Suite de Sujet : [Chapitre 4] D- Sacedón

« Hue ! »



Indibil retourne au Cardegoss.

« Bonjour, t'es revenu. »

« Oui »

Puis Indibil se rend à la ménagerie pour chercher le Roknari.

... ...

La ménagerie est toujours aussi bien gardée (et interdite d'accès aux non-membres du personnel) qu'à son départ.
S'il veut rencontrer Umégat, Indibil va devoir trouver un moyen détourné ...

...

...

Indibil est en train de profiter de la collation matinale ...
avec du lait chaud, du pain frais, du fromage, des tartines ...

« Que fous tu, putain ? » La voix bourrue de Ser Marçal interrompt mon petit déjeuner.

« Manger ? »

« As-tu chercher le Roknari comme tu l'as dit ? »

« Heu, non ? J'étais occupé. »

« Occupé avec quoi, ton bain ? »

« ... Heu, oui... et de manger, enseigner des jeunes, dormir, et plein d'autres choses. »

« Hrumph, et je parie que t'as été tellement distrait, que tu n'as aucune idée de ce qui se passe dans le château, qui va ici et qui est parti là-bas, et tu ne te souviens même pas pourquoi tu cherchais le Roknari, espèce de paresseux. »

Je hausse les épaules.

« Coupable tel que inculpé.

... A vrai dire, mon pote, je ne suis plus qu'à moitié vivant depuis notre représentation du "Marchand aux Amants Nombreux." »

« ... Ce n'est même pas le bon nom. »

« Cette pièce a été le point culminant de toutes mes aventures et a été mon plus grand effort pour amener notre royauté à l'action. »

« ... T'as écrit la pièce, et tu ne te souviens même pas de son nom, putain ? »

« OK, mon pote, je comprends ton frustration envers moi, mais honnêtement, j'ai l'impression d'avoir fait tout ce que je pouvais.

Écoute, je vais te dire quoi :

Si quelqu'un franchit cette porte maintenant et me dit clairement ce que je peux faire pour aider Chalion, je le ferai. Je le prendrai comme un signe des Cinq, du Bâtard lui-même, que mon travail n'est pas terminé et qu'on m'en demande davantage.

Sinon, je retournerai simplement à mon petit-déjeuner. »

Ser Marçal tourne les yeux vers la porte.

« ...Alors ? »

« Alors quoi ? »

« Alors, n'est-ce pas assez pour te pousser à l'action ? »

« Quelle action ?
Va-t-on faire du babysitting ?
J'ai dit :

« Si quelqu'un franchit cette porte maintenant et me dit clairement ce que je peux faire pour aider Chalion, je le ferai. » »

« L'ambassadeur n'a-t-il pas été clair ? »

« Oui, mais en quoi cela aide-t-il Chalion ? »

« Notre troupe parfois théâtrale, mais désormais simplement une bande d'orphelins fouineurs, s'affaire à gommer les œuvres de la machine politique chalionnaise. C'est à nous de les trier. »

« ... »

Je tourne vers dy Sotomayor, soudainement plein sourire.

« Alons-y chercher la belle Kateryna et ses marmailles ! »

« Je termine ma chope et nous pouvons y aller ...
Elle ne sera pas difficile à trouver, elle ne quitte presque plus nos appartements du Zangre. »

...


La chope est vite enfilée
Le jeune ambassadeur se lève d'un bond :
« Allons-y ! »

« Maître Indibil ! »

« Cher Mlle Requena ! Qu'est-ce qui te rend si... émoustillée ? »

« C'est les jeunes !
Pendant que vous vous baignez, faites la sieste et dînez, ils ont espionné tout le monde dans le château.
Non seulement ils savent ce qui se passe dans le royaume et en quoi cela vous concerne (et je suis sûr qu'ils vous donneront un bref résumé, de leur propre voix)...
Mais ils ont des nouvelles qui pourraient bien changer l'histoire de Chalion !

... si vous êtes assez audacieux pour agir au lieu de simplement prendre un bain. »

« Waou ! Apporte-les-moi, mon amie ! »

Kateryna va chercher les enfants et les présente à Indibil, par ordre d'âge ...

« Allons les enfants ...
dites à Maître Indibil ce que vous avez appris .... »

Je me retourne lentement sur ma chaise, considérant toutes les " nouvelles du royaume " que mon réseau d'espionnage m'a apportées.

Comment puis-je continuer à me dérober à mes responsabilités ...

Je lance un sourire saugrenu à Ser Marçal :

« Donc
C'est clair
Personne n'a besoin de nous ! »

« Ô ! Comme t'es chiant quand tu fais ta pute ! Dégage ! »

« Quoi ? En quoi quelque chose dans ce déluge de banalité est-il mon problème ? En fait, dis-moi, quel problème y a-t-il ici ? »

« Tu ne sais pas ? »

« Chais pas, oui. »

« Le fait même que tu ne sais pas est exactement le problème, mon bon pote.

Tu es comme le protagoniste de cette pièce dont l'oncle tue son propre père, mais tu es encore pire bâtard que lui :

Il a hésité par indécision sur la meilleure voie à suivre.

Tu hésites parce que tu n'as même pas la peine de comprendre les pistes d'action qui s'offrent à toi, putain ! »

Je roule des yeux et souris.

« Ah, pourquoi pas, j'imagine qu'un peu d'espionnage changera bien d'un autre après-midi aux thermes. »

« Hé, Esclaramonda !

Viens ici.

Montre-moi ces meubles fermés avec rien d'intéressant dedans... »

« Y sont pas faciles à accéder ...
Y sont dans des pièces qu'ont pas de portes dans les vrais couloirs
Mais, oui, je peux te montrer ... » répond la gamine