Javier finit par se lever, se dirigeant calmement au pied de l'estrade. Il s'inclina cérémonieusement devant ses hôtes avant de s'exprimer.

« Ce fut un dîner somptueux. Au nom de Ser dy Satomayor d'Ibra, je ne peux que vous remercier de nous y avoir convié. »
« Puisse Ser Dondo s'inscrire dans la lignée de ceux qui l'ont précédé. »

Il se tourna ensuite dans la direction de la royana partiellement camouflée par ses paravents.

« Votre Majesté, ce fut un honneur de pouvoir vous apercevoir en ces temps où la froideur gagne la capitale. »
« Un vent chaud originaire du Nord nous a fugacement enveloppé pendant quelque temps... mais il n'a malheureusement pas fait long feu et a fini par s'estomper. »
« Quoiqu'il en soit, qu'il ne revienne ou pas, sachez que votre présence suffit à réchauffer le cœur de tous ceux pris dans cette vague de froid. »

« J'espère avoir de nouveau la chance de profiter de votre présence. »

Il s'inclina de nouveau.

Javier attends quelque secondes le temps d'obtenir une éventuelle réaction et rejoint ensuite le petit convoi qui se dirige vers les appartements du diplomate...

La porte est entrouverte.
Depuis le pallier, Étienne ne détecte pas de trace apparente de désordre

Personne ne retient Javier ...
Mais par contre, lorsqu'il arrive à l'étage, il s'aperçoit qu'il y a comme de l'agitation sur le pallier.

Le doute commença à l'envahir...

Délaçant ses brassards de cuir, Javier récupéra les fléchettes qu'il y avait dissimulé avant de prudemment se diriger vers le seuil de la porte.

A l'écoute du moindre bruit suspect, à l’affût du moindre détail troublant, il se préparait au pire.

recommence ton entrée !

Javier tourna sa tête vers Étienne.

Il pointa l'index et le majeur de sa main libre vers ses propres yeux, puis désigna à son compère la corde tendue au travers du seuil.

Il ferma ensuite son poing, et le ramena violemment vers lui, d'un geste sec.

Il fit ensuite mine d'avancer d'un pas nonchalant.

« Pas de quoi s'inquiéter Jorge. Une bonne nuit de sommeil, c'est ce qu'il nous faut. »

Il retourna ensuite sa tête vers Étienne et la fit osciller de haut en bas, lui donnant le signe pour agir.

Javier aide Etienne à tirer la corde pour tenter de faire tomber les malandrins qui la tendent.

Avantage sur son jet de force, peut-être ?

Étienne n'a nulle envie de se battre. Il aide avec le câble, et intimide les fâcheux.


« Fuyez, pauvres mortels! Je suis le Seigneur des démons sorti des Enfers pour vous damner! »

Payo peux s'offusquer. Il est aussi mort de fatigue que mois...

La corde est solidement arrimée !
Et l'intimidation d'Étienne provoque des glapissements aigus et nombreux.

« Hou là, mes amis ! » Je crie en montant les escaliers vers la porte. « Au-delà de cette porte se trouve un ennemi au-delà de chacun de vous. Un ennemi, je crois, qui a déjà vaincu 9 baby-sitters de l'ordre militaire de la Fille ... un ennemi surpassé en méchanceté par personne, même pas Dondo dy Jironal lui-même. »


« Cela suffit amplement, maître Indibil ! » Gronde Kateryna alors qu'elle s'approche aussi de la porte. « Ils ne sont pas si méchants ! Et ils ont sûrement peur dans la nuit au château. »

À la porte, elle appelle à l'atterrissage au-dessus. « Étudiants templiers ! C'est nous, nous sommes revenus ! »

La jeune tête qui vérifie furtivement l'identité de ceux qui arrivent montre plus de détermination que de peur ...
« Ça va ...
Laissez-passer » confirme-t-elle pour ses comparses possiblement embusqués à proximité
en se rencognant hors de vue du pallier.

Javier leva les yeux au plafond, tout en secouant sa tête d'un air réprobateur.

« Un bien curieux mystère qu'il nous faudra résoudre, votre excellence. »

Serrant toujours fermement ses fléchettes dans sa main gauche, il pénétra dans les appartements en levant un pied... et en décoiffant fermement mais affectueusement la tête brûlée qui les avait accueilli.

« La sécurité de ces appartements doit être tenue par les frères-soldats de la Fille. Les farces et les cordes feront bien pâle figure face à des lames ou à des carreaux d'arbalète. »
« Promettez-moi que vous les laisserez s'en charger, les enfants. Et cela sans les déranger. »

Il tapota le front du chenapan devant lui du bout de son index, tout en rapprochant son visage du sien d'un air de conspirateur.

« Ce que vous pourriez faire par contre... »
« Lorsque vous déambulerez dans les couloirs du château dans la journée... »
« C'est de rouvrir vos oreilles et me rapporter les rumeurs et les manigances qui courent dans les environs. Tout ce qui mentionne nos noms m'intéresse. Tout ce qui mentionne d'autres noms, ou d'autres choses insolites, aussi. »

« Pas de chapardage, pas de violence, pas d'intrusion dans des lieux interdits. Juste des oreilles. »
« La meilleure paire d'oreilles remporta 2 pivaz. Les autres... 2 vaidas pour l'effort. »

Il reprit ensuite une posture plus altière, et rapporta son index au niveau de son propre visage, l'agitant comme une minuscule baguette magique.
« Mais avant, il vous faut me promettre que vous laisserez les frères-soldats faire leur travail en paix. Et me promettre que rien ne disparaîtra de ce château. »

Les orphelins embusqués, armés de couteaux et de fourchettes étaient soutenus dans leur effort par une aide cuisinière armée d'une poêle en fonte.
Et tout le monde se relâche en voyant que ce sont bien Javier et Étienne qui passent le seuil.


« Sauf que les soldats, ils vont pas bien du tout.
Ils passent tout leur temps aux toilettes.
Alors y a un qui nous a dit que c'était pas normal et qu'il fallait qu'on s'organise pour défendre la porte. »

Javier opina lentement du chef, montrant à l'orphelin sa compréhension de la situation.

« Dans ce cas, vous avez bien fait. Et vous méritez les honneurs qui vous sont dus. »

« Si personne n'y voit d'inconvénient, dans les semaines qui suivront, je me ferai un plaisir de former ceux qui le voudront au lancer de fléchettes. Pour des cas comme celui-ci. »

Il se tourna ensuite vers l'aide-cuisinière à demi affolée.

« Qui d'autre est touché par cette épidémie de diarrhée ? Et quand est-ce que cela s'est déclenché ? Après le repas du soir ? »
« Si c'est le cas, ceux qui ont préparé le repas sont-ils encore tous présents ? »

« Des corbeilles de fruits ont été apportées par des laquais du temple de la Fille...
personne ne s'est méfié. »
La jeune fille est secouée.
« Moi ... je n'aime pas trop les fruits. »