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( je fais un petit retour en arrière du coup, au regard de mon historique, car je n'avais pas vu la section " consignes " )

Toujours en compagnie du retors Vizzini et de la montagne Fezzik, Inigo sentait monter en lui le désespoir. Cela faisait maintenant plusieurs années qu'il avait quitté sa bien-aimée Giulietta, et il n'avait toujours pas retrouvé l'assassin de son père, le noble aux 6 doigts à la main droite
Ses pérégrinations avec ses compagnons de voyage l'avaient éloigné au Nord de Chalion, dans la province de Caribastos.

Attablé autour d'une chope de bière " Au Diable l'emporte" dans la ville de Porifors, Inigo, le regard hagard, à moitié perdu dans la mousse de sa bière presque chaude, fini par lever les yeux, regardant tour à tour Vezzini et Fezzik. Hoquetant il réussit à leur tenir ces quelques mots:

« Mes'amis, ça né peut plou durer, yé doit retrouver le meurtrier de mon père.
Yé bien réfléchi, cé bastardo doit mourir...
Brôooooo
Yé doit rejoindre la capitalé. La grandé Capitalé, à Cardegoss. Là-bas yé souis sûr qu'il doit y avoir oun registre de tous ces fumiers de nobles.
Rôoo, ptsu », crachant par terre.

Il se lève alors d'un bon, prêt à partir sur le champ. Mais ivre mort il trébuche, se prenant les pieds dans la chaise et se ramasse par-terre.

Tendrement, le colosse finit de relever son compagnon :
« Tu n'es pas en état de courir, ni même de marcher
Ta quête attendra que tu ait dessoulé. » lui murmura-t-il en le soutenant vers l'escalier menant aux étages en général et au dortoir du grenier où ils étaient logés en particulier.

L'esprit à moitié embrumé , il reconnut bien là la gentillesse de Fezzik. Le colosse au coeur d'or, capable d'aplatir la tête casqué de son seul poing droit, et de nourrir un petit oiseau affamé dans la paume de sa main gauche en même temps

« Toi....té oun véritable amigo... hic »

Inigo, se laissa porter par Fezzik jusqu'à sa couche de paille dans les écuries de l'auberge.
Allongé, de sa bouche sortaient des paroles qui n'avaient de sens que pour lui-même, il finit par s'endormir en quelques secondes dans un ronflement des plus bruyant.

Malheureusement, la sieste réparatrice du bretteur aviné fut de (bien trop) courte durée !
Baquet d'eau tiède balancée sur le visage, couverture (trempée) retirée à la hâte, Vizzini en panique mettait un terme brutal à ce repos nécessaire :
« Debout larve !
On pars d'izi tout de zuite !
Vite !
Prezto !
Immédiatementé ! »

Le court Vizzini enfournait ses affaires sans ménagement dans un sac pendant que le vaste Fezzik pliait les siennes à gestes plus mesurés.

« ouhhh, ma qué.... oulah ma tête....Mais qu'est-ce qué sou passe Vezzi ? »

La tête toujours bien retournée du trop plein d'alcool, Inigo se mit à faire son paquetage dans la hâte. Cependant l'agitation soudaine lui retourna un tantinet l'estomac « Buuuuurp, Bouahhhh, buuuuurp........eh mierda » lâcha-t-il dans un juron tout en crachant son vomi dans un coin de l'étable à l'étage.

Vezzini était la tête du trio, et lorsqu'il parlait les autres suivaient. S'il était aussi pressé de partir c'est qu'il y avait une raison.

Chaussant ses bottes hautes, remettant sa chemise en place dans son pantalon, rapière au ceinturon, arbalète fixé à l'avant-bras puis enfilant son manteau de cuir sac sur le dos, il finit de descendre l'échelle de bois menant au grenier à la hâte.

« Bon...tou peux nous dire cé qui sou passe à la fin » demanda-t-il à Vezzini tout en s'essuyant la bouche du dos de la main.

« On z'en va d'abord !!! »
Même si Vizzini sous-entendait plus ou moins qu'« ils discuteraient ensuite »,
Inigo connaissait suffisamment le petit homme pour présager qu'il n'aurait pas d'explication à ce départ soudain.

Trottinant devant, Vizzini avait des allures de conspirateur (ou de contrebandier),
tremblant au moindre claquement de sabots sur le pavé,
se rencognant dans le moindre recoin,
guettant à chaque coin de maison que la voie était libre ...

Fezzik tentait plus ou moins pataudement de se faire aussi discret que sa haute stature et la largesse de ses épaules le permettait ...

Malencontreusement, Fezzik, en tentant pour le moins vainement de se cacher, ne fit qu'attirer sur lui -et par extension sur le trio tout entier- l'attention d'un groupe de 4 cavaliers arborant les tabards de Porifors ...

Rapidement encerclés, il ne restait plus d'issue ...

Et pour une fois ... Vizzini en restait sans voix !!!
Confus, Fezzik ne savait que faire ...

Les lances des cavaliers pointés sur eux, il ne restait plus que la reddition, ou ...
une idée ?


Piégés !

Mais d'où sortait ces cavaliers, et que leur voulaient-ils ? Ils n'avaient pourtant commis aucun larcin dans cette ville ( pour le moment ) et leurs têtes n'étaient pas mises à prix.
Cependant ils arboraient les insignes de la cité, représentant l'autorité. Inigo laissa vite de côté ses pensées et les tourna immédiatement vers une issue de secours.
Encerclés dans une ruelle longeant plusieurs maisons, Inigo s'enquit prestement de montrer du doigt la porte la plus proche de Fezzik.

« Enfonce-moi donc cette porte tout dé souite » s'empressa t-il de dire au colosse.

Fiche spéciale : Compagnons et Suivants concernant votre personnage
Tu verras, c'est rapide

La porte cède aisément.
Les lanciers protestent : « Halte ! Rendez-vous ! »
et le plus proche tend sa lance en travers de l'huis pour appuyer l'ordre donné.
Piégés !

Seul Vezzini savait pourquoi nous avions quitté l'auberge précipitamment, hors il restait muet.
Il ne restait donc que la fuite.

Le trio tente donc de s'infiltrer dans la maison. Ce faisant Inigo lâche en courant:

« Ma, on a rien fait, qu'est-ce qué vous nous voulez à la fin... »

Fezzik et Inigo sont arrêtés par les gardes, Vezzini parvient à se faufiler entre les jambes ...

S'ils voulaient vraiment les arrêter, il allait falloir qu'ils descendent de cheval, et c'est à ce moment là qu'Inigo en profiterait pour s'échapper.
Les cavaliers allaient certainement agir de concert, peut importe qu'ils descendent tous, tant qu'au moins l'un d'entre sur Fezzik et lui le faisait.

« Rentre bougre d'idiot » lança t-il à Fezzik à ce moment-là.

Ecartant les bras, Fezzik hûrla alors sur le cheval face à lui pour l'effrayer ( cheval monté ),« AAARRGHHHH » puis entra dans la maison.
Inigo feinta quant-à lui et se précipita à la suite de Fezzik.

Pendant ce temps, Vezzini déjà à l'intérieur, regardait autour de lui pour trouver un échappatoire dans la maison. Au pire des cas se dit-il, ils pourront mieux se défendre ici-même, les cavaliers une fois à terre ne pourront entrer qu'un part un par la porte d'entrée.

« Foustu maizon, un vestibule »


Vezzini décide d'aller au plus simple et prends la porte de droite ( P15 )

Vezzini n'a que faire de la servante, et de sa réaction, et il n'avait pas le loisir d'entrer dans chaque pièce en prenant des gants. Ce qui le préoccupait était un moyen efficace d'échapper aux cavaliers.

Il chercha donc immédiatement une autre issue, quelle qu'elle soit, porte, fenêtre, peu lui importait , il fallait mettre de la distance entre lui et les cavaliers.

Vezzini espérait juste que ses amis le suivent.

Fezzik entra, et attendit qu'Inigo passe, ce qu'il fait avec une agilité déconcertante. Il referma immédiatement la porte derrière lui.

« Bien youé Fez...maintounant tou garde la porte bien fermée pour né pas qu'ils rentrent... yé reviens tout de suite. »

Inigo voyant la porte de droite ouverte, il y pénétra toute bottes claquantes au sol, vu Vezzini, et une servante entrain de s'époumoner.

« Hola...calme toa yeune démoiselle, nous né te voulons aucun mal. » déclama t-il de son plus beau sourire.