L'ondulation de mes épaules secoue mon cape pendant que je taire à peine mon rire.
Non, pas sérieusement, je veux juste vous taquiner et vous distraire pour un moment, c'est tout.

« Je vois ce que je vois, et vous avez le front noble, l'épaule élégante et l'esprit indomptable de Myrcella Corolla. Bien sûr, pour être convaincant, vous devrez vous raser la barbe. »

Tout son comportement témoigne d'une fierté blessée, essayer la flatterie alors !

« Monseigneur, pardonne-moi, je vous en prie. Je soupçonne que c'est l'injustice de regarder quelqu'un de si digne et majestueux se faire attendre, je pense que l'impossible inhospitalité m'a rendu fou, et dans mon état dérangé, je vous ai pris pour quelqu'un avec une personnalité pour le théâtre. »

Indibil n'a pas le temps de mettre en oeuvre ses indéniables talents
qu'un jeune page vient s'incliner vers l'ibrane au bord de l'explosion ....

« Si Messire veut bien me faire l'honneur de me suivre...
On va pouvoir le recevoir ... »

l'enfant montre le chemin en précédant l'hôte (de marque) jusqu'à la porte à passer pour être (ENFIN !!!) reçu

Étienne semble entendre marcher puis un peu après un toussotement poli est entendu du côté d'où viennent les greffiers...

Il dit tout doucement à son employeur:
« Je crois qu'enfin on vient à nous. Je vous rappelle, le port altier monseigneur! Je vous suis. Javier, vous de même ? »

Étienne se positionne derrière le diplomate et Javier, ouvrant l'oeil et les oreilles, au cas où il reconnait des conspirateurs... d'après la description de ces 2 amis marins ou des 2 Palmeriens.

3 heures d'attente pour se voir ainsi congédié en moins de 3mn !
Le noble ibrane est furieux !

On vient chercher Indibil ...

« Monseigneur ! » Je m'exclame en voyant l'humeur dangereuse de l'ambassadeur « Asseyez-vous sur ce tabouret, s'il te plait, et je vais vous soulager avec une chanson. »

Je le persuade avec mes mains douces ainsi que des mots, le guidant pour qu'il s'assoie et regarde par la fenêtre.

« En voyage, on s’arrête, on descend de voiture ;
Entrer dans le Zangre on passe à l’aventure,
Des cerveaux, de l'attente et des fouets étourdi,
L’oeil fatigué de voir et le corps engourdi. »

Mes mains ne le quittent jamais. Je commence un massage apaisant de la nuque et des épaules, puis du crâne et de la mâchoire supérieure, trouvant des nœuds et des tensions avec des connaissances expertes.

« Et voici tout à coup, silencieuse et verte,
Une vallée humide et de lilas couverte,
Un ruisseau qui murmure entre les peupliers, –
Et l'insultes de l'attente sont bien vite oubliés ! »

Je masse l'haut de dos, les bras, les mains ...

« On se baigne dans les thermes et l’on s’écoute vivre,
De l’odeur de la lavande à loisir on s’enivre,
Et sans penser à rien on scrute les épieux …
Hélas ! une voix crie : « En voiture, messieurs ! » »

Je reviens au cou, aux oreilles, au front ...

10h30

Jorge, qui s'était tenu en retrait, s'approche de l'ambassadeur.
« Le Roya, en fidèle suivant de la Mère, teste ceux qui lui sont envoyés, et apprend d'eux. Il a décidé de vous faire patienter pour jauger de votre tempérament. Patienter est bon, tout comme le fait de manifester sa mauvaise à devoir attendre d'être séparé de lui. Cependant, une fois près de lui, vous montrerez votre noblesse et votre morale en indiquant votre joie de le voir et votre impatience à enfin lui parler. Ce fut une torture d'attendre de le rencontrer, et cela peut se faire savoir sans agressivité mais en montrant que vous êtes au-dessus de cela. Quant au théâtre, rien n'est plus noble que de reproduire la ville le plus habilement possible. Et en tant que représentant d'Ibra, vous jouez déjà un rôle. Pardonnez cet homme d'avoir voulu apprendre plus auprès d'un expert tel que vous. Il n'a peut-être pas choisi les bons termes, mais il ne voulait qu'apprendre auprès d'un maître. que la bénédiction de la Mère soit sur vous tous ! »

On vient chercher Jorge ...