« Bonjour ! » le jeune homme est vif, souriant, il tend une main amicale au visiteur
« Je suis Arhys dy Lutez, châtelain de Porifors ... »
pas le nom prévu
« Et vous, votre nom , le motif de votre visite ? »

Le nouvel arrivant était bien trop .... hummm... familier pour être le châtelain, et qui plus est en se présentant il avait oublié sa particule de noblesse. Ce n'était certainement pas le châtelain ni son fils d'ailleurs.
Inigo préféra s'en amuser

Tout en lui serrant la main « Encantado SerArhys dy Lutez dy Arbanos » répondit Inigo avec un sourire en appuyant bien sur le "ser".
Lui tendant le parchemin.« Yé suis Inigo Montoya et yé souis mandaté par l'Ordo del Padre.....Voici mon ordo dé mission »

« dy Lutez dy Punsola, ... pas dy Arbanos » corrigea l'homme en lisant attentivement l'ordre de mission d'Inigo.
« Ser Antonio dy Arbanos est le gardien du château et le commandant de la garnison de Porifors. » explique-t-il
« Vous êtes nouveau en ville ?
Mon père, Ser Arvol dy Lutezavec juste assez insistance pour que tu saches que ce nom devrait te dire quelque chose, a nommé Ser Antonio dy Arbanos à ce poste quand il est parti s'installer à Cardegoss, il y a ... plus de 20 ans. » en rendant son document à Inigo.
« Alors, dites-moi, votre affaire concerne-t-elle le « Gardien du Château » ? ou le « Châtelain » ? »

« Oh, toutes mes excusés Messire... yé souis nouveau à Porifors si » dit Inigo en s'inclinant légèrement
« Yé été mandaté par el Ordo del Padre pour enquêter sur les attaques des villagés et essayer de les stopper. » dit fièrement Inigo.

Inigo se sentait assez à l'aise avec Arhys, il avait l'air sympathique.

Svelte, altier, la petite trentaine, fringant, ... Arhys dy Lutez a tout du jeune capitaine brillant promis à un bel avenir ...

Souriant aimablement, invitant de sa main ouverte tournée vers le château Inigo à le suivre,
« alors il me semble que cela concerne autant le « châtelain »
que le « gardien » ...
Quels sont les nouveaux éléments que vous avez à nous communiquer ? »

De son pas vif et ample, il accompagne Inigo à travers quelques salles et couloirs que le visiteur n'a pas le temps d'admirer pour le conduire à l'arrière-cour, prendre un escalier, monter à la galerie, et parvenir jusqu'au bureau de travail dans lequel il entre allègrement, ouvrant sans l'once d'un avertissement la porte d'un geste vif.

Là, penchés sur une table des cartes recouverte de documents, deux hommes discutaient avec passion lorsque l’irruption du jeune châtelain les interrompt et les fait sursauter, se redresser et se tourner vers les nouveaux arrivants.

« Du renfort, Mes amis ! » annonce-t-il en désignant Inigo
« Directement envoyé par Messire Oreste dy Alfonso en personne ! » se rengorge-t-il comme si cette arrivée lui était imputable en plus d'être salvatrice.

D'un signe tête entendu, Inigo accompagne Arkhys.
Même s'il s'agissait d'un château frontière, habitué à guerroyer plutôt qu'à festoyer, le faste de ce dernier n'avait rien à voir les quelques demeures que ses compagnons et lui avaient pu délester durant un temps.
Arkhys remarqua très certainement qu'Inigi n'en était nullement habitué, et Inigo ne s'en cachait pas.

« Eh bien hélas, pas grand yose. Los brigandos né font pas de quartier. Non seulement ils brûlent toutes les maizsons mais en plous ils touent tout lé mondé, vieux, femmes y los chicos, tout lé mondé...qué les Dieux les gardent....., donc il n'y a pas dé témoins. Lé seul sourvivant qué yé pu interroger m'a seuloument dit qu'ils attaquaient de nouit. »

Une fois arrivé dans la pièce où il semblerait que les choses guerrières soient traitées, Inigo mets immédiatement genoux à terre, la tête basse:
« Mis Señores »

Puis il attends dans la même posture qu'on lui ordonne de se relever.

« Señor ... Bienvenue à l'envoyé de Ser Oreste dy Akfonso. »
Se dirigeant vers Inigo, il l'invite à se relever.
« Quelle aide nous apportez-vous ? »

En arrière-plan, l'autre homme accueille Arhys d'un amical coup de poing sur l'épaule et lui montre quelque chose sur une carte.

« Ser dy Arbanos, cé beaucoup d'honneur pour moi... »dit Inigo après s'être relevé.
« El Ordo del Padre s'inquiète mucho mucho mucho dé la situation des villages de Caribastos, et il m'a dépêché auprès de vous pour enquêter y trouver los bandidos. El Ordo del Padre m'envoie donc pour savoir où vous en êtes de vos recherches et qué yé pouisse vous aider si bésoin est... »

Ne sachant pas quelles relations le Ser entretient avec l' Ordre, amicale ou non, Inigo s'empresse de rajouter humblement:
« Yé souis donc là pour vous aider comme vous pour m'aider....y arrêter cé massacré lé plous rapidamente possiblé. »

« On y travaille figurez-vous ! » répond le gardien piqué par la réponse d'Inigo.
« Nous étions en train de planifier les nouvelles patrouilles...
Êtes-vous capable de vous démultiplier ?
Nous apportez-vous les 350 éclaireurs dont nous avons besoin pour couvrir tout le territoire en une seule opération ?
Ces lâches sont pires que des anguilles ... »

Inigo baissa la tête humblement
« Cé né pas cé qué yé dit Señor. El Ordo sait très bien que vous faîtes tout ce qué vous pouvez pour arrêter ses bandidos.
Veuillez mé pardonner si yé pu vous offenser.... »

Puis si son regard se porta sur la table couverte de cartes.
« Puis-ye régarder, si vous mé lé permettez Señor ? »

« Mais je vous en prie ... » répond l'homme en s'écartant, d'un air pincé, de la trajectoire directe entre Inigo et la table des cartes.

Oui.
Ça, c'est la carte « régionale »
Celle avec les villages, je suis en train de la dessiner ...

Carré rouge : les tours de guet
Rectangle/ovale noir : Les villages
En violet : les zones dont on ne sait rien
Les Croix (X ou X) marquent les carnages (village / Tour de Guet / Patrouille d'éclaireurs)
CARTE :

Inigo se rapprocha donc de la table et examina longuement la carte qui s'y trouvait dessus.
Il se caressa la moustache en guise de réflexion.
« Yé né vous apprends rien en disant ça Señores, ma les attaqués semblent former oun cercle autour de la forêt. Et yé vois qu'un village est sain et sauf pour lé moment. Ne penseriez-vous pas qu'il sérait intéressanté de souposer que ça sérait là-bas la prouchaine attaqué ?
Dé plous, est-ce que vos éclaireurs sont allés fouiller la forêt ? » dit-il en regardant chacun des trois nobles.

« Seuls 5 éclaireurs sont revenus ... » dit l'homme qui n'a pas encore été présenté à Inigo.
« 50 envoyés, et seulement 5 revenus ...
C'est pour ça que toutes ces zones ici, et là et là et là sont les endroits dont on ne sait pas grand chose ...
On a marqué les attaques, à cause des fumées ...
Et les tours de guet sur lesquelles on ne peut plus compter ... parce qu'ils ne répondent plus à nos messages ...
Mais pour le reste ... on ne sait pas ... »

« Humm, yé comprends si en effet. il semblérait qu'il né resté qu'oun seul poste dé garde...mais hélas dont on né sait pas grand yose. Si les colonnes dé fumée indiquent los attaqués alors cette zoné là n'a pas encore attaqué. »
Inigo le regarda l'air interrogatif, attendant que celui-ci lui en dise plus sur cette zone qui paraissait de toutes évidences, la prochaine cible des attaques
Il était entouré de nobles, certainement habitué à la guerre, Inigo n'allait pas oser leur soumettre quelques idées que ça soit, qu'ils n'avaient certainement pas déjà eux eux-mêmes.

Cette zone ? LAQUELLE ?
Marche de Porifors

« Notre priorité, pour l'instant,
avec les forces réduites qui sont les nôtres actuellement,
c'est de « sécuriser les routes » ! » répond le gardien du château.
« Le reste ... quand nous pourrons envoyer des éclaireurs, nous pourrons tenter de mesurer l'ampleur réelle ...
autant des dégâts infligés que de ce qui peut encore être sauvé. »