des messages.
Elle dicta une réponse rapide à Olya. "Rien de prévu pour le moment, la tête un peu dans le cul. On se retrouve ce soir, si t'es libre"
Elle enfila ses vêtements, se maquilla rapidement et sortit prendre l'air, enfin, prendre un bain de pollution acide.

Vu que je ne fais rien de spécial, j'enchaine sur le rdv ou j'attends ?

Tu enchaines sur le RV .... et Go !

Seattle, quartier de Bellevue, dix-sept heure et quarante quatre minutes.

Deux bastons avec les voyous du quartier, une course-poursuite avec la lone star, et un paquet d'heure à déambuler dans les rues à pied ou en moto : la journée de la Panthère se terminait peu à peu à un rythme devenu banale pour la grande femme, en mal d'une adrénaline un peu plus poussée. L'ennui et le manque d'action l'étouffait lentement - et se connaissant bien, elle savait que cela nourrissait sa tendance à faire de grosses conneries juste pour avoir de quoi s’occuper.

Mais alors qu'elle finissait un soycaf à la terrasse d'un minuscule bar du coin, les pieds sur la table malgré le propriétaire qui la houspillait, elle finit par recevoir un message de délivrance. Une sacré chance assez habituelle pour la mercenaire, mais il fallait bien ça pour compenser toute les conneries que produisait son problème gremlins.

Son commlink affichait un message en provenance de Billy, ce qui la fit sourire - jusqu'à ce qu'elle finisse de lire - :

Ley poussa un juron.
« P'tain le con, il aurait pu prévenir un peu plus en avance tout d'même... ! »

17h45 : la Panthère Cendrée transmet le message à ses coéquipiers habituels, range le commlink dans la poche intérieure de sa veste en cuire renforcée, referme celle-ci, et saute sur sa moto. Elle n'a pas de casque - ce serait un manque de classe impardonnable -, ce qui ne l'empêche pas de faire vrombir l'engin, personnalisé par ses soins (avec notamment un faux crâne aviaire entre les deux cornes du guidon) -, et de l'envoyer à pleine vitesse dans les rues chargées de Seattle. Son manque de respect pour les feux, les limitations de vitesses, les règles de sécurité et les autres usagers de la route étant outrageusement développé.


Après avoir essuyé un torrent de coups de klaxon et traversé les rues de la ville à la vitesse de l'éclair, la mercenaire se trouvait finalement à quelques mètres du Penumbra, près duquel elle laissa une trace sur la route en effectuant un joli dérapage, pour la frime.

« J'ai défoncé l'chrono, sa mère ! J'dois être la première... ! Haha, j'devrais faire plus de courses, j'me ferais un max de tunes tellement j'suis bonne à ça. Et toi aussi t'es bonne, oh oui ma choupinette ! »

Elle ponctua cette dernière phrase d'un baiser sur la carosserie de sa moto.

Suite ->>> [Chapitre 1] - RV au Penumbra