« Alors il y aurait huit pierres, et non trois ?
À quoi sérvent-elles, au juste ? Les promesses de pouvoir infini, c'est térriblement vague. »
Évae appuyait sur certaines intonations, sa voix un peu plus profonde que le ton plat habituel. Pourquoi ? Elle seule sans doute saurait dire pourquoi elle avait adopté cette façon de parler.

Wush'tuibs avait arrêté sa lecture pour suivre la conversation. Apparement les Siths en savaient peu sur les 8. L'Ithorien se disait que le fait qu'ils aient capturé Grand, les privait d'un accès à ces connaissances. l'archéologue ne voyait pas trop quelles questions poser au Sith. Il n'aimait pas avoir affaire avec eux, son expérience récente lui prouvait leur danger mortel.

« Les 8 avaient une philosophie originale pour des adeptes du Côté Obscur.
Mais je doute que transformer un padawan en Maître, sans enseignement fasse partie du projet autour de ces pierres. »

Wush'tuibs ne voulait pas en dire plus, apparemment, ses connaissances sur le sujet étaient supérieures à celles du sith.

La bothan lâcha un petit soupir. Franchement on se croirait à la cour d'école, entre le sith et les jedis il n'y en avait pas un pour rattraper les autres.

Enfin bon les prémices de la négociation était lancée, la bothan ne regardant pas le sith, ces yeux était toujours fixer sur la tête robot qu'elle avait entre les mains. Essayant vainement de radiographier cette nouvelle technologie ce qui était peine perdu sans plus d'outils et sans environnement plus adéquat mais elle ne lâcherait pas vraiment le morceau. C'était aussi un moyen de ne pas faire face au sith directement. Malgré sa vision focalisait, elle ne pouvait s'empêcher d'entre la conversation, et comme à son habitude elle avait fini par intervenir. Elle ne pouvait pas fermer sa grande bouche.

« Bon nous avançons, plusieurs toutes petites questions sans grandes intérêts me brûlent les lèvres, étant curieuse pas nature vous ne verrais pas d'inconvénient a étancher ma soif. Sur les huit pierres combien en avez-vous en votre possession? Est ce que par hasard les huit pierres n'auraient pas d'intérêt à être réunis? Seul elle semble puissante, mais vu que vous les recherchez toutes ensemble c'est mieux ? Et enfin une petite dernière pour la route, Vous n'auriez pas d'ennemis chez d'autres siths qui s'intéresseraient comme vous à ces fameuses pierres? Car franchement vu les informations sensibles que vous demandez cela vaut bien encore quelques réponses. Vu que vous demandez à la Maître Syrah de vous donnez en pâture de futur ex jedi à devenir des apprentis et de ce fait des ennemis. »

« Maître Syrah ? »

Évae posa sa main sur le bras de la jedi à côté d'elle. Elle n'aimait pas ça. Elle improvisait et elle ignorait quelle serait la réaction de l'Umbarienne à côté d'elle.
Parlant d'une voix douce, elle tenta de la tirer un peu, très légérement, pour l'inciter à se déplacer.

« Pas comme ça, maître. »

Franchement le sith avait vraiment dû se lever du bon pied. Elle nota précieusement dans sa petite mémoire les informations qui étaient sommes toutes assez intéressantes laissant avoir de quoi faire fonctionner nos cervelle. Elle regretta de ne pas pouvoir en savoir plus la discussion venait à son terme.

La situation venait à nouveau de grimper en tension. La bothan décida de détendre l'atmosphère ce n'était pas le moment que tous parte en sucette cacahuète.
« Sinon vous connaissez la blague, non je déconne c'est pas le moment. Bonne journée à vous et à la revoyure... »

« Mon maître a été tué par cet homme », énonça Évae, teintant sa voix de mépris. La jedi ajouta, avant de conclure par un soupir : « Je serais heureuse le jour où il sera enfermé et ne pourra plus nuire. »

Évae promena son regard dans la salle qui aurait contenu la pierre. Tournant la tête le temps de voir exactement de quoi parlaient ses compagnons, à propos de la tête de droïde, elle reprit ensuite son investigation. Peut-être quelque chose avait échappé aux Siths. Peut-être ...

La tension était passée avec le départ des Siths. L'Ithorien avait du mal à suivre les enjeux de pouvoirs entre ces derniers et les Jedi. Mais il avait noté des détails de la conversation qui pourraient lréclairer selon ce qu'il savait. Mais l'essentiel était qu'ils pouvaient maintenant accéder au site où s'était trouvé la pierre. Ses réflexes d'archéologues revenus, il détailla la pièce, afin d'étudier tout ce qui se rapportait à cette civilisation fascinante.

La Bothan avait essayé à nouveau de faire un point plus précis sur cette tête de ce droïde assassin qu'elle avait gardé dans ces mains.

« Malheureusement Maître Jedi dans l'état actuel du droïde, sans les outils adéquates je ne peux pas accéder à la mémoire. Cependant une fois à bord du vaisseau, je devrais avoir les outils nécessaires pour pouvoir essayer d'accéder à la mémoire du droïde. ».

La pirate informatique n'essaya pas de s'avancer plus avec une technologie dont elle ne connaissait pas grande chose, il ne valait mieux pas s'avancer.

Adoptant un ton docte, Évae commença à répondre à l'autre jedi :
« N'y avait-il pas huit membres lors de la création de cette secte Rakata ? Huit membres, huit pierres ... Respecter le guide. Le guide est puissant. Le guide montre le chemin. C'est le chef des huit.
Cette interprétation n'est qu'une théorie, mais elle me semble apte à décrire la situation. »

La jedi tomba ensuite silencieuse, promenant son regard dans la salle, ne trouvant rien de plus. Revenant à son habituel ton monocorde, la zolander demanda :
« Avons-nous tout vu déjà ? »

Maintenant que la menace Sith avait disparu, Wush'tuibs pouvait résumer ce qu'il avait appris à ses compagnons.

« Ces ruines datent de l'époque Rakata et ont été construites par un cercle de 8 individus, cercle comprenant seulement 4 représentants de l'espèce Rakata. Si un peuple raciste comme les ratakas s'est mêlé à des proches humains, c'est qu'il s'agit sans doute d'une secte ou une hérésie.
D'après ce que j'ai parcouru de ces archives, passionnantes et sur lesquelles je doit me pencher plus avant, c'est que avant la guerre civile Rakata, certains membres des hautes sphères de l'Empire Infini ont dû s'écarter de leurs semblables, prévoyant le conflit qui les mènerait à leur perte. Les Huit se sont alors retirés sur diverses planètes isolées pour échapper à cette violence et préparer la reconstruction d'un Empire éclairé par une autre forme du Côté Obscur.
"Les Huit" pratiquaient une autre forme de côté obscur, non pas uniquement guidée par la colère et la haine, mais un équilibre entre les différentes passions : la peur, la colère et l'amour. A leurs yeux, la peur permet de rester alerte et vigilant, la base même de l'instinct de survie le plus primitif. C'est d'ailleurs pour cette raison que les 8 se sont isolés sur différentes planètes abritant des peuplades primitives. La colère permet d'être ferme et de savoir répondre aux agressions lorsque la violence se présente. La paix n'est jamais longue et les conflits sont souvent inévitables. L'amour est ce qui permet de rester uni avec ses frères, son peuple, mais aussi ce qui donne un sens à la vie, la raison pour laquelle tout être doit se battre.
La liberté et la stabilité doivent perdurer dans la galaxie. Pour cela, ses dirigeants doivent faire preuve de fermeté et être prêts à faire des sacrifices. Le Guide l'a montré : les mondes connus doivent s'affaiblir pour mieux se reconstruire. L'enseignement des pierres permettra de faire perdurer un nouvel empire, plus fort, mais aussi plus sage et plus uni.
J'ai lu lu plusieurs mentions au sujet d'un Guide dans les ouvrages Rakatas trouvés dans les ruines de Chalcedon. Cet étrange individu est décrit comme un Sakiyan se servant d'un sabre laser bleu, un puissant guide spirituel ayant converti plusieurs peuplades pour les rallier au culte Rakata. Le guide avait sauvé un poisson carnassier sur les plages de Saki, montrant alors un respect pour la force et les carnassiers de manière générale. Cela parait cohérent avec la dalle au sol et les probables sacrifices humains qui se sont déroulés en ces lieux. L'autel destiné à abriter la pierre a visiblement été ajouté à ce sanctuaire primitif sur le tard. »

Évae accepta la remarque du maître jedi sans dire mot, mais un peu embêtée intérieurement. Oui, Syrah avait raison. Et Évae était déjà d'accord.

« Je le sais déjà. »

La zolander s’apprêtait à sortir quand Opou s'était emparé du couteau.
Le regard de la jedi se fixa sur lui. Elle décida de le tenir à l’œil. Voulait-il les crédits ... ou la symbolique ?

La contrebandière se mit à couvert en arrivant en bordure de la clairière la séparant de l'Illium. Son excursion dans cette jungle avait été moins fructifiante que prévue; aurait-elle risqué sa peau pour des possibilités entraperçues, que ces possibilités se seraient probablement évanouies, transpercées par la lance d'un indigène ou pire encore (il faut se rappeler qu'elle avait eu, quelque jours plus tôt, un aperçu des plus brutal de la faune locale). Un blaster dans sa main, elle attendit un moment, aux aguets du moindre mouvement pouvant trahir la présence d'un indigène. N'apercevant finalement rien, Aerena se risqua dans la clairière, évitant au mieux les pièges afin de rejoindre le vaisseau, tout en espérant que les Républicars se rappelleraient d'elle.

Wush'tuibs Dawmulis continuait à trier les informations dans sa tête, mais il ferait ça plus au calme. Pour l'instant, il consultait les écrits qu'ils pouvaient emmener avec eux, cherchant à prendre ceux qu'il trouvait le plus pertinent.

La contrebandière releva le sous-entendu lancé par la maître Jedi; c'était une Républicaine, c'était typique de cette race d'enfants gâtés habitués à se faire obéir au doigt et à l'oeil. L'envie, assez tentante à force (bien que longtemps retenue), lui vint alors de briser cette belle assurance. Ces beaux projets [qui ne l'enchantaient guère] de partir pour Coruscant, ce "Nar Shaddaa" républicain. Et c'est ainsi, portée par ce désir, qu'Aerena se rapprocha discrètement de Syrah, passant à proximité d'elle sans la croiser du regard.

« Un vaisseau a survolé la jungle à basse altitude peu avant votre sortie des ruines. »

Elle continua comme si cela n'avait finalement pas d'importance.

« Au bruit de ses moteurs et à son angle de vol, il venait de décoller; j'ai cru bon de vous en avertir. »

[haussement d'épaules]

Ceci dit, la contrebandière entreprit de s'éloigner en direction du groupe de soldats républicars, comme si de rien n'était.