Donc, notre ami passe par le frère pour atteindre le Chambellan. Il a raté sa cible, semble t'il!

« SVP, gente dame, ne pas ébruiter le fait que son patron a visité Don Jironal. Il serait plus simple de n'avoir jamais été présent sur cette place. »

Il s'aperçoit de sa bourde

« Évidemment, je n'aurais pas eu la chance de vous rencontrer! Pardonnez ma curiosité, quant à mes questions personnelles liées à votre famille... »

« Vous sembliez pressé de partir.
Et vu l'importance de votre patron, je ne voulais pas le faire attendre. » se défend-elle.
« Mes parents ont voulu nous donner notre chance ...
A ma mère d'avoir enfin un jardin à cultiver
A moi de pouvoir vivre ma vie
et puis à mon père de nous voir heureuses. »
Elle soupire un peu.
« Finalement, il n'y a que lui qui regrette de temps en temps.
Le fleuve lui manque. »

« Oui ce percheron est beau. » répond l'ambassadeur d'une voix morne qui tranche sur son naturel habituel.
« Trouvez-moi un endroit stable où je puisse m'installer pour écrire sans être dérangé.
Il faut que ... je prévienne quelqu'un de quelque chose. »

« Bien sûr! »

Étienne s'exécute. Il retrouve Javier et lui explique ce qu'il a découvert sur sire Alessandro.

« Pensez-vous qui l'on doive en discuter avec l'ambassadeur ? Il a vécu une déception- je crois qu'il puisse nous en dire plus!
Je suis curieux d'en savoir plus sur sa mission. L'enlèvement de Bergon m'a donné le goût de l'intrigue... »

Accoudé au bastingage de leur vaillant esquif, Javier avait laissé son esprit virevolter dans les tréfonds de son crâne. L'arrivée impromptue de Jorge avait provoqué chez lui quelques petits questionnements.

Recontré fortuitement au col de l'Aigle, retrouvé fortuitement sur la route de Cardegoss... La Mère essayait-elle de leur faire passer un message via l'un de ses serviteurs ? Ou bien n'était-ce qu'un simple coup du sort comme il en arrivait des milliers chaque jours ?
Les yeux dans le vague et la tête préoccupée par les Cinq, il observait distraitement la poignée de pêcheurs qui déchargeait le fruit de leur travail sur les quais...

La voix grave d'Etienne lui rappela à la dure réalité.

« Ghh.. Hmmm ? En discuter ? »

Il jeta un coup d'oeil au flamboyant jeune homme... qui avait tout d'un coup beaucoup perdu de sa-dite flamboyance...

« Il est vrai que notre ami semble plutôt contrarié. Voire même inquiet. »
« En discuter avec lui serait en effet une très bonne idée. »

Il passa sa main sur le bois rugueux de leur bateau pendant quelques secondes, et se dirigea ensuite calmement vers le diplomate perturbé.

« Messire Payo, le bateau de notre capitaine comporte deux cabines. Laissez-moi vous guider vers l'une d'entre-elle, vous pourrez y trouver calme et relative tranquillité. »

Faisant mine de l'observer, Javier ne tarda pas à enchaîner.

« Messire, vous devez savoir que votre bien-être et votre sécurité nous importe plus que tout, durant ce voyage. Vous semblez un peu... désarçonné et agité. »
« Bien que nous ne possédions pas vos connaissances sur les jeux de pouvoirs et les relations entre les grands de ce monde, nous pouvons tout de même vous apporter notre connaissance du terrain, notre expertise et nos conseils. »

« Pouvez-vous nous informer sur ce "quelqu'un" et sur ce "quelque chose" ? Et pouvons-nous vous aider de quelque manière que ce soit ? »
« Votre toute nouvelle cabine serait un lieu parfait pour en discuter, si l'envie vous en viendrait. »
« Nous sommes à votre service, ne l'oubliez pas, messire. »

« Oui dans la cabine ... »

Si l'homme se dirige effectivement vers la cabine qui lui a été attribuée, il n'en laisse pas moins la porte ouverte pour que « ses » 2 hommes puissent y pénétrer à sa suite.
Néanmoins, il leur fait signe de refermer derrière eux.

« Oui.
et Non. »
dit-il en préambule
« Ce n'est pas cet usurpateur d'Alessandro dy Jironal que je venais trouver dans cette demeure.
C'était Ser Rodrigo dy Vergera.
Un ami de longue date de ma famille.
Il semblerait qu'il ait été destitué de tous ses titres et possessions.
Et bien entendu je n'ai pas pu en apprendre le motif. » murmure-t-il.
« J'ignore dans quel panier de crabes nous allons mettre les pieds, mais cela ne s'augure pas aussi formidable que je l'espérais. »

« Je ne sais pas pour Javier, qui est son propre maître, mais je m'engage à découvrir ce qui se trame et aider ce Ser. »
Une promesse de plus! Étienne, tu te surpasse...

« Sinon, est-ce indiscret de demander quelle est notre mission officielle et officieuse en Chalion ? »

« Notre mission officielle » ... « Les termes sont clairs, il s'agit d'être la présence du Roya Tòmas dy Ibra.
D'assister aux évènements, de pouvoir rendre compte des faits. »

« Notre mission officieuse » ... « C'est plus subtil...
Notre bon Roya pense que certaines choses ne sont pas aussi limpides que ce que les déclarations officielles pourraient le laisser paraître.
Il m'incombe donc de rendre compte de mes observations et intuitions en ce domaine et de diligenter une enquête discrète si je l'estime nécessaire...
Nous venons à peine de franchir la frontière, nous sommes encore à deux semaines de Cardegoss, sinon plus -je préfèrerais moins- et je m'interroge déjà sur les raisons qui ont pu permettre de démettre de leurs titres et possessions une aussi ancienne et illustre famille que les « dy Vergera » ... C'est à n'y rien comprendre ! »

vendredi 03 mars 1467



Après un trajet paisible et sans aucun incident notable, vous parvenez en vue de la capitale ...
Cardegoss

Sujet : Ambassade ibrane en Chalion, 1467


30 po pour les 2 mules et leurs harnachement.

Sujet : Ambassade ibrane en Chalion, 1467



« Mouaip. »
« Hier, j'aurais dit pareil.
Tout était formidable, merveilleux, fantastique, il parlait beaucoup, ... »
« Mais aujourd'hui ... Il est plus fermé qu'une huitre et plus muet qu'une carpe ... »
« Tu devrais peut-être commencer par parler de choses sans intérêt.
Ou de le faire rire.
Je sais pas, moi ... un truc léger ... »

Jorge est satisfait du prix récupéré, il s'en servira pour le Bien autour de lui, surtout arrivé à la capitale.

Il essaie de nouer connaissance avec l'ambassadeur, notamment en essayant de voir s'ils ont des points communs. Au pire, il lui narrera quelques-unes de ses aventures et l'interrogera sur la ménagerie royale (il a l'air branché "animaux")

Jorge refait aussi plus ample connaissance avec maître Rougeau, car ils ont des intérêts communs, notamment leur intérêt pour la nature et sa connaissance. comme ils vont à la cour, il s'enquiert des raisons du forestier pour ce faire.

Javier lui semble plus renfermé, mais les coups d'oeil fréquents l'homme sur ses symboles religieux visibles lui font espérer un lien plus étroit que simples "passagers" dans le même navire. Il se présente à lui en lui offrant la bénédiction de la Mère, et s'enquiert des raisons de son voyage, sans curiosité trop insistante...

« Une ménagerie royale ?!? » s'intéresse le noble ibrane
« Il y a une ménagerie royale ?!?
Racontez-moi tout ... personne ne m'en a parlé .... »

A l'ambassadeur :
« Je ne peux guère vous en dire plus, mais je suppose qu'il s'agit de tous les animaux un peu exotiques qui ont été offerts au Roya. Je suis assez impatient de la visiter... Quels animaux Ibra a-t-elle que Chalion trouverait exotiques ? Vous m'avez l'air un fin connaisseur... »

A Etienne :
« En effet, et je compte m'y plonger en suivant les édits de la Mère. Ma bocation est de soulager les souffrances de ceux qui endurent de grands maux, qu'ils soient anturels ou surnaturels. Je ù'intéresse, à des fins purements curatives, aux démons, et espère trouver plus d'informations dans la capitale. »

« Je suis de tout coeur avec vous! » Les rites, c'est superficiel. Je suis plus animiste.. « Que les 5 vous donnent leur bénédiction, jeune dédicat! »

« Les démons !
Vous vous intéressez aux démons ?!!!!!!!!!!!??????!!! »
les yeux du jeune noble d'exorbitent de stupéfaction
« et vous le proclamez sans rougir ??? »
Il lui faut .... beaucoup de ventilation pour récupérer au moins un filet de souffle ...

Étienne avait oublié son ambassadeur. Il a tendance à être... effacé. Inhabituel.

« Cher Ami, je suis sûr que notre ami parle des démons intérieurs, les vices.
Les prêtres n'ont pas leur pareil pour confesser nos fautes.
N'est-ce pas, Jorge, que vous parlez des travers des gens ? Hummmm... Jorge ? »