C’est la première fois que je vois l'art vivant qu'est la capitale :
Cardegoss. J'ai choisi le moment où nos chevaux traversent la plaine de Darroca, l'instant où le soleil se levant juste au-dessus de l'épaule du grand château finement ouvragé.
La route épuisante de Bergara a été traversée, nous avions laissé les 13 autres membres de «
la troupe templier » au camp, et nous trois merles du matin frissonnons dans la fraîcheur du sud.
L'architecture quasi divine me remonte le moral et me donne de l'espoir :
la culture auguste du Chalion pourrait-elle être réveillée pour repousser l'incursion des esclavagistes roknaris ?Nos montures exhalent de la vapeur dans le vent, et je sens que le moment dramatique pour mon couplet est arrivé ...
« Enfin bon sang ! Je pensais qu'on va creuser ma putain de tombe avant d'arriver. Une semaine à Bergara, tu l'as dit : quelle connerie ! » Mon ami et maître d’armes, Ser Marçal dy Elizondo, rompre le moment de tranquillité.
« Tu ne mourras en aucun cas, vieil homme, t'es trop têtu. » Assis devant lui sur le même cheval, notre petit prodige Alienor Castillo le taquine.
« Nous avons vécu à la loutre farcie pendant une semaine, comme je l'ai dit. Le reste du temps, nous étions au Temple du Bâtard, » je soupire.
« Bien sûr, Kateryna et Selina avaient besoin de temps pour l’apprentissage théâtral des orphelins ; même toi et moi avions besoin de temps pour préparer la sécurité des orphelins pour le voyage. » Secouant la tête, mes lourds cheveux noirs se balancent dans le vent frileux.
« T'encules des mouches ! Le Temple n’était pas à une heure de la porte de Bergara, et presque chaque jour, tu t’éperonnas en ville comme si t’étais à moitié fou pour aider les triplés Suarez à s'installer en tant que des nobles. »« Ils sont trois orphelins doués, et ils ont sorti tous les orphelins de Bergara de la pauvreté. De plus, tu ne te plaignais pas de toutes ces heures supplémentaires dont t’as profité avec ta jeune veuve, » je lui donne un coup de poing ferme sur l’épaule, scintillant un sourire saugrenu.
« … pour faire ce que vous avez toujours fait, hein ? »« Hé hé hé ! T’as raison. »« Dégueulasse ! Mes oreilles sont trop jeunes t'entendre ces perversions ! » Crie-Alienor en couvrant ses oreilles.
« Je te jure, vieil homme, je te jetterai de ce cheval et rentrerai seul si ta bite se réveille ! »« Hou là ! »« Alienor ! Marçal ! Vous jurez trop. Trois fois par jour, grand maximum ! »« Casse-toi, Maître Indibil. Je danse comme Madame Kateryna m’instruire, et je chante comme Madame Selina m’instruire, mais je parle comme je veux. » Elle me moque pendant que Marçal lui tapote le genou.
Ces deux sont trop têtu, laisser tomber. Nos chevaux frappent le gazon paresseusement et je sens que le moment pour mon couplet est de nouveau arrivé.
« Voir un château ciselé en dentelle de pierre,
Là où nos histoires se vont déroule,
Ceint d’la ville aux sept portes ; une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre des foules. »« Ô, c’est beau. C’est Kateryna qui te l’instruire ? Elle a une vers pour toutes les heures. » Marçal me complimente.
« Oui, mais j’ai l’adapté pour l’occasion. »« Quelle est si magnifique de cette ville, hein ? Juste une autre porcherie pleine de plus de dyCons, non ? »« Ne tue pas autant de dyCons cette fois, Alienor. »Je vois que le jeune Alienor est toujours troublé, voire traumatisé, par ce qui s'est passé à Bergara, même si Marçal ne le voit pas.
Je décide de changer de sujet ...