Bon, Inigo ne savait pas à qui il avait affaire mais c'était peut-être le ou les seuls survivants du carnage, il lui fallait à tout prix lui parler et la mettre en sécurité
« Ola, me llamo Inigo Montoya et yé travaille pour lé Grand Temple de Porfiros, vous ne craignez rien. Yé souis seul, vous n'avez rien à craindré » répéta-il bien fort
« yé vous en prie, montrez-vous, yé souis là pour vous aider »

« Y a personne ici ! » répond une petite voix pointue enfantine aussitôt suivie par un concert de chuchotements nerveux.

« Coucou mon petit. » dit jovialement Inigo
« Yé vous jure sur Le Père que yé né vous veut aucun mal, yé né souis pas un bandidos, n'ayez pas peur.
Qu'il mé foudroie sur lé champ si yé mens »

Après de longues minutes passées à se dévisser le cou pour observer la trappe qui mène au grenier, Inigo perçoit le tremblement qui précède l'ouverture du l'huis du plafond.

Une femme d'âge moyen regarde en bas pour dévisager Inigo avant de se retirer hors de vue
« Non, je ne connais pas cet homme. » dit-elle à ceux qui sont avec elle.

...

Un homme regarde à son tour ...
« On vous connait pas !
Pis vous avez pas la marque du Temple ! »
lance-t-il à Inigo

Lorsqu'il voit les personnes se présenter à lui, il secoue la main vivement vers eux en signe de salut
« Hola, vous voyez yé souis seul....et yé n'ai pas dit qué yé faisait partie dou Temple, yé né souis pas oun prêtre ni oun soldat, yé travaille pour eux pour prendre des nouvellés des habitants du coin et les mettre en sécourité. Vous comprénez ? » dit Inigo en essayant d'être le plus rassurant possible

« Pour prendre des nouvelles ?! » demande l'homme nerveusement
« Tout a cramé, tout le monde a été tué !
Qu'est-ce que vous pouvez faire pour nous ? »

« Oui, prendré des nouvelles... »insista Inigo
« Yé eu dou mal à arriver ici, votre villagé est isolé, le Temple était inquiet, et Porfiros n'avait plus aucune nouvelle dé vous, les éclaireurs envoyés né reviennent pas, toute la région est attaquée et les forces sont concentrées autour dé Porfiros »
Inigo marqua une pause
« Lé Temple essaie dé sauver tout le monde, donc yé souis là pour vous ramener à Porfiros afin d'être protégé par le Castillo....si vous lé souhaitez bien entendou... »

« Je viens voir ... » dit l'homme qui se laisse tomber par la trappe sans prendre le risque de descendre l'échelle.
« Si vous êtes vraiment seul
et comment vous pouvez nous aider. » dit-il après s'être souplement réceptionné au sol.

Inigo s'écarte alors, sans geste brusque, écartant les bras loin de sa rapière.
« Encantado, Inigo Montoya » dit-il en baissant légèrement la tête sans quitter l'homme des yeux.
« Yés souis seul, si.... et yé laissé mon cheval et mes affaires au marché à l'abri de la plouie... »

« Sont pas en sûreté là-bas !
'fin ... tant qu'y fait encore jour, peut-être ... » lâche l'homme en tournant autour d'Inigo pour l'évaluer sous toutes ses coutures.

« On f'rait mieux d'aller les chercher maint'nant ... » dit-il en faisant signe à Inigo de le précéder en bas ...

Inigo est surpris de la réponse de l'homme qui lui fait face
« Comment ça pas en soureté, il n'y a personne dans ce village, yé n'ai trouvé que vous..... »lui demanda-t-il tout en avançant

« J'ai entendu des cavaliers l'aut'jour.
Pourquoi qu'on reste au grenier d'après vous ? » grogne l'homme.
« Allons, faut aller chercher vot'cheval ... »

Tout en se faisant accompagner par l'homme pour aller chercher sa monture et ses affaires, Inigo en profite pour lui poser quelques questions
« Qu'est-ce qui c'est passé ici ? yé vou lé résoultat bien soûr, yé souis allé au Temple, mais qui vous a ainsi attaqué ? »

« J'en sais trop rien ...
On dormait tranquille.
D'un seul coup, m v'là tiré d'mon lit par Dafnís, qui m'dit qu'faut planquer des gens et s'mettre tous à l'abri. »

Il hausse les épaules, « j'ai pris mes gamins, lui ses gens, et on a couru se cacher dans les champs.
Tous le nez dans la boue.
On est restés là toute la nuit à prier tout c'qu'on savait pour passer à travers du carnage. »

« Ça galopait dans tous les sens, ça criait, ça hurlait ...
On a passé une nuit effroyable... »

« Y r'passent pas toutes les nuits mais ...
J'ai encore entendu galoper y'a 2-3 nuits ... »

« Et vous ne savez pas exactamenté coumbien ils sont par hasard ? »demanda Inigo tout en réfléchissant aux paroles du villageois.
« Yé bésoin de tout les renseignements possibles. Il faut à tout prix arrêter ces bastardos » rajouta-t-il, énervé.

« On se planquait, hein ! » rétorque-t-il en regardant Inigo comme s'il n'avait rien compris
« On est pas allé les voir pour les compter ... »

« C'était la nuit, ils étaient beaucoup,
en moins d'une heure ils avaient massacré tout l'bourg ...
Sauf ceux qui sont cachés chez moi.
Et depuis, ben ... on vit planqués dans mon grenier. »

« C'est tout c'que j'peux dire. »

« Cachés dans votre grenier vous m'avez bien vou qué yé sache... Vous auriez donc bien pu connaître leur nombré approximatif » fit Inigo sur un ton agacé.
« Moi yé viens vous aider, si vous né voulez pas dé mon aide yé peux très bien répartir..
Cé sour qué vivre caché dans oun grenier toute sa vie c'est oune belle vie »finit il par dire sarcastique.
Inigo tourna ensuite la tête comme s'il ne voulait plus parler.
Il était ici pour trouver d'où venaient ces bandits mais jusque là personne ne savait rien de rien et aucun ne voulait d'aide non plus. Cela commençait à l'accabler.
Et puis cette pluie n'arrangeait pas son humeur.

« Parlons-en de votre aide ! » attaque l'homme piqué au vif.
« Vous pouvez quoi, pour nous ?
Avec 1 seul cheval et quelques piafs ... »

Inigo se retourna au haussement de ton de l'homme. Il le regarda dans les yeux.
« Definitivamente, vu le ton que vous employez pour parler à celui qui a risqué sa vie, seul, depuis Porfiros, au risque dé croiser les brigandos à tout moment, vous n'en avez pas bésoin... Vous êtes très malin apparemment vous y arriverez sans moi » dit Inigo sur un ton calme
Il le regarda encore quelques instants puis se retourna, enfourcha son cheval. « Que Lé Père vous garde hombre.

Allez mon cheval, direction le guet de la garde, courage mon amigo »dit-il à l'oreille du canasson.