« C'est peut-être là le problème, Joséphine. Tu t'incrustes avec des gens dont tu te moques pour obtenir ce que tu veux... »
Se balançant sur sa chaise, la jeune femme leva la main:
« Mais que tu le veuilles ou non, je vais t'éclairer plutôt que de te clouer sur place, par respect pour Ameiko et l'accueil qu'elle nous accorde en ces lieux...
Premièrement, donc. »
Héléa leva un doigt:
« Que je ne me trompe mais à ma connaissance, t'étais pas là hier à sauver les miches d'Aldern pendant l'attaque des gobelins et pourtant, ce matin, quand il est venu nous proposer de nous inviter à chasser pour nous remercier, tu t'es posé comme une fleur et sans même demander la permission ou même si ça nous dérangeait, tu t'es incrusté... Tu es un opportuniste et c'est une chose que je n'aime pas... »
Levant un deuxième doigt, après avoir bu une gorgée de son vin, elle enchaîna:
« Deuxième point... Fameux, ce vin, Ameiko... Tu te soucies vraiment du bien-être de la populace? Tu étais où ce matin? A la chasse pendant que JE me coltinais un gobelin, à une chasse où quelqu'un qui est vraiment intervenu hier pour sauver des gens a failli claquer et vous êtes venus me chercher pour rattraper vos boulettes. Et là, tu viens me faire la leçon sur ce que je peux te dire ou non? »
Reposant son verre et se redressant au dessus de la table, appuyée sur ses poings fermé et son visage proche de celui du barde, c'était un regard froid qui plongeait dans celui de Laurel:
« Donc je te conseille simplement de choisir correctement tes mots, à l'avenir, si tu es dans la même pièce que moi. Tu restes en vie parce que Chorune t'apprécies et que je m'en voudrais de t'éparpiller à travers l'auberge... Déjà parce que ça ferait fuir la clientèle de l'établissement, que je m'en mettrais partout et surtout, qu'Ameiko me forcerait à nettoyer derrière et que tu n'en vaux même pas la peine... »
Se rasseyant, elle se servit un autre verre avant de le vider cul-sec et d'ajouter d'un ton rieur:
« Tu as quelque chose à ajouter, Joséphine? »
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