« On s'occupe des chevaux pendant que vous préparez le bivouac ... » lance Fédélina à Arocka sur un ton presque plus affirmatif qu'interrogatif.
Néanmoins, elle entreprend aussitôt de faire ce qu'elle vient d'annoncer en aidant Ibn à sortir le chariot du chemin et mettre les chevaux à paître.
Forêt

« Oui, pardon, j'ai oublié de vous dire ! »Lança Ibn
« Avec tout ce stress. »
Puis il renouvela sa demande.
« Faisons nous du feu ? »

« je m'occupe du feu » dit le nain.
Il fait le tour du camp pour trouver du bois sec et des végétaux secs comme des hautes herbes ou feuilles .
Il fait un petit tas et s'attelle à faire du feux en sifflotant joyeusement

« Oui, d’ordinaire on dort dedans sauf un dans le chariot »
La grange tenait bien debout, ce n'était pas proprement dit une ruine, même s'il y en avait peut être un peu plus loin, avec ce brouillard on y voyait goutte.
Il ajouta
« Prenez du bois sec dans la grange et ramenez-en ensuite, comme je vous l'ai dit on fait toujours cela.
Je prendrai le premier tours de garde, je pense que les nains seront parfait pour la nuit, désolé d'être directifs. »

« C'est vous qui connaissez le mieux l'endroit, que vous osyez directif ne me dérange pas. » répond Fédélina.
« Avez-vous pensé à poser quelques pièges alentours, entreposer des vivres, pour garantir une pitance ? » demande la demi-elfe au cocher,
« Je sais bien que les circonstances ont récemment changé, et franchement, le brouillard actuel ne prête que difficilement à la chasse, mais cela pourrait être une idée, non ? »

« En pleine nuit ? Nous verrons au réveil, mais le feu va faire fuir les bêtes... Préparons plutôt des défenses contre les brigands, si nous imaginons des humains comme ennemis. Quoique retranchés dans la grange, nous sommes plus en sécurité que demain éparpillés sur le chemin et nous aurons un garde par paire d'heures.
Convenons plutôt des tours et d'un signal : un signal secret et discret pour nous réveiller en douceur être près à plusieurs de recevoir de la visite sans alarme est parfois plus efficace que de crier...
et un cri en cas d'urgence.
Après si certains peuvent ne pas dormir cela fera une paire de garde par roulement.
Mais demain nous serons fatigués, c'est le problème.
M'est d'avis que ce n'ai pas ici, je connais l'endroit, des traces de lutte, de chariots ça se verrait forcément. Et si vous regardez on voit des roues dans le sol qui repartent au Nord, donc ceux qui ont dormis là se sont fait attaqués plus loin, je ferai pareil, à une demi lieue d'ici, alors que le convoi repart pas encore sur ses gardes.
Ne me dites pas que vous pensez déjà à moi comme un brigand, mais j'ai déjà entendu parlé de troubles ici ou ailleurs, pas dans les proportions actuelles bien entendu, et les rescapés ont toujours des récits intéressants, là point, sauf si à Margon on a des explications, bien entendu, nous saurons, demain soir... »
Il n'osa pas finir sa phrase et dire "ou pas"

« J'ai mangé ne chemin, je vais dormir, Pipeau me réveillera et je vous réveillerai Fédélina, ensuite les deux nains 2 à 4, 4 à 6
Ne partons pas trop tôt dans le noir, nous serons à Margon avant la nuit de toute façon, passé le croisement, il ne reste que quelques lieus donc si Margon fait des rondes ils ont sécurisé, ils doivent être comme nous inquiets, j'y passe une fois par semaine, au moins tous les 10 jours...
Cela veut dire que le pire moment, pour nous, est par là, dans une lieue et pendant 4 h !
Ou alors au croisement...
On ralentit on manœuvre, des cavaliers peuvent nous attaquer de 3 directions en chargeant.
Je ne dis pas que c'est ça.
Ensuite les archers seront mieux sur le chariot, flèches prêtes, donc pas d'ami devant qui risquerait d'être touché dans le dos, les cavaliers seront juste devant mes chevaux, laissant le champ libre aux projectiles, par contre ils nous aurait fallu des pavois pour ceux qui sont assis ! »
Il partit dans un délire de stratégie qui dépassait certains et qui multipliaient à l’envie les possibilités.

« Oui, très bien ...
Faisons ainsi. »
De suite après le repas, Fédélina s'empresse de prendre autant de repos que possible.

Alulebil suit la conversation avec de grands yeux où l'on peut lire le vide.
Il a réussi à allumer un feu et a commencé à faire bouillir de l'eau dans une casserole emprunté.
Il compte sur ses doigts bouffis. 2 4 6.. et se gratte la tête.

« euh.. je.. comment on sais que 2 h c'est ? Ou 4? »
Visiblement, cela lui coûte beaucoup de demander

« On lit dans les étoiles, ou dans son biorythme personnel ... » lâche Fédélina entre 2 bouchées