Iselle, Betriz et Teidez, impatients de faire leur entrée officielle à la Cour,
multiplient les essayages et ajustements pour se présenter sous leur meilleur jour ...

La fébrilité est tangible et gagne tout le personnel à leur service.

Par un des gamins de la troupe, Jorge fait savoir à Indibil et Etienne qu'Umégat n'a pas encore répondu à son message. Dans son message, il conseille aussi que, s'ils ont une autre voie de contact, ce serait bien de l'essayer, au cas où.
Il en profite pour calmer un peu l'ambiance chez les adolescents sous sa charge, leur indiquant la meilleure manière pour rester calmes et posés.
« Si vous êtes impressionnés, imaginez tous ces gens en train de faire du tricot ou de livre un manuscrit en Chalionais ancien. Imaginez-les peiner sous une tâche à laquelle ils n'ont pas l'habitude. Ils ne sont pas plus doués que vous aux manières de la cour, seulement plus expérimentés. si vous êtes trop excités, pensez que chaque personne présente ici est un allié ou un ennemi potentiel. Votre comportement aura une influence sur la manière dont vous serez jugés. Que la Mère vous reçoive en sa Sainte garde ! »

Indibil savoure quelques moments paisibles dans les thermes. Il retourne dans ses appartements et s'habille pour l'occasion dans la même tenue dans laquelle il s'est présenté dans l'antichambre vers 18h.

Se contenant à grand peine ... Iselle, Teidez et Betriz accompagnés de Ser dy Sanda et Jorge dy Vetrera plus posés
se dirigent vers la Grand Salle où se tient le banquet Royal auquel ils sont conviés.

Seuls le trône du Roya et le Haut siège de la Royana sont déjà installés sur l'estrade, sans personne pour les occuper.
Aucune table n'est installée, les bancs, tréteaux et plateaux sont remisés sur les pourtours de la salle grouillante de toute la cour devisant en petits groupes dans l'attente des jeunes invités de marque.

Jorge tente de faire bonne figure et de saluer les personnages qu'il connaît (ecclésiastiques, l'ambassadeur s'il est déjà là). Avec Ser dy Sanda, il dirige le groupe des jouvenceaux afin qu'ils s'approchent du trône sans paraître trop présomptueux en s'en approchant. Il leur rappelle d'un murmure les règles de politesse à la cour, quand les courtisans viendront les saluer.
« Laissez les venir, saluez-les courtoisement, ne vous engagez à rien et laissez chacun dire son mot, sans avoir l'air d'accorder votre préférence à l'un en particulier. Essayez de retenir un maximum de visages et de les relier à ce que vous avez appris. La connaissance est une arme, l'ignorance une invitation à être frappé. »

Jorge essaye de retenir un maximum de noms de nobles et de leurs familles qui se présentent aux jeunes filles. Il s'approche également de Teidez.
« Observez bien, Monseigneur. Ce ne sont que les premiers pas d'un ballet chorégraphié par les familles nobles qui peuplent la cour. Chacune d'eux a un agenda caché. Bientôt, ils vous présenteront leurs filles, mais retenez bien que ce ne sont pas les charmants minois que vous devez regardez, mais les mains qui les poussent. Ne soyez pas le pion de leurs jeux, mais qu'ils soient les pions dans le vôtre... »

Étienne est beaucoup plus familier de la Cour qu'avec son arrivée avec Bergon en capitale ibrane.
Cependant, il reste un forestier dans l'âme, bien que le fleuve soit son second amour.

Il aurait voulu avoir sa belle à ses côtés. Est-elle de retour à Sacedon. Une jeune blonde à tresses blondes
mérite aussi sa visite.

Il se promet d'aller aux nouvelles en visitant les parents de son amie et partenaire commerciale, Tregtar.

En attendant, il ouvre l'oeil. Que Jorge forme les jeunes- lui, il veille au grain.


Etienne semble remarquer quelque chose...

Qu'est-ce que je fais ici ? Je pense, lorsque je regarde autour de la salle, déçu. Combien de mois ai-je restée à Cardegoss, et pour quoi ? L'optimisme de le matin où j'ai vu la capitale pour la première fois s'était évanoui, laissant derrière lui une confusion mijotâtes et une absence de direction. « J'avais l'envie d'emmener les cris de les Chalionaise, les plaintes du peuple directement à la cour du Roya, et en brandissant les beaux-arts, nous aurions changé le monde ... »

« Rêve idiot »

J'entends la voix de mon ami dans ma tête, comme s'il était là. Suis-je fou ? Mon sourcil gauche saute trois fois de son propre volonté.

Mon esprit se disperse dans une fantaisie familière, enivrant ...
La fille du fermier réapparaître,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits châtains ...
Que, dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue - et dont je me souviens !

Mes yeux saute d'une courtisane à l'autre, même le jeune héritier et sa famille ...
... et je me trouve complètement seul parmi la foule. Séparé de la Troupe Templier, que suis-je ? Il est des isolements sans solitude comme il est des solitudes sans isolement.

A défaut d'être parvenu à porter à la cour les revendications du peuple, Indibil peut se targuer de connaitre l'immense majorité de cette foule bigarrée : il y reconnait les courtisans de Dondo, ceux de Martou, ceux qui ne sont visibles qu'aux réceptions officielles, ...

Jorge se laisse porter par le flot des révérences et des présentations pompeuses. du coin de l'oeil, il surveille Etienne, qui a les sourcils plus froncés qu'un grade de capitaine.
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Mijotant dans ma mélancolie, je suis soudainement secoué : Dondo est là ! Dégoût frissonne sur mes nerfs, tandis que mes pieds me poussent à l'action.

Jorge est là, avec l'héritier ... occupée et déjà en position de le protéger de le porc humain

Mes yeux trouve Étienne, plus préoccupé par la sécurité des lieux que par sa performance personnelle de courtisan, manifestement. Je l'approche :

« Dondo est là » Je lui chuchote, toujours discret, « Son œil cupide a du mal à se détacher de la royesse et de sa suivante ... »

Dondo fait le tour de la salle, par les extérieurs, presque longeant les murs, de petit groupe en petit groupe, discutant quelques instants avant de passer au groupe suivant.
Rares sont les gens de cette Grand Salle qui ne sont pas focalisés sur les nouveaux venus de Valenda, mais Indibil reconnait quelques tics de Dondo de mauvais augure et Étienne trouve les déambulations du Maitre des Cérémonies de plus en plus conspiratrice.

Au cœur du ballet de courtisans et courtisanes qui se pressent autour des jeunes gens, Jorge et Ser dy Sanda doivent jongler entre les sollicitations directes à leurs endroits respectifs et celles qui concernent les jeunes gens et qui visent manifestement à distancier les enfants de leurs encadrants.

Et le Roya ni la Royana ne sont toujours pas là ...
Les tables du dîner ne sont toujours pas montées ...

« Pauvres petits moineaux !
Ils ne semblent pas bien préparés à affronter ce genre de volatiles ... » murmure l'ambassadeur à Étienne à ses côtés.
« Mais il serait très dommageable à leurs intérêts (et un peu moins aux nôtres) que je vole à leur secours de façon trop évidente aux yeux de tous »

l'ambassadeur murmure son explication à son second
« Ibra est une nation forte. Bien qu'actuellement divisée.
Le conflit actuel induit qu'Ibra est également une nation armée.
Les roknaris sont presque moins dangereux aux yeux de la majorité des nobles de cette cour.
Je suis tout à fait favorable à l'union de Bergon et d'Iselle, et je ne sais pas encore les intentions du Roya Tòmas ...
Mais si la cour nous soupçonne d'avoir de telles vues, toute la Noblesse de Chalion va se coaliser contre nous et nos prétendues envies d'annexion de Chalion. Parce que c'est ainsi qu'ils nous voient.
J'ai eu toute la durée de votre absence pour comprendre cela.
Nous allons devoir agir prudemment et discrètement, les dy Jironal craignent plus que tout de voir leur emprise diminuée ne serait-ce que d'une once. »

Étienne acquiesce et retourne à son attente vigilante...

Je retourne aussi à mon attente vigilante.