Étienne demande à Jorge de l'accompagner à la ménagerie.
Il va chercher avant un manteau de qualité pour entourer le Roya
s'il est sale et peu présentable.

Samedi 18 février 1467, 19h45
Étienne et Jorge parviennent à la Ménagerie.
Le Roya est bien là.
On finit de l'habiller de frais et de le coiffer pour le rendre présentable.

Étienne constate avec satisfaction que ce bonus de temps a été très profitable au Roya
qui est à présent bien plus alerte qu'il ne l'a vu auparavant.

Hostile, Martou fusille Étienne et Jorge du regard.
« Que venez-vous faire ici, vous ?!
Cet endroit est réservé au seul usage du Roya. »

Il tente d'entourer à lui tout seul le Roya,
mais entre le regain d'énergie de ce dernier
et l'infériorité numérique de Martou tout seul en face de Jorge et Etienne,
cela devient compliqué.

Le Roya prend le bras de son fidèle conseiller et réfrène ses foudres.
« Tout va bien mon cher Martou.
Ces gens voulaient admirer mes animaux.
Il n'y a pas d'offense ... »

« Je suis déjà très en retard pour cette cérémonie ...
Ne faisons pas attendre plus longtemps ... »

Étienne observe Martou pour savoir s'il... comprend la fonction secrète
de la Ménagerie. Et tente de la contrer...

Samedi 18 février 1467, 19h55

« Le Roya Orico dy Chalion ! »
« La Royana Sara dy Chalion ! »

Le couple royal fait son entrée, suivis de près par Martou dy Jironal.

Jorge et Etienne ont été redirigés vers une autre porte.

Dondo dy Jironal a profité de ces dernières minutes pour se faufiler dans la salle juste avant l'arrivée du monarque et de son épouse.

Grande Salle

Samedi 18 février 1467, 20h00
Bien évidemment, à l'arrivée du Roya, tout le monde se lève.

Raide et tendue, La Royana prend place en regardant droit devant elle.
Le Roya hésite quelques secondes à s'assoir, et décide de rester debout.
Saluant la foule d'un petit signe de main, il annonce d'une voix claire et presque trainante :
« Bonsoir.
J'espère que vous avez profité de cette attente imprévue pour faire connaissance avec les convives qui vous entourent ... »

« Nous avons des honneurs et des hommages à célébrer ce soir ... »

Il fait signe à un huissier ...
qui lui apporte un coussin de velours bleu portant les insignes de la charge de l'ordre de la Fille

« Et bien ... cher Dondo dy Jironal, par ces insignes je vous confie la direction de l'Ordre de la Fille.
Puissiez-vous en prendre grand soin. »

« Je vous assure, cher Roya, que je vais lui accorder l'intégralité de mon attention. » salue Dondo en réceptionnant les objets.

La Royana est loin de partager la satisfaction de Dondo.

Tout comme Étienne. Il se dit qu'une nomination donnée un soir
peux être vide de sens si le couple royal se ravise.
L'espoir nourrit...

Le Roya se tourne alors vers l'assistance, tape dans ses mains pour donner le signal du début du banquet,
prend place ....
Et accueille le premier plat que les serveurs apportent avec empressement ...

« Et voila ta tache devient plus difficile. Mais on peut enfin rencontrer la Royana. J'ai appris qu'elle aime la tarentelle. » Je chuchote à travers la pièce à Indibil. Nous avons une façon de chuchoter dans le théâtre - chuchoter sur scène - qui ne peut être entendue par d'autres que votre cible.
Il me regarde un instant, hoche la tête, puis continue à flirter avec la femme à son côté.

« Je ne te crois pas ! Personne n'a jamais eu une gouvernante aussi perverse ! Peut-être que si tu m'en disais plus je te croirais ... » Dit-il, complètement grivoise.


« Pourquoi Indibil est-il si distrait ? C'est important. Cette nomination est terrible. » Kateryna me chuchote d'une façon pareille.

« Ne t'inquiet pas. Indibil ne joue qu'un imbécile distrait pour pouvoir observer tout le monde sans attirer les soupçons. »

A son grand soulagement, Etienne et Jorge revinrent sains et saufs, précédant de peu la royauté chalionnaise. Si quelque chose de notable s'était passé durant cette heure de retard, les concernés ne semblaient pas en porter de traces...

La nomination qui s'en suivit ne manqua pas de le faire tiquer de l’œil. L'étonnement de Dondo, l'apathie du roya, le désarroi de la royana... Il y avait encore quelques cartes à jouer, et quelques joueurs à approcher pour assurer la pérennité de l'Ordre de la Fille.

Javier commença à timidement attaquer son plat, gardant un œil discret sur l'ambassadeur ibrane.
Après avoir avalé sa deuxième bouchée, il prit un air faussement ravi et fit distraitement cliqueter sa fourchette sur le rebord de son assiette en porcelaine.

« Savoureux. »
« Moi qui pensais que la gastronomie ibrane était exquise, me voilà agréablement surpris... et conquis. »

« Chalion sait célébrer ses événements comme il se doit, c'est un fait. »

Certain d'avoir un tantinet attiré l'attention de sa voisine de table, il tourna ensuite poliment sa tête dans sa direction.

« Pardonnez-moi si je vous dérange, dame. »
« Mais pourriez-vous me dire... A qui ser Dondo a-t-il succédé ? »
« Tout le monde semble si enthousiasmé par cette nomination... Pensez-vous que l'Ordre de la Fille s'épanouira sous sa direction ? »

Javier haussa un sourcil, adoptant un air mi-interloqué, mi-amusé.

« "Casser les pieds", dites-vous ? Que vous ont donc fait subir ces soldats de la Fille pour que vous soyez aussi furibonde ? »
« Je pensais qu'ils ne menaient la vie dure qu'à la vermine de Cardegoss. Bien loin des éminents citoyens que nous représentons tous. »

Il ne put s'empêcher de sourire intérieurement en prononçant ces dernières paroles.