perspicacité ?

mictrepanier lance 1d20+2 et obtient 11 (9)

Jorge ne voit rien à redire à laisser les enfants s'amuser une heure de plus
Étienne estime que la soirée n'en est encore qu'à son commencement
Indibil remarque que les plus jeunes courtisans les moins sages ne partent pas avec Dondo comme ils en ont montré l'habitude les soirées précédentes.

Étienne va parler avec ses amis
« Je crois que l'on peut tenter d'éloigner encore plus les jeunes courtisans de Dondo en les
écoutant récriminer contre lui. L'alcool aidant... »

« Heu ...
C'est possible, oui, mais vous ne le pensez pas un peu étrange ...
Ces courtisans qui se grouillent habituellement autours de Dondo, pourquoi ils ne lui suivent pas ?
Est-ce un plan sinistre ? » questionne-je alors que mes yeux scannent la pièce.

Pendant que les adultes discutent sérieusement, les jeunes gens s'amusent ....

Mais Jorge, Indibil et Étienne sont-ils vieux ou jeunes de coeur... ?

bonne question ....

Jorge est plutôt "vieux" de cœur et se méfie des courtisans, même s'il prend le risque de laisser ses pupilles s'amuser un peu et nouer des liens. Il surveille cependant attentivement qu'on ne les éloigne pas trop de lui et qu'il puisse toujours les avoir à l'œil, quitte à se faire passer pour un grincheux s'il doit les rappeler à l'ordre. Il hésite : les jeunes héritiers pourraient-ils détacher les courtisans de Dondo (dont ils se seraient lassés ?) ou bien est-ce une manœuvre des Jironal ? Il en touche un mot rapide à Indibil et Etienne quand il les frôle subrepticement.

Indibil rit alors qu'il continue de surveiller la pièce.

Je chuchote à Jorge :

« Je me sens plus en plus inquiet. Je ne sais pas ce qu'ils complotent, mais je perçois les mains des dy Jironal déplacer les courtisans ici comme s'ils étaient leurs pions. Je suggère que tu fais les excuses, et nous amenons les héritiers au sécurité. »

Jorge suit le conseil d'Indibil et rassemble ses ouailles en prenant un ton un peu paternaliste mais sérieux.
« Il est maintenant temps de nous retirer, jeunes seigneurs. La provincara a donné des consignes strictes, puisse la Mère veiller sur elle des années encore. Regagnons nos appartements, en remerciant le roya de nous avoir donné la joie de le voir ce soir. »
Il n'hésite pas à rabrouer sèchement tout courtisan qui voudrait aller à l'encontre de ses pupilles, faisant comprendre à ces derniers qu'il est sérieux sur ses dires (ils commencent à bien le connaître et savent que s'il parle peu mais adopte des regards sévères, il ne souffrira d'aucune contestation. Cela arrive peu, ce qui renforce le message).

La silhouette calme mais ferme d'Étienne est aussi la pour rappeler les récalcitrants à l'ordre.

Bien malgré eux, les jeunes gens de Valenda finissent par regagner leurs appartements,
sans aucune autre compagnie que celle de leurs tuteurs ...

Ce trajet s'accompagne de toutes les protestations et récriminations adolescentes prévisibles ...
et menaces de représailles assorties ...

Mais Etienne, Jorge et Indibil parviennent à ne pas fléchir ....

Essayant de ne pas sourire face aux récriminations adolescentes, Jorge prend la parole en chemin.
« Souvenez-vous de notre première conversation chez votre estimée grand-mère. Cette fête était pour vos adversaires l'occasion de vous tester : ils ont mesuré ici si vous étiez influençables, si l'on pouvait vous détourner aisément de vos tuteurs, si vous mettiez le plaisir avant votre sécurité. Qu'ont-ils appris de vous, ce soir ? Quelles conclusions en tireront-ils pour leurs prochaines intrigues ? Ils adapteront leurs tactiques pour vous séparer de nous plus efficacement, pour se présenter à vous sous un jour purement festif, vous promettant plaisir et amusement. Que ferez-vous alors ? Perdrez-vous pied, vous laissant entraîner dans ces jeux en sachant pertinemment que vous signez votre condamnation à n'être plus que des pantins ? Ou résisterez-vous, sacrifiant consciemment votre plaisir pour assurer votre avenir ? Ne croyez pas que nous sommes sans cœur et ignorants des désirs qui vous habitent. Nous aimerions bien mieux, et serions bien plus aimés de vous, si nous vous laissions vous amuser tout votre soûl. Mais la prison dorée qui vous menace vous encerclerait sans pitié, et vous en seriez réduits à être de pauvres bouffons sans âme ou des bêtes reproductrices sans aucun choix. Cela me fait mal au coeur de vous priver de joies auxquelles vous aspirez et que vous méritez, mais vous n'êtes pas n'importe qui, et le poids de la couronne pèse sur vos destinées. A vous de voir si vous la manierez comme un instrument pour libérer le monde ou comme une chaîne qui vous garrotera... »

Je regarde Jorge fixement. Quand je perçois l'importance de ce qu'il dit, je me traîne à ses côtés pour croiser mes bras sur ma poitrine et hoche la tête en accord.

Le discours de sagesse de Jorge est accueilli par les enfants de façon différenciée :
les jeunes filles en mesurent pleinement la justesse
alors que Teidez n'y voit qu'une nouvelle brimade inutile.