Désolé pour le retard. Voici donc le BG:
Cerwenn a écrit :
Beren Bernisson est le second fils de Beor Bernisson, un des gardes-chasse nain de Janderhoff. Très jeunes, les deux frères furent entraînés pour prendre la relève de leur père lorsque celui-ci serait trop vieux pour continuer sa chasse. Si Björn (son aîné) hérita de leur père son talent au combat et devint pendant longtemps un garde de la cité, Beren, lui, hérita plutôt de son goût prononcé pour la nature et d’un caractère indéniablement bougon même pour un nain. Le jeune nain percevait en la nature un caractère sacré, divin; aussi, devant son manque d’intérêt à succéder à la tâche de son paternel à combattre les créatures rôdant dans les parages de la cité, on lui proposa de se tourner vers la prêtrise mais les idoles associées à Gorum et à Iomédae (entre autres dieux vénérés à Janderhoff) ne lui disaient rien. Il philosophait donc, dans son coin, sur la nature sacrée.
Longtemps, Beren ne sut réellement quoi faire de ses deux mains. Cela vint néanmoins à changer, parce qu’un jour arriva où un petit groupe de Shoantis du clan Shundar-Quahs arriva à Janderhoff pour faire du troc. Parmi eux, il y avait un shaman du nom d’Armogen, le plus étrange du lot. Comme tous les étrangers, ces Shoantis, et tout particulièrement le shaman, constituaient une curiosité pour les jeunes; on disait du shaman qu’il était un prêtre sauvage vénérant les puissances de la nature, ce qui avait le tour de piquer au vif l’intérêt et la curiosité de Beren. Malgré quelques réticences au début, le caractère intrépide et bourru du jeune nain reprit le dessus et il aborda le shaman. Il faut se rappeler qu’à l’époque, Beren ne connaissait peu ou prou rien du monde s’étendant au-delà des parages de Janderhoff. Aussi étrange que cela puisse paraître et entre deux individus aux origines des plus opposées, une bonne entente s’établit rapidement entre eux lorsque le nain et le shaman humain vinrent à parler de religion, des terres tribales des Shoantis, et des cultes de la Foi Verte. Avant même que cette première rencontre ne finisse, il apparaissait clair que le destin de Beren allait en être changé à jamais. Quelques jours plus tard, et au contraire du désir de son propre père (et avec lequel il se querella), Beren partis avec les Shoantis et celui qui allait devenir son professeur sur la voie de la Foi Verte dans les années à venir.
20 années s’écoulèrent alors, presque rien aux yeux nains de Beren mais plus qu’il n’en faut pour venir à bout par la vieillesse d’un Shoantis tel qu’Armogen. Après toutes ces années, le jeune nain était parvenu à maîtriser quelques sorts divins, les meilleures techniques de survie, la connaissance des herbes médicinales et une appréhension meilleure de la nature et de son côté sacré. Armogen mort, Beren aurait pu le remplacer en tant que shaman de sa tribu, rien ne l’en empêchait et il était apprécié par ces Shoantis, mais il préféra néanmoins partir. Peut-être la différence associée à la race. Peut-être un désir de voir d’autres terres et de vivre de nouvelles aventures. Peut-être le désir de se réconcilier avec son père. Peut-être toutes ces raisons.
Son premier réflexe en quittant les Shoantis fut de retourner à Janderhoff. Il y retrouva son père, qui le croyait mort depuis toutes ces années sans nouvelles, et se réconcilia avec lui. Son père lui parla également du départ de Björn pour le tout jeune village de Pointesable en tant que garde-chasse, un désir calqué sur son cadet de vivre une vie nouvelle. Beren hérita de la hache du paternel, qui lui la tenait du sien et lui encore du sien avant lui; à lui la tâche de décider si il souhaitait la garder ou la rendre à son frère aîné, le légitime héritier. Beren, hésitant, choisit néanmoins de partir vers l’Ouest en quête de son frère; il déciderait en chemin.
En cours de route vers Pointesable, Beren passa par la Forêt de Sanos, sensée n’être qu’une courte étape dans son périple. Il y restera plus longtemps que prévu. Le shaman nain arriva à Nybor en pleine épidémie de grippe et sa connaissance des plantes et des remèdes médicinaux aidèrent les locaux à s’en remettre, des gnomes pour la plupart. Et comme ceux-ci étaient également proches de la nature, quoique excentriques à l'extrême et à la limite du supportable pour un nain aussi grognon que Beren, le nain choisit de rester. Il se trouva une grotte dans les bois, sous la frondaison de quelques chênes noueux, et y établit sa demeure. Pendant de longues années, Beren conserva la hache du paternel dans sa grotte et servit de guérisseur aux habitants de Nybor. Il vivait au gré de la nature, désormais libre de vivre pleinement tel qu'il l'entendait. Cependant, les vieilles promesses ont la vie longue : au bout de 6 ans, il partit finalement pour Pointesable avec la hache, le temps d’un aller-retour. Quelques jours de trajet lui suffirent pour qu’il atteigne le village et qu’il y retrouvât son frère Björn. Ils discutèrent longuement de leurs péripéties respectives, de la grotte de Beren à la Forêt de Sanos comme du tout jeune nanillon de Björn, Bjarni. Lorsque vint finalement le sujet de la hache, Björn préféra laisser le legs familial à son cadet. Et c’est ainsi que Beren repartit à sa grotte de la Forêt de Sanos.
. . . . .
Récemment, son frère Björn est venu le chercher à sa grotte de la Forêt de Sanos; son fils Bjarni était souffrant, fiévreux. Le long trajet du retour s’amorça, suivit de plusieurs jours de soins intensifs avec des remèdes à base de plantes. Par chance, la fièvre est tombée ce matin.
Beren est un nain bougon même pour un nain. Il a beau être sage et bon philosophe, ça ne lui empêche pas d’avoir des envies, comme tout bon nain qui se respecte, de se battre à l’occasion. Contrairement aux autres nains, il n'aime pas l'alcool; un des gnomes de la Forêt de Sanos lui fit d'ailleurs la réflexion selon laquelle ce fait inédit expliquerait son caractère de cochon, le manque d'alcool le rendant frustré et singulièrement sauvage.