Jorge précède Manerva dans ces lieux, afin d'éviter toute mauvaise rencontre avec un moine intolérant. Arrivé à la bibliothèque, il déverrouille l'armoire où se trouve "cuidado de hierbas y madera".
« Avez-vous déjà consulté celui-ci ? Il y a notamment une recette de cataplasme d'ortie sur laquelle je suis perplexe. Pensez-vous vraiment qu'elle soit efficace ? " »

Il en sort un autre, intitulé "tratado sobre plantas medicinales de las marismas".
« J'aimerais aussi avoir votre avis sur celui-ci. J'ai l'impression que l'auteur n'a jamais mis les pieds dans un marais, mais il développe de manière détaillée le Séneçon des marais, avec une étude de propriétés qui me semble très intrigante, notamment l'effet du pollen contre la pestilence... Je ne sais qu'en penser... »

Manerva est d'excellents conseils, sur les lectures passées de Jorge, et surtout celles qu'elle lui préconise pour les jours prochains....

Ensemble, ils concoctent son programme de formation : 2 jours de bibliothèque / 5 jours sur le terrain
pendant ... le temps qu'il faudra

Jorge comprend que cette phase d'apprentissage va être « intense »

Jorge accepte de bon cœur que Manerva prenne enfin plus les rênes de sa formation. Cela veut dire qu'elle l'accepte comme apprenti, même temporaire.
« Merci pour votre temps et votre savoir, mais je ne perds pas de vue que je cherche aussi comment vous aider. »

Il commence des recherches dans la bibliothèque sur les exorcismes et la démonologie en général, en essayant d'être discret vis-à-vis des moines.

Il n'y a rien sur le sujet ici.
Ni de près ni de loin.

Ces ouvrages sont au monastère de Cachildas.

« Merci.
Mais non merci. » dit calmement Manerva.
« Le temps de mon pèlerinage est achevé. »
...
« J'ai atteint une forme d'équilibre,
précieux,
et fragile. »

Jorge sourit tristement.
« Vous ne me découragerez pas, vous le savez, non ? La Mère m'a conduit à vous, et je ne la décevrai pas. C'est ma chance de réparer la disparition de ma grand-mère. N'y voyez pas une forme de sentimentalisme, je suis conscient que cela semble fou, mais les choses sont comme elles sont. Dans quelques jours, quand j'aurai suivi votre enseignement dans les bois, je partirai pour Cachildas. »

« Chacun suit son propre chemin. » conclut doctement la guérisseuse.

Jorge entreprend donc son apprentissage sous la férule stricte mais bienveillante de Manerva. Il court monts et vaux, ses paniers croulant sous le poids des simples récoltés, et passe des heures à préparer et livrer des préparations aux patients de la rebouteuse. Il commence à entrevoir une autre manière de soigner, qui tient autant à la science qu'aux chemin du cœur et de l'âme.
A la fin de la semaine, il part pour Cachildas, muni d'une lettre d'introduction de l'abbé du monastère.

c'était pas Cachildas ?

Après un voyage sans histoire, Jorge se rend au monastère, les lettres d'introduction dans sa besace. Il sait cependant qu'il ferait mieux de trouver quelqu'un de versé sur le sujet, au moins plus que lui-même. Un érudit local, peut-être ? Il en touchera à la première figure d'autorité qu'il rencontrera.

Le portier indique très aimablement à Jorge le chemin de la bibliothèque.

Après avoir remercié le portier, Jorge rentre dans la bibliothèque et salue le moine qui doit en être le maître. Il lui présente ses lettres de créance et l'interroge sur la possibilité qu'il y ait un érudit, lui-même ou un autre, qui puisse le guider dans ses recherches.

« Quel que soit votre sujet d'étude,
je pense pouvoir vous assister. » répond placidement le responsable de la bibliothèque.

Sans donner de nom ni trop de détails qui pourraient permettre d'identifier Manerva, Jorge commence à expliquer le cas de la rebouteuse, en indiquant subtilement qu'il est hors de question de passer par des méthodes expéditives et enflammées. Il n'hésite pas à mentir pour clarifier ses intentions.
« Voyez-vous, il s'agit d'une dame de haute lignée, et son mal est circonscrit et secret, aussi devons-nous trouver comment la libérer, et non simplement détruire le démon en la sacrifiant. »

« Je comprends votre problématique. » reconnait le bibliothécaire.
« Nous avons reçu une guérisseuse qui avait des interrogations similaires. »
« C'était il y a quelques années. Elle est restée plusieurs mois pour consulter quelques ouvrages spécialisés.
Je peux vous les montrer si vous le désirez. »
« Mais si vous êtes pressé, le mieux qu'il vous soit possible serait d'aller directement en Ibra, à Rauma, où une Sainte du Bâtard pratique des exorcismes sans danger. »

« Rauma, dites-vous ? Je vais y réfléchir. Pouvez-vous me montrer quels ouvrages cette guérisseuse a le plus consulté ? »

Jorge part sur l'hypothèse que Manerva est cette guérisseuse, mais pose des questions pour s'en assurer. Il prend du temps pour quand même vérifier ce qui peut être intéressant dans ces ouvrages, puis reviendra vers Manerva pour lui parler de la Sainte du Bâtard.

De bonne grâce, le bibliothécaire sort pour Jorge une dizaine d'ouvrages.
Il y en a bien pour un mois complet de lecture assidue.

Jorge se tiendra donc, en attendant de revenir le lendemain près de Manerva, à son plan d'études. Il commence sa lecture et prend des notes. A son retour auprès de la rebouteuse, il lui parlera de la Sainte.