« Bien sûr ... » répond la jeune femme à la naine.
Se tournant vers le gamin, d'une petite secousse de la main tenant le col de l'enfant, elle attire son attention « Vide toutes tes poches ! » ordonne-t-elle sans ménagement

Le jeune homme laissa tomber quelques affaires de ses poches. Une petite bourse en peau pas bien remplie.
Un petit médaillon sans grande valeur.
Un petit sac à crocheter qui pourrait servir à Pipeau.
Il laissa aussi son bâton ferré, de bonne facture pour le coup, qu'il avait laissé rouler au sol, assommé par la naine.
La milice lui attacha les mains, et l'emmena à son destin.
Le chef déclara« Si nous trouvons quelque chose ou s'il vous manque encore des affaires, passez au poste ce soir.
Son compte est bon, d'ordinaire on ne retrouve que des cadavres ou des blessé lorsqu'il opère, mais la description de son tatouage le condamne sans aucun doute, son compte est bon. »
Il découvrit une partie de son cou avec son gant, montrant une tache rouge.
Il ajouta
« Vous avez eu plus de chance que d'autres, ou vous êtes plus forts. Quoique... » regardant Pipeau.

Pipeau garde ses forces pour leurs supérieurs.
De tels sous-fifres ne méritent pas son attention, depuis qu'il est aspirant Pipeau le Grand.

« Pipeau, encore quelques soins ? » demanda la naine

Pipeau se repose un peu plus.

La naine avait ouvert la bourse.
« J'ai compté, il y a une pièce d'argent et quinze pièces de cuivre, ça nous fera une partie du repas du soir.
Pour le reste, cet individu sera sans doute pendu dans les jours qui vont suivre, c'est tragique.

Je pense Fédélina que Pipeau mériterait de prendre la trousse de crochetage et le bâton, li revendra le sien, celui du voleur est de très bonne facture, nous pourrions le faire décelé pour quelque magie si vous connaissez quelqu'un !
Sauf si vous Pipeau avez quelques expertise en arcanes, ce n'est pas mon fort.
Les temps sont dur, les amis, il est regrettable de devoir compter sur les biens de cet homme, mais tout est bon à prendre pour être plus armés. »

« Regrettable, en effet. » confirme Fédélina qui s'abstient fermement de prélever quoi que ce soit de ce butin.

« Si je l'avais achevé, il serait mort en combat et pas assassiné sans résistance.
C'est la même fin mais sa dignité et son âme y aurait grandit. » lâcha la naine.
« Et puis nous finirons comme ça, que l'on fasse ou pas cette mission, que l'on réussisse ou pas. »

« Je ne vois pas en quoi « mourir au combat » aurait pu faire grandir l'âme de ce pauvre mouflet ... »
remarque la jeune femme

Pipeau regarda de près ce bâton ferré et l'examina. Il découvrit en effet qu'il était enrobé de bois mais qu'il était bien composé de parties métalliques, là où l'on frappait, ce qui expliquait en partie le mal qu'il ressentait.
En même temps, il le trouva assez léger, comme s'il n'était constitué que de bois, autant pour le porte que pour le manier. Cela remplacerait très efficacement le sien et lui donnerait quelques avantages
même si le combat rapproché n'était pas son fort.

La naine ne répondit pas à la phrase de Fédélina, car non seulement elle n'attendait pas de réponse, mais que celle-ci n'avait sans doute pas de tradition comme elle, familiale, d'engagement dans des troupes, sans doute. Ensuite, parce que répondre aurait été considéré comme une remise en cause du point de vue de Fédélina et elle ne le souhaitait pas, même si elle commençait à s'attacher au groupe, elle estimait que légitimement, ce n'était pas forcément le cas des deux autres.
Elle dit simplement.
« Grf » sans qu l'on puisse comprendre si cela se rapportait à Pipeau ou a Fédélina.

« Nous citerons cette milice qui désormais nous connait ! » dit la naine.
Regardant Fédé
« Oui je sais, ce n'est pas un fait d'arme dont vous vous vanterez Fédélina, mais il servira sans doute nos intérêts auprès des gens de Mordenger. »