Jorge double la somme pour éviter les confidences ultérieures, et pour s'assurer d'un contact permanent si besoin était.
« Et si votre dos vous fait souffrir, venez me voir, j'ai toujours quelque chose pour soulager les membres d'un courageux travailleur... Que la Mère vous bénisse... »

Plus qu'à attendre la réponse...

Jorge s'exécute et demande un rendez-vous pour le lendemain.

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dimanche 26,
à l'approche de minuit
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Jorge se rend à son rendez-vous, le plus discrètement possible. Si l'ambassadeur le permet, il se fait accompagner par un de leurs gardes du corps en plus de Xoan. Il prend également son bâton, même s'il sait pertinemment que s'il tombe dans une embuscade, il n'est pas du genre à pouvoir s'en sortir.

Jorge parvient sans encombre jusqu'au écuries royales.
A cette heure avancée de la nuit, les gardes qui en surveillent l'accès ne sont pas de bonne humeur ...

Jorge hésite. Serait-il possible d'y accéder discrètement, sans éveiller leur attention ? Ou bien vaudrait-il mieux leur mentir, en prétextant un besoin des chevaux de l'ambassadeur (sont-ils logés ici ?) ? Ou bien il pourrait les soudoyer, prétextant un besoin pressant d'intimité avec Xoan dans le foin... Il essaye de les observer de loin, en lisant sur leurs lèvres pour glaner quelque information utile.
« Puisse la Mère leur voiler la face et nous laisser glisser dans la nuit... », murmure-t-il.

TOUS les chevaux du château sont logés aux écuries royales
SURTOUT les montures d'exception des plus hautes notabilités ...
Les gardes doivent impérativement s'assurer que de tels trésors ne soient ni volés ni blessés d'aucune manière ....
et donc s'assurer de la probité de ceux qui pénètrent dans les écuries royales .....

Jorge décide de jouer la transparence et le culot, même si ce n'est pas son habitude.

« Salutations, Messieurs. L'ambassadeur d'Ibra, dont les volontés ne peuvent être discutées par le serviteur que je suis, m'a demandé de vérifier l'état de santé de son palefroi et de s'assurer que les fontes de selles étaient nettoyées, en attendant sa prochaine sortie. Dans cet état d'inquiétude, il m'a même flanqué de son valet de chasse et d'un gardien pour veiller sur ma sécurité. Dois-je les emmener avec moi à l'intérieur ou dois-je m'y rendre seul ? Je me plierai à vos suggestions, mais j'aimerais que ma visite ne soit pas retardée, si je dois enduire la pauvre bête pour soigner ses maux... »

Il montre l'intérieur de son sac d'onguents, ne manquant pas de faire apparaître les insignes de son Ordre.

D'un geste las les gardes laissent passer .. tout ou partie de ce trio, à leur convenance

Jorge prend ses compagnons avec lui. Une fois le roknari repéré, ils resteront entre les gardes et Jorge, afin de prévenir toute oreille indiscrète.

Tout au fond de l'écurie, Jorge trouve le roknari qui le fait passer par une porte dérobée.

« Les gardes ont des consignes précises vous concernant ...
Je ne comprends pas bien pourquoi ils vous en veulent à ce point, mais ...
Manifestement, quelqu'un tient absolument à ce que nous ne puissions pas échanger entre nous... »

Jorge suit le roknari avec confiance. S'il voulait le faire tuer, il l'aurait déjà fait.

« J'ai partie liée avec l'ambassadeur ibran et d'autres adversaires des Jironal, il est donc logique qu'ils cherchent à m'entraver, aussi inoffensif soit un serviteur de la Mère tel que moi. »
Tout en le suivant, Jorge met au clair ses positions.
« Je tenais à m'excuser pour mon intransigeance de l'autre jour. si je reste persuadé que tout démon est foncièrement mauvais, je peux comprendre qu'il puisse œuvrer, même sans le vouloir, pour le bien commun. Et c'est bien de de cela qu'il s'agit, de l'avenir de Chalion et de ses voisins, de la Royacie et de tous ceux qui en sont sujets. Vous aidez le Roya à supporter la malédiction, n'est-ce pas ? Mes compagnons et moi avons pour objectif de trouver comment la lever, et de chasser ceux qui en vivent, comme les di Jironal. Aussi, si je ne me trompe, nous avons au moins un objectif commun. Je pars bientôt pour visiter la royana Ista, et j'aimerais vos conseils sur tout ceci. Pardonnez mes erreurs de jugement à votre sujet, je décèle enfin vos buts, et ils sont fort louables... »