Je vois... Il te faut un certificat de travail et un autre pour justifier ta présence en ville. C'est le minimum.

1 pivaz par page, et je peux les terminer en une heure.

Inigo lui tendit la moitié de la somme. « tou auras lé resté à la livraison. Ici ? Dans oun heuré ? »

« Parfait ! » répondit le scribe en empochant les pièces.

« Perfecto » répéta Inigo à Oreste.

Comme la grande demeure où Inigo, Vezzini et Fezzik étaient passé en courant à travers n'était pas loin, il décida de s'y rendre afin de s'excuser plus poliment auprès de ces dames. Et revoir le joli minois de Maria n'était pas pour lui déplaire.

Il se rendit dans la petite ruelle sur le côté de la maison, et toqua discrètement à un des carreaux vitrés de la cuisine.

« Hola, cé moi.... ya quelqu'oun ? »

La jeune bonne est en train de disperser quelques épluchures dans une jardinière à l'arrière de la maison quand Inigo frappe à la fenêtre, elle lui répond d'un joli rire cristallin.
« Ne vous faites pas remarquer Messire, notre majordome est très … « mal disposé envers les inconnus » :
c'est à dire les gens qui n'ont pas été introduits par les Maîtres. »

Inigo lui rendit son sourire le plus beau

« Yé voulais m'excousé à nouveau de notre passagé éclair dans la maisson.
Yé m'appellé Inigo »

Inigo jeta un oeil un plus appuyé vers l'intérieur de la maison, puis ses yeux revinrent sur le beau visage de la jeune fille

« Vous travaillez dans uone bien bellé demeure Maria .....
Pas aussi belle qué vous bien sour »

« La maison est belle, oui. » répond la jeune fille
« Mais le majordome est vilain.
Heureusement, il est bien assez occupé en général. On l'a pas sur le dos toute la journée.
Seulement le matin pour nous rappeler les tâches du jour, en fin de matinée pour nous dire qu'on a pas assez avancé, et en milieu d'après-midi pour nous houspiller si tout n'est pas près pour le retour du Maître. »
Elle pouffe en masquant sa bouche avec sa main.
« Et le reste du temps, on est à l'ouvrage. »
Elle jette un regard dépité à la jardinière avec les épluchures.
« Désolée Inigo, mais je dois y retourner, j'ai encore beaucoup de travail. »

Inigo fut peiner de voir que ces charmes n'avaient pas agit sur la demoiselle, trop occupée à travailler de peur de se faire rabrouer pour le majordome de la maison.

« Bueno, eh bien tant pis...travaillé bien Maria » lui dit-il accompagné d'un signe de la main.

Une heure était finalement peu à attendre, il se balada donc non loin de la place, en faisant attention à la garde, puis revint voir Oreste, espérant qu'ils avaient les papiers. Il vint d'ailleurs un temps plus tôt, histoire de ne pas être pris au dépourvu au cas où cela tournerait mal. Bref il était méfiant. Oreste reviendrait seul avec les papiers, accompagné avec des gardes ou d'autres malfrats, il ne le savait pas, il resta donc prudent.

Une minuscule poignée de seconde avant l'heure dite, le scribe sortit du Temple, vérifiant d'un coup d’œil furtif que la voie était libre, il repéra Inigo et lui fit signe de le suivre à l'intérieur où il se réfugia aussitôt.

Précautionneusement, Inigo longe le tour de la Place du Temple en évitant d'attirer l'attention sur son comportement furtif.
Il monte 4 à 4 les marches du Temple comme s'il était pressé d'y trouver du réconfort, ce qui n'est pas si faux d'ailleurs.
Il arrive alors dans le Grand Hall central d'où il peut se diriger vers l'une des 5 chapelles pour adresser ses prières (et son obole) à la divinité concernée ou vers le bassin au centre du hall s'il a l'intention de s'adresser à la Sainte famille dans sa globalité.
Alors qu'il hésite sur la direction à prendre, il remarque que le Grand Hall est particulièrement peuplé à cette heure de la journée, et que son scribe attend auprès de la porte de la chapelle du Père.

Une fois qu'Oreste constate qu'Inigo l'a vu, alors il s'introduit dans la chapelle.

La démarche souple et feignant la nonchalance, Inigo rejoint donc la chapelle indiquée.
Coussins et tapis de prière mariant le noir et les camaïeux de gris en motifs variés attendent le bon vouloir des fidèles dans les paniers situés de part et d'autre de la porte, un magnifique autel en bois sculpté sur lequel trône un buste représentant le Père, accueillant les visiteurs les deux mains ouvertes.
L'espace de prière (tout le sol situé entre la porte et l'autel) est presque intégralement occupé : Les prieurs n'ayant laissé qu'un étroit passage pour permettre à tout nouvel entrant d'atteindre l'autel.
Inigo est frappé par l'intensité qui se dégage de cette foule suppliante.
Oreste indique d'un geste discret à Inigo qu'il serait souhaité que ce dernier aille allumer une bougie sur l'autel du Père, geste qui doit nécessairement s'accompagner d'une pièce dans le tronc correspondant.
La protection du Père, représentant la Justice dans toutes les villes de la Péninsule n'est peut-être pas superflue en cette période pour le moins troublée ...
Inigo se fend donc d'une offrandedis-moi combien tu donnes et d'une sincère prièremerci de la formuler avant de rejoindre le scribe qui, satisfait de ce qu'il a vu, lui tend ses deux mains, l'une ouverte pour y recevoir la fin de son salaire ; l'autre tenant les pages convoitées roulées en tube.

Inigo suit donc les consignes d' Oreste.
Il n'est pas très pieux mais est tout de même surpris du nombre de priants actuellement dans le Grand Temple. C'est bien simple, il y en a de partout.
Oreste lui indique alors de se rendre à la Chapelle du Père. Il avance alors, mets quelques pivaz en guise d'obole et murmure une prière au Père :
« O Père sacré, créateur dé cète Terré, cé lé cœur lourd que yé viens à toi. Soutenez-moa avec votré esprit afin que yé puisse touer mon ennémi. Yé vous le demande comme votre humblé disciplé, ô dieu des dieux. Exalté-moi de ton illustre miséricorde. » prononce-t-il en se signant ensuite de haut en bas avec la main à plat doigts serrés.

Il récupère ensuite le tube et verse discrètement le reste de l'argent à Oreste. D'un regard il lui fait comprendre qu'il n'ouvrira pas le tube ici et qu'il lui fait confiance.

« Yé té remercie pour ton aide précieuse Oreste.... »

Il prends ensuite congés de lui. Une fois dehors, il se met dans un coin discret le temps de vérifier rapidement le contenu du tube.

« Perfecto, grâce à ceci nous n'avons plou bésoin de quitter la ciudad rapidamenté ».

Ma comment ça cé fait qu'il connaisse nos véritables noms ??

Un frisson remonta lentement le long de l'échine d' Inigo. Qui est cet Oreste, comment sait-il tout ça ?

Inigo attendit quelques minutes afin de voir si Oreste ressortait du Grand Temple. Si tel est le cas et que ce dernier se déplace il le suivra discrètement. Si Oreste ne ressort pas, Inigo entrera à nouveau dans le Grand Temple à sa recherche.

Oreste ne ressort pas.

Inigo le trouve dans le grand hall, à proximité de la porte de la chapelle du Père, assis sur un petit pliant avec un écritoire portable.
Il est en train de calligraphier un parchemin.

Inigo se signe à nouveau en entrant dans le Grand Temple.
A proximité d' Oreste il se gratte la gorge pour annoncer sa présence

« Hum Hum... Oresté....yé una question para ti....Yé lu lé parchemin et....hum...comment diré... yé ne t'avais yamais donné le nom entier dé mes compagneros...et tou m'a vu seul...donc...comment ça sé fait qué tu connaisses leurs noms ? »

Inigo parlait calmement, il ne voulait pas effrayer Oreste et de toutes manières ça n'était certainement pas le lieu pour une esclandre.

Oreste lève la tête et regarde Inigo avec un petit sourire en coin, l’œil pétillant de malice.
« Je termine ce document et je vous reçois dans mon bureau ...
Si vous voulez bien m'attendre un petit peu »